Boxing Day : Les vainqueurs sont-ils souvent champions ?

Sur les 20 dernières années, 75% des équipes sacrées dans le Premier League ont remporté leur match prévu sur Boxing Day, le 26 décembre. Et 70% d’entre elles étaient déjà en tête à ce moment de l’année.

Ce jeudi, au lendemain de Noël, l’Angleterre tout entière s’arrêtera net, le temps de célébrer le traditionnel Boxing Day. A Londres et un peu partout dans le pays, place au premier jour des soldes d’hiver. Dès le matin, les magasins seront pris d’assaut et accueilleront des centaines ou des milliers de clients jusqu’assez tard en soirée en leur proposant des rabais importants pour compléter leur garde-robe ou trouver le gadget qui leur manque après les traditionnels réveillons de Noël. Mais ce n’est pas tout, évidemment.

Une tradition sociétale devenue footballistique

Si les footeux associent depuis 1971 ce terme à la journée probablement la plus attendue de l’année au niveau football, son origine est à trouver ailleurs. A la base, même si certains versions divergentes circulent, son origine remonterait au début du XIXe siècle. Aux alentours des années 1830 pour être plus précis. Le 26 décembre, le lendemain de Noël, était un jour de repos pour le personnel de maison et les ouvriers. Leurs employeurs profitaient de cette journée pour leur offrir ces fameuses ‘boxes’ (boites), dans lesquelles on trouvait leurs restes de Noël, de l’argent et des cadeaux. Les domestiques repartaient chez eux et pouvaient en profiter avec leurs familles respectives.

Sport populaire s’il en est de l’autre côté de la Manche, le football est aujourd’hui une sorte de récompense ultime qui se savoure entre amis ou en famille. Mais les vainqueurs du Boxing Day sont-ils pour autant des champions en puissance ?

Manchester City, le roi de la ‘remontada’

Statistiquement, l’équipe qui trône en tête de la Premier League à l’issue du Boxing Day a 70 chances sur 100 d’être sacrée en fin de saison. Pour s’en convaincre, nous avons scruté les résultats et classements des équipes championnes sur les 20 dernières années en Premier League. Et que constate-ton ? Que six d’entre elles n’ont pas viré en tête après ce week-end festif. Chasseuses plutôt que chassées, elles ont donc dû effectuer une ‘remontada’ pour coiffer les lauriers nationaux.

Fait étonnant, quatre de ces cas de figure se sont présentés ces six dernières années. Et à chaque fois, c’est Manchester City qui a mis du temps à émerger. En 2018-19, 20200-21 et 2023-24, c’est Liverpool qui était en tête à l’issue du Boxing Day avant de subir la loi des Cityzens. En 2022-23, c’est Arsenal qui connut le même sort.

Manchester United avait lui aussi fini par émerger en 2008-09

Si l’on remonte un peu plus loin dans le temps, on constate qu’Arsenal avait lui aussi viré en tête à l’issue du Boxing Day en 2012-13 avant de laisser filer Manchester City, déjà lui, vers le titre. Seule exception à cette sacro-sainte règle sur les 20 dernières années, on note encore le retour de l’autre équipe de Manchester, United, en 2008-09. A l’époque, c’est déjà Liverpool qui en avait fait les frais, victime d’une sorte de revisite à la sauce anglaise de la fable du lièvre et de la tortue qui avait souri aux Red Devils.

Et qu’en disent les résultats ?

Et au niveau des résultats bruts ? Là aussi, on constate une tendance générale plutôt favorable aux (futurs) champions d’Angleterre. En se limitant toujours aux 20 dernières années, les champions se sont imposés lors du Boxing Day à 15 reprises. Soit une statistique de 75% de victoires au lendemain du jour de Noël.

Pour les 5 autres cas restants, deux futurs champions – Chelsea en 2009-10 et City en 2011-12 – avaient réussi à arracher un partage blanc. A trois reprises seulement, le futur champion s’est incliné un 26 décembre : Leicester en 2015-16, Chelsea en 2016-17 et Manchester City en 2018-19.

Ce qui signifie aussi que les cinq derniers champions (City à quatre reprises et Liverpool) se sont tous imposés lors du Boxing Day. Même si on fait dire ce que l’on veut aux chiffres et aux stats, ces constats semblent plutôt être de bons signes pour Liverpool, qui possède actuellement quatre points d’avance sur – et un match de moins que… – Chelsea. Quoi qu’il se passe jeudi lors de leur match face à Leicester (17e), les Reds d’Arne Slot sont assurés de rester en tête.

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