Tour d’horizon des différents clubs où ça tourne bien à l’heure actuelle. Premier épisode chez le surprenant 9e de Jupiler Pro League actuellement : le RWDM.
Tout le monde leur promettait un supplice cette saison, il y a encore quelques semaines. Une direction dans la tourmente, un noyau maigre et pas spécialement qualitatif, les signaux n’étaient pas vraiment au vert du côté de Molenbeek. La communication rassurante du club n’avait le don de convaincre que les plus proches collaborateurs. Et pourtant. Après sept journées disputées, les Bruxellois comptent onze unités. La dernière, acquise sur la pelouse de l’Antwerp, témoigne des capacités d’une équipe qui vivra peut-être une saison bien plus sereine que prévue.
Caçapa l’entraîneur miracle : un style qui fonctionne directement
Si le RWDM a tant inquiété c’est surtout parce que leur ancien entraîneur, Vincent Euvrard, a été limogé quelques jours à peine avant la reprise du championnat. En termes de stabilité, on a connu mieux pour un promu. Propulsé T1, Claudio Caçapa a débarqué avec un maigre passé de coach principal. Le Brésilien a néanmoins été dans le staff de l’Olympique Lyonnais pendant sept années. De quoi lui donner un certain bagage qu’il va rapidement tenter d’exploiter. Le style de jeu est clair. Un bloc qui se referme très vite en perte de balle et tente de ressortir proprement à la récupération. Adepte d’une possession bien huilée, le tacticien doit quelque peu ronger son frein mais l’essentiel est ailleurs. Car lorsque le schéma initial est respecté, les résultats suivent souvent. Si on enlève leurs deux déroutes face à Genk et à Bruges (ndlr : 0-4 et 7-1), les coéquipiers de Xavier Mercier se sont souvent montrés consistants. Ce samedi, lors de leur partage au Great Old, ils n’ont par exemple eu que 27% de possession. L’art du gros dos.
De Camargo : un T2 qui connaît la Pro League
Pour accompagner Caçapa dans sa mission, le club a choisi une figure bien connue de notre championnat. Passé par le club une demi-saison pour terminer sa carrière, Igor De Camargo est revenu à ses derniers amours. Avec 330 matchs disputés dans le championnat belge, l’ancien attaquant est un conseiller de luxe. Véritable lien entre les joueurs, l’entraîneur et le club, De Camargo remplit un rôle de modérateur qui semble fonctionner à merveille.
Gueye et Biron : des buteurs tueurs
Fatalement, dans une équipe qui joue davantage la reconversion que la possession, il est nécessaire d’avoir de bons avants. Un rôle que remplissent parfaitement Mickaël Biron et Makhtar Gueye. Avec respectivement trois et deux réalisations, les deux attaquants ont inscrit plus de la moitié des buts de leur équipe. Sublimé par un Xavier Mercier toujours inspiré (ndlr : trois passes décisives cette saison), le duo d’attaque est essentiel à la bonne synergie molenbeekoise.
John Textor : un président sulfureux mais au bras long
Il a longtemps attisé la haine aux abords du Stade Machtens mais force est de constater que John Textor a validé sa prise de pouvoir. Certes l’ancrage local n’existe quasi plus mais l’efficacité est au rendez-vous. En attirant Claudio Caçapa, le sulfureux américain a d’ores et déjà réussi son premier pari. Avec sept transferts en fin de mercato, il n’a pas hésité à délier les cordons de la bourse mais également à faire fonctionner son réseau. Plusieurs joueurs ont ainsi débarqué de l’Olympique Lyonnais. Club duquel il est président. Ancienne grande promesse en bordure de Rhône, Jeff Reine-Adélaïde apporte un certain cachet à ce mercato estival. S’il est encore en manque de rythme, nul doute que le médian ne tardera pas à aider son nouveau club. Autre arrivage, celui du Botafago. Club de première division brésilienne où Textor est actionnaire majoritaire. Longtemps décriée, sa galaxie contribue probablement au début de saison réussi par le RWDM.
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