Alexis Beka Beka à la RAAL : le joli transfert des Loups
En enrôlant Alexis Beka Beka, la RAAL La Louvière a frappé un grand coup en ce début de mercato.
Après Caen, Moscou et Nice, c’est à La Louvière qu’Alexis Beka Beka a trouvé un nouveau point de chute. À 24 ans, le milieu de terrain français va connaître le quatrième club professionnel de sa carrière. Avec cette improbable arrivée, les Loups ont réalisé un joli coup sur le marché des transferts.
De Caen à Moscou : l’ascension d’Alexis Beka Beka
Dès ses débuts avec le Stade Malherbe Caen, en deuxième division française, le joueur se distingue. Pascal Dupraz, son coach de l’époque, a le nez fin. Il repositionne le défenseur latéral en milieu de terrain. À son nouveau poste, le Parisien impressionne. Très vite, ses prestations séduisent. À l’été 2021, des clubs français et étrangers se bousculent au portillon. Beka Beka choisit de rejoindre le Lokomotiv Moscou, convaincu par le discours du directeur sportif, Ralf Rangnick. Montant du transfert : six millions d’euros.
Sur les terres de Vladimir Poutine, le Français confirme tout le bien qu’on pense de lui, devenant un pion essentiel de sa nouvelle équipe. En prime, il dispute ses six premiers matchs en Europa League. Hélas, l’épopée russe ne dure qu’un an. En effet, à l’issue de la saison 2021-2022, les tensions géopolitiques poussent le gamin d’Évreux vers un retour au pays.
À Nice pour douze millions d’euros
C’est à l’OGC Nice, contre douze millions d’euros, que le diamant brut veut briller. Ça marche plutôt bien : un mois après son arrivée, Alexis Beka Beka envoie un missile dans les filets du Maccabi Tel-Aviv. Au bout des prolongations, la nouvelle recrue délivre le peuple azuréen et lui offre une qualification pour les phases de groupe de Conference League.
Bien qu’il ait réalisé un bel exercice avec les Aiglons, le joueur disparaît peu à peu des radars. Contre toute attente, c’est dans le cadre d’un triste fait divers que l’ancien caennais fait la une. Mal en point moralement, sur le rebord d’un viaduc, les pieds dans le vide, il envisage le pire. Les secours le ramèneront à la raison.
On pense alors que la carrière de l’Aiglon a du plomb dans l’aile. C’est mal connaître « BKBK », qui demande lui-même à résilier son contrat sur la Côte d’Azur. Il veut se ressourcer près des siens, en Normandie. Ce retour dans le Calvados s’accompagne de retrouvailles avec son club formateur. Il intègre l’équipe B du SM Caen, où il retrouve le rythme et les joies du ballon rond.
La Jupiler Pro League plutôt que la France
Il y a quelques jours, il était encore courtisé par plusieurs formations françaises de première et deuxième division. Pourtant, Alexis Beka Beka a préféré La Louvière. « Notre atout a été qu’il voulait revenir chez les pros, dans un club francophone mais pas en France », précise David Verwilghen à La DH/Les Sports. « Il voulait surtout évoluer dans un environnement sain. On sent qu’il partage nos valeurs. Il a la bonne mentalité et est prêt à mettre les ingrédients pour que ça fonctionne, nous aussi. »
Solide milieu récupérateur, capable de se projeter vers l’avant grâce à ses relances, Alexis Beka Beka a de sérieux arguments pour réussir à la RAAL La Louvière, tout comme en Jupiler Pro League.
De l’aveu de ses ex-coéquipiers, il est guéri tant mentalement que physiquement. Les observateurs du championnat français sont unanimes quant à son potentiel : « La Belgique va vite se rendre compte que la RAAL a signé un joueur extraordinaire », a expliqué Swann Borsellino, chroniqueur de la RTBF, dans les colonnes de Sudinfo.
Un discours confirmé par Parfait Mandanda (ex-Charleroi), ami et ex-coéquipier de Beka Beka au SMC. « C’est une très belle affaire pour la RAAL. Il va apporter beaucoup. Malgré son jeune âge, c’est un joueur expérimenté. Sans manquer de respect au club, je ne pense pas qu’il restera longtemps à La Louvière. »
Les écuries de Pro League sont prévenues.