L’Antwerp et les secrets d’une réussite inattendue

L’été dernier, on ne donnait pas cher de la peau de l’Antwerp. Quelques mois plus tard, les Anversois étonnent tout le monde à la deuxième place du championnat. Le Great Old reste également très ambitieux en Coupe, avec son coach Jonas De Roeck qui étonne.

Une saison surprenante

Actuellement deuxième à cinq longueurs du leader genkois avant de recevoir Dender ce vendredi soir, 22/11, l’Antwerp étonne depuis le début de la saison. Avec la meilleure défense de Pro League et la troisième meilleure attaque derrière Genk et Malines, le Great Old fait nettement mieux que ce que les prévisions annonçaient l’été dernier.

Outre leur place particulièrement avantageuse en championnat, les Anversois peuvent d’ailleurs également toujours rêver de grandes choses en coupe de Belgique. Qualifiés pour les huitièmes de finale qu’ils disputeront à Courtrai, les hommes de Jonas De Roeck referont-ils le coup de 2020 et 2023 lorsqu’ils avaient soulevé le trophée de la Croky Cup ? On rappellera qu’en 2023, la Métropole anversoise avait même fêté le doublé Coupe-championnat tout en enchainant avec la Supercoupe.

Nouveaux défis après le départ de Van Bommel

C’était sous Mark van Bommel, un coach à succès ayant désormais quitté le navire. A cet égard, on craignait d’ailleurs le pire pour l’Antwerp, les soucis financiers de son président Paul Gheysens étant particulièrement inquiétants. Révélés en janvier 2024, les problèmes de cashflow n’inspiraient guère à l’optimisme.

Mais la sauce a pris beaucoup plus rapidement que prévu et les saveurs sont bel et bien présentes chez le Matricule 1. Arrivé gratuitement l’été dernier, le vétéran Tjaronn Chery (36 ans) fait des merveilles en attendant que Dennis Praet (30 ans) – lui aussi arrivé gratuitement- retrouve une condition digne de ce nom. Quoi qu’il en soit, Chery apparait d’ores et déjà comme le meilleur transfert de Pro League avec 7 buts et 3 passes décisives alors que Jacob Ondrejka compte également 7 réalisations au compteur. Avec le vieux briscard Vincent Janssen à leurs côtés, ils peuvent faire mal à n’importe quelle défense en Belgique.

Des transferts intelligents avec des moyens limités

L’Antwerp n’avait pas beaucoup de moyens pour son mercato estival – seul l’Argentin Ayrton Costa a coûté 2,3 millions- mais il a visé juste. Outre Chery et Praet, Odoi est également arrivé pour zéro euro tandis qu’Ilenikhena est parti à Monaco contre un chèque de 18,75 millions pour renflouer quelque peu les caisses.  

Les Anversois ont déjà perdu Ritchie De Laet en mai dernier et, dans six mois, ce sera au tour de Toby Alderweireld de faire ses adieux, mais l’enthousiasme est plus que jamais de mise. Certes, ils n’ont pas pu résister à Genk au début du mois, mais ils auront l’occasion de prendre leur revanche, le 26 décembre, face aux mêmes Limbourgeois.

De Roeck : un leader ambitieux

« On sent que la Coupe vit très fort dans le club », souligne Jonas De Roeck, un jeune coach qui vit sa première expérience dans un grand club. « Mais, en plus de la Coupe, il y a bien entendu le grand objectif des play-offs 1 en fin de saison. Avec le RAFC, je veux vraiment connaitre le succès en tant qu’entraineur. » Cela passera par de nouvelles performances, quels que soient les adversaires. Dans une semaine, le déplacement à l’Union promet déjà un sacré spectacle. »

Van Bommel a écrit une partie de l’histoire récente de l’Antwerp mais De Roeck semble taillé pour également laissé de bons souvenirs à Anvers. Il a emmagasiné énormément d’expérience depuis ses débuts comme T1. Au Lyra, à Berchem et à Saint-Trond, mais également à Anderlecht avec les Espoirs ainsi que comme adjoint de Vincent Kompany. Et, enfin, à Westerlo avant de débarquer au Bosuil. De Roeck est un homme de foot. Défenseur de formation et très réaliste, mais amoureux du beau jeu. Il n’est pas né à Barcelone pour rien.