Lewis Hamilton tarde à faire briller Ferrari
Max Verstappen a trouvé ses maîtres, et ce n’est pas Lewis Hamilton, le septuple champion du monde.
McLaren en forme, Verstappen pas infaillible – et Lewis Hamilton en difficulté chez Ferrari
La saison de F1 est vieille d’à peine plus d’un mois. Et déjà cinq Grands Prix ont été disputés. Plusieurs enseignements peuvent être tirés alors que le prochain week-end sera l’occasion d’une trêve dans un calendrier de fou, avant le GP de Miami, le 4 mai.
Tout d’abord, sur sa lancée de son titre constructeurs, McLaren confirme sa domination. En conservant Lando Norris et Oscar Piastri, l’écurie de Woking ne s’est pas trompée. Le Britannique partait avec l’étiquette de numéro un en début de saison et confirmait ce statut lors du Grand Prix d’ouverture, le 16 mars, avec une victoire en Australie. Force est de constater que, depuis, l’Australien a remporté trois oscars (Chine, Bahreïn et Arabie saoudite). Et sans ce début un peu raté (9e chez lui), il compterait déjà largement plus que les 10 points d’écart actuels sur son équipier.
Norris lui-même n’a pas caché à Djeddah qu’il souffrait physiquement de cet enchaînement de courses. Les séances d’essais l’ont vu à la peine (6e à Bahreïn et 10e en Arabie saoudite). Il aura chaque fois dû puiser dans ses réserves en course pour limiter les dégâts (3e et 4e à l’arrivée des deux derniers GP).
Parti en pole position dimanche du Grand Prix d’Arabie saoudite, Max Verstappen n’est quant à lui pas parvenu à y signer son deuxième succès de l’année. Jusqu’à présent, seul le circuit de Suzuka, au Japon, lui aura souri. Le Néerlandais est assez régulier, avec deux poles (Suzuka et Djeddah). Pour lui, Bahreïn constitua son week-end off, avec seulement une 7e place sur la grille et la 6e à l’arrivée.
Hamilton, « lent », « horrible », « douloureux »
Le passage de Lewis Hamilton de Mercedes à Ferrari cet hiver a fait saliver bon nombre d’amateurs de F1. Relever un sacré défi semblait alors être la mission du septuple champion du monde.
Quant au redressement du petit cheval, le moins que l’on puisse écrire, c’est qu’il n’est pas encore à l’ordre du jour. Et certainement pas par le pilote anglais, largué à 16 points de son équipier Charles Leclerc et même devancé par le rookie Andrea Kimi Antonelli, 18 ans, son remplaçant chez Mercedes.
Son seul succès de la saison, Hamilton l’a obtenu dans une course sprint en marge du GP de Chine. Et quand le Monégasque est monté sur la 3e marche du podium dimanche, il fallait plonger à la 7e place pour trouver son équipier britannique.
Ce dernier n’a pas caché sa frustration à l’issue de cette 5e manche de la saison F1 2025. « Il n’y a vraiment pas grand-chose à retenir de ces trois semaines, à part que je suis lent. Aujourd’hui, j’étais à des années-lumière au niveau du rythme. C’est un horrible début de saison. »
La SF-25 semble être un objet de torture pour le champion. Et le pire, c’est qu’il ne semble pas imaginer voire de solution pour remédier aux défauts de la voiture. « C’est ainsi que les choses vont se passer d’ici la fin de l’année. Ce sera douloureux. » On l’a déjà connu plus optimiste.
La Scuderia plus optimiste que son pilote
À l’inverse de la direction italienne, Hamilton reste compétitif sur un tour, selon les observateurs de l’écurie. Sa meilleure performance en course (5e) correspond pourtant à sa pire position sur la grille (9e).
C’était lors du Grand Prix de Sakhir, à Bahreïn. En Chine, ce qui semblait être son meilleur week-end a viré au fiasco pour la Scuderia. Hamilton y a remporté la course sprint et s’est qualifié cinquième. Mais la disqualification des deux pilotes a gâché l’ensemble. Aucune des monoplaces rouges n’a passé le contrôle technique de la FIA. La voiture de Leclerc affichait 799 kg au lieu des 800 requis. Celle de Hamilton présentait une planche trop usée sous le châssis. Cette pièce sert à vérifier la distance entre la voiture et le sol.
Si, depuis deux premiers Grand Prix qui les avaient vues dépassées même par Williams, la situation s’est améliorée, les Ferrari, et Hamilton en particulier, vont sans doute être à la peine pour glaner l’un ou l’autre succès.