Du 26 août au 18 septembre, la Vuelta a Espana 2023 prendra une part centrale de l’actualité cyclisme. A travers ce journal de bord, nous retracerons les moments clés de chaque étape sous l’œil de Remco Evenepoel.
Samedi 26 août 2023 : Barcelone – Barcelone ou le contre-la-montre par équipe de la honte
18h46 : Un taux d’humidité de 80 % et un temps lourd pour cette ouverture de la 78e édition du Tour d’Espagne. Mais surtout les annonces des premières gouttes de pluie, qui ont transpercé le ciel, sous un temps menaçant toute l’après-midi.
18h55 : la Caja-Rural prend en premier le départ de cette étape d’ouverture. La rampe de lancement est déjà humide, le bitume commence tout juste à tremper. Rien d’inquiétant pour le moment. Ce n’est que de la fine pluie.
19h09 : la pluie s’abat de façon brutale dans les rues de Barcelone. Tout le monde devra composer avec des virages humides et des bandes blanches glissantes à partir de maintenant.
19h13 : la Caja-Rural franchit en première la ligne d’arrivée et l’on peut voir un bitume reluisant.
19h38 : les premières chutes, en guise de signal d’alarme avec la Arkea-Samsic.
19h58 : chute de Laurens De Plus pour les Ineos-Grenadiers, trois minutes après le départ de l’équipe. Le compatriote belge ne repartira pas, contraint malheureusement à l’abandon.
20h01 : chute dans le dernier rond-point pour les Jayco-AlUla. Un secteur qui semble dangereux. Les Alpecin-Deceuninck ont été, eux aussi, au sol au même endroit.
20h16 : imbroglio chez la Jumbo-Visma. On découvrira plus tard que Jonas Vingegaard a été victime d’un incident mécanique et que le danois a dû changer de vélo.
20h19 : le contre-la-montre se fait dans la pénombre. Entre les premiers et les derniers partants, c’est le jour et la nuit… au sens propre, comme au figuré.
20h32 : la Movistar échoue pour seulement cinq dixièmes face à la DSM-Firmenich.
20h36 : l’équipe Soudal Quick Step finit quatrième… A l’arrivée, Remco fulmine. Le belge est fou de rage. Sportivement, le bilan comptable est excellent. Près d’une demi-minute d’avance sur le duo de leaders de la Jumbo-Visma. Mais cette journée est à oublier, les conditions n’étaient pas à la hauteur de l’ampleur de l’événement.
Dimanche 27 août 2023 : Mataro – Barcelone ou le cessez-le-feu bienvenu
9h10 : les premières images de Barcelone tombent, la pluie a fait des dégâts.
L’arrivée aura besoin d’être arrangée en cours d’étape.
12h15 : les temps seront neutralisés au sommet de Montjuic. Une décision invraisemblable puisque les bonifications au sommet et à l’arrivée sont maintenues. Comment maintenir la sécurité des coureurs en mettant deux dispositions diamétralement opposées ?
12h53 : face à la confusion et l’approche tortueuse de Montjuic, la neutralisation est repoussée à 9 kilomètres de la ligne d’arrivée. Un recul qui a déjà plus de sens pour la sécurité des coureurs, notamment du classement général. Avant le départ, Jonas Vingegaard est aperçu au bus des Movistar pour convenir d’une neutralisation générale entre les leaders.
14h50 : prise d’antenne du direct télévisuel, rien à signaler. Le temps est de plus en plus clément.
15h48 : retour de Remco Evenepoel dans le peloton, bien entouré, à la suite d’un incident mécanique.
16h02 : l’arrivée a retrouvé une fière allure.
16h46 : abandon d’Oscar Onley pour les DSM-Firmenich.
16h53 : chute de Primoz Roglic, suivi d’une chute quelques instants plus tard dans d’Andrea Piccolo dans l’échappée. Les coureurs sont sur des œufs.
17h05 : Lorenzo Milesi, maillot rouge de leader, est pris dans une nouvelle chute.
