Sébastien Pocognoli fait progresser l’Union Saint-Gilloise
Pour la quatrième fois consécutive, l’Union Saint-Gilloise a entamé la saison de Jupiler Pro League avec un nouvel entraîneur et beaucoup de nouveaux joueurs. Une tactique qui, avant l’entame de la saison, s’était toujours avérée sans risque pour signer de splendides résultats, mais un jour, cette tactique a ses limites. Sébastien Pocognoli qui connaît sa première expérience de T1 et un recrutement de jeunes joueurs qui ont en outre besoin d’un temps d’acclimatation, les débuts saint-gillois n’ont pas été du même acabit, mais depuis l’indiscutable élimination en Champions League face au Slavia Prague, les progrès sont flagrants et prometteurs de beaux jours…
Un parcours loin des sommets mais…
Contrairement à ses prédécesseurs, Sébastien Pocognoli ne connaît pas les joies de voir son équipe trôner en tête de la Pro League en cette saison 2024-2025. En collectionnant les partages durant les premiers mois de compétition, les Jaune et Bleu ont été longtemps hors du top 6, avant de le réintégrer à la faveur de la victoire face à Westerlo (3-1) au terme de la 18e journée le 15 décembre. La remontée s’est poursuivie avec un bilan de sept points sur neuf engrangés face au Club Bruges (2-2) – où les Unionistes ont laissé échapper le dividende d’une victoire grâce à un avantage de deux buts – à La Gantoise (3-1) et en déplacement à Charleroi (2-1) au retour de la trêve hivernale. Si bien qu’aujourd’hui, les Bruxellois ont retrouvé la troisième marche du podium, loin derrière le duo Genk-Club Bruges.
L’équipe grandit au fil des mois
À l’image de la remontée au classement, l’Union Saint-Gilloise monte en puissance. « Je n’ai jamais paniqué, même lorsque les résultats n’étaient pas ceux escomptés en début de saison », explique Sébastien Pocognoli. « Dès le début de la saison, nous savions le cheminement à réaliser et où nous voulions aller. Cela prend inévitablement du temps, mais nous savons aussi que nos connaîtrons encore des moments difficiles. Faisons en sorte qu’ils soient les plus courts possibles. »
Petit à petit, cependant, Sébastien Pocognoli construit une équipe capable de rivaliser avec les meilleurs. Improductive en début de saison, son équipe a trouvé en David et Ivanovic un duo d’attaquants qui n’est pas sans rappeler Amoura et Nilsson, ce qui permet de transformer les nombreux partages enregistrés au début en victoires. Avec un Boufal qui peut orchestrer les mouvements, des ailiers rapides comme Castro-Montes, rétabli, Khalaili et Fuseini et des défenseurs ne lâchant que des miettes aux attaquants adverses, l’USG peut voir l’avenir avec sérénité, en Jupiler Pro League et même en Europa League o la qualification pour les seizièmes de finale reste possible.
Coup de frein en Croky Cup
L’élimination en quarts de finale de la Coupe de Belgique dont les Saint-Gillois étaient les tenants du titre à l’Antwerp à l’occasion du premier match de l’année 2025 fait certainement partie de ces moments difficiles. Cette lourde défaite dans les chiffres et dans la manière ternit la série de 13 matchs sans défaite toute compétition confondue. C’est la plus lourde défaite jamais encaissée depuis le retour au plus au niveau du matricule 10, au terme de laquelle on a senti les joueurs baisser les bras lorsqu’après avoir réduit le score à 2-1, le troisième but anversois fut celui de trop pour eux.
Avec un Cameron Puertas, les Unionistes possédaient un meneur d’hommes et un distributeur du jeu hors pair qui parvenaient presque toujours à ce que ses troupes réagissent dans les moments difficiles d’une rencontre. Avec un Sofiane Boufal qui a pris sa succession après s’être refait une santé physique et morale suite à des mois précédents sans compétition, la rage de vaincre n’est sans doute pas comparable à celle de l’Hispano-Suisse. Sans compter que des éléments aussi importants que Koki Machida pour ne citer que celui qui avait été la grand artisan de la conquête de la Coupe la saison dernière, en marquant le 1-2 au Club en demi-finales aller et, surtout, l’unique goal en finale contre l’Antwerp, n’ont pas signé une prestation digne de leur rang ce soir-là.
Sentiment de révolte de bon augure
Si elle ne remet rien en question sauf l’élimination prématurée d’une compétition qui conduit plus facilement en Coupe d’Europe, cette lourde défaite fait prendre conscience aux Bruxellois qu’ils ne sont pas à l’abri d’une contre-performance. Cependant, en profitant des circonstances de l’arrêt de la rencontre à cause des supporters des Zèbres, ils ont su réagir en ramenant la victoire de Charleroi, même si, au vu de la première période, la défaite en Coupe avait manifestement laissé quelques traces. Le sentiment de révolte augure de lendemains enchanteurs…