Francs Borains : Qui sont les nouveaux visages en CPL ?
Après une entame de championnat compliquée, ainsi que plusieurs mouvements en coulisses et sur le petit banc, le Royal Francs Borains s’est donné de l’air en Challenger Pro League. Avec Karim Belhocine à leur tête, les Hennuyers ont redressé la barre. Au point de renouveler leur bail dans le monde professionnel ?
Depuis l’intronisation de Karim Belhocine, le 12 novembre 2024, les Francs Borains ont repris des couleurs. Sous la houlette de Sébastien Grandjean, puis de Hicham El Alaoui, les sociétaires du stade Vedette n’avaient grapillé que sept maigres unités en onze rencontres. Depuis, ils en ont empoché plus du double et s’éloignent, peu à peu, de la zone dangereuse.
Les Francs Borains reviennent de loin
En signant une solide victoire à Lommel (1-2) en milieu de semaine passée, les Verts ont réalisé une belle opération au classement. « C’est une victoire importante. Elle permet de s’écarter un peu de la zone rouge. D’autre part, elle nous rapproche des équipes du haut », a indiqué l’ancien mentor de Charleroi et Courtrai dans les colonnes de La DH/Les Sports. « On ne met ni de plafond ni de limite. Il faut faire les choses pendant les matchs et on verra où ça nous mène. L’important est de creuser l’écart avec la zone rouge. Après, il ne faut pas s’enflammer, on revient de très loin. »
Un staff renforcé pour Francs Borains
Forts d’une série de six matchs sans défaite, stoppée ce dimanche après un revers évitable face au Patro Eisden (1-3), les Francs Borains est passé de candidat relégable à formation surprise de cette seconde partie de saison en Challenger Pro League. Un changement qui s’explique par la nouvelle dynamique insufflée au sein du staff sportif qui, en plus d’un nouvel entraîneur, s’est enrichi de Lucas Vanhuysse (adjoint), Thierry Berghmans (entraîneur des gardiens), Philippe Simonin (préparateur physique) ou encore Andrea Iannacone (analyste vidéo).
En outre, les protégés du président Georges-Louis Bouchez ont profité du mercato hivernal pour affiner l’effectif. S’ils ont perdu un élément important avec le départ de Matthew Healy (43 matchs disputés, quatre passes décisives et quatre buts sur les deux dernières saisons) vers Shamrock Rovers, les Francs Borains se sont aussi séparés de joueurs excédentaires comme Andrea Dacourt, Sekou Diawara et Patryk Walicki.
Six arrivées durant le mercato
Les filons de la direction, habituée à négocier avec les agents, ont permis d’attirer le gardien Paul Argney (Le Havre), l’attaquant Lucas Urbano Dias de Lima (Fredrikstad), l’offensif polyvalent Jibril Othman (Saint-Étienne), le défenseur international Mamadou Sané (Aris Limassol) et l’ailier Abdoulaye Yahaya (Dender). Le défenseur Christophe Janssens (Deinze) a, quant à lui, été récupéré librement en fin d’année 2024. Des profils qui relèvent indéniablement la qualité d’un groupe qui, peu à peu, s’aligne aux exigences de son coach et de la division.
Cela sera-t-il suffisant pour éviter la culbute en D1 ACFF ? Sans doute. D’autant qu’avec la récente faillite de Deinze, une seule formation basculera vers l’étage inférieur au terme de l’exercice en cours, contre deux initialement. Pour les Borains, il convient donc d’éviter la quinzième et dernière place, aujourd’hui occupée par Jong Genk. Sportivement, le club de Boussu-Bois apparaît mieux armé après ce mercato hivernal pour atteindre son objectif et repartir pour une troisième année consécutive en Challenger Pro League.
Un ancien agent comme directeur sportif
En coulisses, l’installation officielle de David Lasaracina au poste de COO et directeur sportif offre des possibilités supplémentaires aux Francs Borains. « L’enfant du Borinage a décidé de geler ses activités d’agent de joueurs pour accepter la proposition du président Georges-Louis Bouchez d’intégrer la direction du club dans un poste stratégique », a souligné le club dans un communiqué, en octobre dernier.
Plus que jamais, en attendant le potentiel retour du RAEC Mons en Pro League, le Royal Francs Borains défend les valeurs de la région Mons-Borinage avec ses armes et ses moyens. « Le RFB reste dans les 29 meilleurs clubs de Belgique, dans une région où tout est compliqué. Aujourd’hui, on a fait des erreurs, mais on ne peut pas tomber dans une ambiance mortuaire, parce que ce que le club fait reste exceptionnel », constate l’ancien agent belge. « Nous avons besoin du soutien de la région et surtout d’un public qui nous pousse comme au deuxième tour la saison passée. »