De qui pourrait venir la surprise de la saison de Formule 1 2025
Avant le coup d’envoi de la saison de Formule 1 2025 en Australie, les pilotes se retrouvent déjà mercredi à Bahreïn pour les tests de pré-saison.
2025 s’annonce une année de transition. L’an prochain entrera en effet en vigueur un nouveau règlement moteur et châssis. Chaque écurie fourbit ses armes en vue de cette révolution annoncée. Les bolides de la saison de Formule 1 2025 seront donc des évolutions par rapport à 2024.
La domination de Verstappen sous pression
L’an passé aura vu Max Verstappen inscrire son nom pour la quatrième fois au palmarès du Championnat de Formule 1. Mais la domination du pilote néerlandais n’a pas été aussi écrasante que les années précédentes. On est passé de 290 points à 63 points d’écart avec son plus proche poursuivant, Pérez en 2023, Norris l’an passé. Par contre, Red Bull s’est largement fait bousculer, McLaren remportant le titre constructeurs devant Ferrari. L’équipe qui donne des ailes n’étant que troisième.
Controverse lors de la présentation de la grille de départ de la Formule 1 2025 à Londres
La présentation du plateau 2025 à l’O2 de Londres connut un couac quand Christian Horner, le patron de Red Bull, et Max Verstappen, se sont fait copieusement huer par une partie du public. Pas sûr qu’on les y reprendra à venir l’an prochain si l’expérience est reconduite.
Attentes sportives
Mais venons-en au sportif. On remarquera d’abord que la moitié des pilotes engagés à l’aube de la saison (10/20) ont déjà remporté au moins un Grand Prix dans leur carrière.
Ferrari entre de bonnes mains, mais…
Lors des premiers tours de roues de la nouvelle Ferrari SF-2025 sur le circuit privé de Fiorano, il est apparu que la voiture était bien née, avec des améliorations au niveau du freinage et de la gestion des pneumatiques. Les tests de pré-saison qui se dérouleront du 26 au 28 février sur le circuit de Sakhir, à Bahreïn, permettront de confirmer cette impression. Lewis Hamilton risque de mobiliser beaucoup de médias autour de sa personne. La grande question est de savoir comment Charles Leclerc, pilier de la Scuderia, vivra ce nouveau partage de leadership lors de la saison de Formule 1 2025.
Sainz chez Williams pour préparer 2026
Parti de Ferrari, l’Espagnol Carlos Sainz est passé chez Williams où il rejoint Alexander Albon. Clairement, les ambitions pour la présente saisons sont limitées. « On veut être en ordre de marche pour 2026, avec le nouveau règlement moteur et châssis qui entrera en vigueur. »
McLaren et Aston Martin : on garde les mêmes
De surprise, il ne devrait pas être question cette année. Si celle-ci pouvait être aussi bonne que la précédente (un titre constructeurs et vice-champion pilotes, avec Norris) on serait ravi du côté de Woking. Lando Norris et Oscar Piastri ont donc été reconduits.
Même constat chez Aston Martin où le vétéran Fernando Alonso, qui vient de passer la barre des 400 GP (401) a rempilé en compagnie de Lance Stroll. Même si l’année 2024 fut en demi-teinte.
Six nouveaux venus mais Lawson et Antonelli les mieux chaussés
Il faudra s’y habituer mais pas moins de six nouveaux pilotes titulaires vont faire leur apparition. Le plus attendu est sans doute le Néo-Zélandais Liam Lawson qui débarque chez Red Bull Racing pour épauler Verstappen. Déjà dans la filière Alpha Tauri-Racing Bulls depuis deux ans, avec 11 GP à la clef, il est prié de faire oublier le décevant Mexicain Sergio Pérez. C’est probablement le pilote qui aura les meilleures cartes en main pour s’illustrer.
La Mercedes W16 était dévoilée à Bahreïn ce lundi. George Russell, orphelin de Lewis Hamilton, aura la tâche d’encadrer les premiers tours de roue comme pilote officiel d’Andrea Kimi Antonelli, 18 ans seulement. Très brillant chez les jeunes, Kimi aura à cœur de montrer que les Flèches d’argent pourront faire au moins aussi bien que l’an dernier (4es chez les constructeurs).
Les quatre autres pour apprendre et développer la voiture
Membre de l’Alpine Academy depuis 2022, l’Australien Jack Doohan est titularisé cette année aux côtés de Pierre Gasly. Sa première tâche sera déjà de se mettre au niveau du pilote français, jusqu’à présent pilote n°1 indiscutable.
Il n’a pas 20 ans mais est déjà apparu en course en 2024 à bord d’une Ferrari. Cette fois, le Britannique Oliver Bearman arrive chez Haas où il aura pour binôme le Français Esteban Ocon, qui reste sur une saison décevante chez Alpine. L’écurie américaine, dont ce sera la 10e saison en F1, fait donc le pari de la jeunesse d’une part, et d’un revanchard de l’autre. Aux yeux du patron Gene Haas et du directeur de l’écurie d’écurie Ayao Komatsu, la fin de saison 2024 avait été très encourageante, avec un team très soudé. Reste à voir comment les deux nouveaux pilotes s’intégreront à l’ensemble.
Pour Gabriel Bortoleto, champion du monde de F2, ce sera aussi la saison de la découverte du plus haut niveau, au sein de Kick Sauber où il pourra compter sur les conseils de Niko Hülkenberg, de retour dans une écurie qui a connu une saison 2024 très compliquée. Ici aussi, on prépare 2026, quand Audi fournira le bloc moteur à l’écurie suisse.
Enfin, le sixième nouveau pilote titulaire s’est engagé fin décembre dernier avec Racing Bulls. Il s’agit du Franco-Algérien Isack Hadjar, venant de la F2 et pilote Red Bull Junior, qui roulera donc aux côtés de Yuki Tsunoda pour la saison 2025. Comme chez Red Bull, on attend ici aussi la nouvelle motorisation Ford pour 2026.