17h23 : le pacte de non-agression, pris d’un comme un accord, avant le départ de la course s’est vérifié. Aucun leader n’a pris le risque de courir vers des bonifications. Laissant aux puncheurs-sprinteurs, la liberté d’aller chercher la victoire d’étape.
17h30 : attaque d’Andrea Kron dans Montjuic. Le danois ne sera jamais revu. Décidément, les « Danish Dynamites » ont le vent en poupe lorsque le temps est à l’orage. Pour la Soudal Quick Step, le bilan est positif. Le vainqueur sortant est passé à travers les nombreuses chutes. Côté belge, la firme Lotto Dstny s’impose en hommage, 48 heures après l’annonce de la disparition de l’un des leurs. Tijl de Decker, cette victoire est pour toi.
Lundi 28 août 2023 : Suria – Arinsal ou la première explication stérile
14h24 : 37 kilomètres, c’est la distance parcourue pour que l’échappée du jour ne réussisse à se former, sous les multiples tentatives.
14h58 : après avoir laissé filer, les Ineos-Grenadiers prennent le peloton en main. Les Britanniques ne font pas dans la dentelle. Avec 5 minutes de retard, les hommes de Geraint Thomas et de Thymen Arensman étirent le peloton en file indienne. Hors de question de laisser plus de temps à un coureur comme Damiano Caruso.
15h32 : les Grenadiers sont rejoints par les Soudal et les Jumbo pour faire fondre l’écart sur les onze hommes de tête.
16h16 : quelques gouttes font leur apparition. Ce ne sera que de courte durée.
16h42 : le groupe de tête aborde le pied de la première grosse ascension du jour. Le Coll d’Ordino ne fait pas de cadeau devant. Damiano Caruso l’a compris, il ne faut pas trainer.
16h51 : ils se retrouvent très vite à trois devant. Seuls Lennard Kämna et Eduardo Sepulveda sont capables de suivre les accélérations de Damiano Caruso
17h : dans le peloton, c’est la DSM qui fait le forcing. Chris Hamilton lâche ses dernières forces. L’écart sur l’échappée est de 1’54‘’. L’occasion pour Jay Vine, Wilco Kelderman et Romain Bardet de tenter de s’extraire. Jumbo veille cependant au grain. Robert Gesink fait la police et ramène ce beau monde dans le droit chemin.
17h02 : attaque de Romain Bardet. Wilco Kelderman fait le jump mais ne collabore pas. Ce qui oblige les Soudal Quick Step a roulé. Le plan des Guêpes est en marche.
17h21 : personne ne veut prendre la marche du peloton à son compte. Le vent de face est un frein. 1’27’’ de crédit pour Kämna et Caruso.
17h33 : Jay Vine emmène le peloton. L’écart baisse à 1’06’’.
17h35 : Kämna, sous l’arche des 3 kilomètres, décroche Caruso. De la vue aérienne, le peloton n’est qu’à quelques encablures.
17h37 : Caruso est repris. Juan Ayuso en profite pour attaquer.
17h38 : contre de Sepp Kuss, suivi de Marc Soler.
17h40 : Enric Mas ramène le peloton des leaders sur les pions locaux mis à l’avant éventuellement en coureurs satellites. Immédiatement, l’émirati contre. Une tentative de courte durée.
17h43 : attaque de Remco Evenepoel à 300 mètres de la ligne d’arrivée. Au punch, le champion de Belgique s’impose. Est-il devenu le meilleur puncheur des leaders ? Désormais, il y a match avec Primoz Roglic. Grâce à ce succès, le belge de la Soudal Quick Step s’empare du maillot de leader du classement général. La première bataille physique et psychologique est gagnée.
Une ombre au tableau point pourtant… A chaque jour, son lot de mauvaise surprise. Cette fois, c’est après l’arrivée que Remco vient heurter une attachée presse. Une image dont on se serait passer après deux premières étapes qui n’ont pas été à la hauteur de l’événement qu’est un Grand Tour.
