UFC 314 : Volkanovski et Paddy « the Baddy » sont de retour !
L’UFC « numéroté » de ce mois d’avril est à nos portes et pour l’occasion, la reine des organisations de MMA nous a gâtés. Les têtes d’affiche de cet UFC 314, qui se tiendra à Miami, sont en effet parmi les plus grands noms qu’on puisse trouver dans les divisions featherweight et lightweight. Mais l’intégralité de la carte, des combats préliminaires au combat principal, ravira les amateurs de MMA.
Avec, en apothéose, la désignation d’un nouveau champion featherweight : Ilia Topuria abandonne en effet sa ceinture pour monter d’une catégorie, et laisse le légendaire Alexander Volkanovski, précédent champion, affronter l’étoile montante Diego Lopes pour le trône. Avant cela, c’est Michael Chandler, véritable showman incapable de livrer un combat ennuyeux, qui affrontera Paddy « The Baddy » Pimblett, le trublion de Liverpool qui veut faire passer sa carrière dans une autre dimension.
Alexander Volkanovski peut-il reconquérir sa couronne à l’UFC 314 ?
Alexander Volkanovski fait peut-être face à l’un des derniers défis de sa grande carrière ce samedi à Miami. Devenu champion en 2019 aux dépens de Max Holloway, il a ensuite défendu sa ceinture cinq fois, battant Holloway trois fois au total. Mais comme l’actuel champion, Topuria, Volkanovski a décidé de tenter sa chance dans la catégorie d’au-dessus – à la différence qu’il l’a fait sans abandonner son titre featherweight.
En lightweight, les choses se passent mal pour Alexander « The Great » : une défaite très serrée face à Islam Makhachev… puis une défaite par K.O lors de la revanche, la première de sa carrière. Un K.O violent qui, selon certains, a joué un rôle pour la suite. Quand Volkanovski revient ensuite défendre sa ceinture face à l’inarrêtable Ilia Topuria, il prend un nouveau K.O : est-il revenu trop vite de sa défaite brutale contre Makhachev, ou est-ce simplement le temps qui a fait son oeuvre ? À 36 ans, Volkanovski serait le plus vieux vainqueur de ceinture de l’histoire des catégories « légères ». La diminution des réflexes et du temps de réaction, dans des divisions où la vitesse d’exécution est la clef, ne pardonne pas.
Diego Lopes : le challenger brésilien prêt pour l’or ?
Face à Volkanovski, un phénomène : Diego Lopes, Brésilien de 30 ans dont la trajectoire au sein de la division a été rectiligne… après une défaite initiale. En 2023, Lopes, qui avait auparavant reçu sa chance via les Contender Series de Dana White (une sorte de casting pour l’UFC) mais s’était incliné, est appelé pour un combat de last-minute face au prodige Movsar Evloev, invaincu. Il offre au Russe son duel le plus serré jusque là, gagnant un contrat longue durée à l’UFC. Depuis : cinq victoires d’affilée, incluant une domination convaincante du top 5 Brian Ortega en septembre dernier. Un parcours impressionnant qui justifie sa place dans ce combat pour la ceinture vacante à l’UFC 314.
Volkanovski vs Lopes : le pronostic
Mais Diego Lopes est-il prêt ? Après trois finish consécutifs, tous plus spectaculaires les uns que les autres, ses deux dernières victoires se sont faites à la décision, prouvant que le Brésilien ne mettra pas K.O tous ses adversaires. Et si le combat devait aller à la décision, un favori clair se dessine : Alexander Volkanovski.
Le seul homme à avoir battu l’ex-champion aux points est Islam Makhachev, et même comme ça, Volkanovski a fait mieux que tenir son rang. Une division plus bas, personne n’est resté 25 minutes dans l’octogone avec « Alexander the Great » et en est ressorti vainqueur. Lopes n’a qu’une issue : une victoire par K.O. Reste à savoir si après deux défaites par K.O consécutives, Volkanovski tombera encore. La loi des séries suggère qu’un combattant n’est plus le même après deux défaites de ce style. Mais Volkanovski avait défié Topuria 4 mois à peine après sa première défaite par K.O, là où le temps de repos médicalement imposé est censé être de 6 mois minimum. Une grossière erreur ? Peut-être. Cette fois, il a laissé s’écouler 14 mois avant de revenir dans l’octagone. Un timing bien plus raisonnable.
Notre pronostic ? Une victoire à la décision d’un Alexander Volkanovski à nouveau affûté et capable de dominer Lopes sur tous les plans. Sa lutte, notamment, pourrait bien poser de gros problèmes à un Diego Lopes qui a déjà connu la défaite à 6 reprises dans sa carrière. Le Brésilien est battable, et Volkanovski n’a perdu que contre le top absolu, ce que Lopes ne paraît pas encore être.
Chandler vs Pimblett à l’UFC 314 : spectacle garanti
Avant ce main event, on aura peut-être déjà assisté au combat le plus spectaculaire de la soirée. Michael Chandler, 7e de la division lightweight, affronte Paddy Pimblett, 12e mais probablement l’un des visages les plus connus de l’UFC. La personnalité débordante et exubérante de l’Anglais, son accent de Liverpool inimitable mais aussi sa drôle de propension à prendre un poids presque comique entre ses combats.
Paddy Pimblett : star montante ou produit surcoté ?
Mais Pimblett, derrière son côté amuseur public, est aussi invaincu à l’UFC – même si sa « victoire » contre Jared Gordon a été très critiquée. Michael Chandler sera son plus gros test, et probablement une façon de savoir si Paddy « The Baddy » a ce qu’il faut pour défier le top 5.
Michael Chandler : un vétéran en quête de rédemption
Chandler, quant à lui, a en quelque sorte « perdu » deux ans de sa carrière en attendant un combat face à Conor McGregor qui n’a finalement jamais eu lieu – et n’aura jamais lieu, l’Irlandais semblant loin de l’octogone. Son retour contre Charles Oliveira en novembre dernier s’est soldé par une défaite, la 4e de sa carrière à l’UFC en 6 combats. Un bilan largement négatif, mais Chandler n’a affronté que la crème de la crème – Oliveira deux fois, Gaethje, Poirier.
Si l’UFC l’aime tant malgré ces défaites, c’est parce que « Iron » Mike fait toujours le spectacle, répond toujours présent et est particulièrement doué micro en main, à la manière d’un catcheur de la WWE. Mais face à Pimblett, il ne doit pas se leurrer : une défaite signifierait perdre très gros. Chandler ne serait plus considéré comme un potentiel challenger à la ceinture mais comme un « gatekeeper », surtout à 38 ans, âge avancé dans la division.
Mais alors, Chandler peut-il rebondir après deux défaites consécutives ? Toute la question est de savoir si l’ancien champion du Bellator a perdu parce qu’il n’affrontait que les meilleurs, ou parce qu’il n’est lui-même plus taillé pour le top. Pimblett, lui, a profité d’un traitement de faveur de l’UFC qui a surtout placé en face de lui des vétérans sur le déclin comme Tony Ferguson ou Bobby Green ; Chandler appartient-il à cette catégorie ? On le saura dans la nuit de samedi à dimanche.
Notre pronostic ? Une véritable guerre entre deux combattants très difficiles à mettre K.O, qui ira à la décision… en faveur de Pimblett.