European Open de tennis à Anvers : une surprenante finale en simple

On attendait Tsitsipas : le favori en simple a finalement été victorieux en double avec son frère Petros. En simple, ArthurFils n’a pu renverser Alexander Bublik à l’European Open d’Anvers.

La semaine tennistique anversoise aura été un grand succès, avec plus de 32000 spectateurs présents dans la Lotto Arena. La finale fut des plus palpitantes entre le Kazakh Alexander Bublik et le jeune Français Arthur Fils. C’est finalement le joueur de l’Est qui s’est imposé mais on retiendra surtout que la France du tennis s’est peut-être trouvé une promesse de jours meilleurs.

En tout cas, à 19 ans, il aura été la sensation du tournoi anversois, signant au passage sans doute ce qui doit être son plus beau résultat, à savoir une victoire contre Stefanos Tsitsipas, revenu à Anvers, là où tout avait commencé pour le Grec dans un grand tournoi.

Victorieux pour la troisième fois sur un tournoi ATP (le deuxième cette année après l’ATP 500 de Halle), le Kazakh, Alexander Bublik, renoue ainsi avec le succès, lui qui venait d’enchaîner les défaites depuis son huitième de finale à Wimbledon, en plus d’une blessure au poignet laquelle, visiblement, n’est plus qu’un mauvais souvenir. Il tentera d’enchaîner ce mardi au premier tour à Bâle où il est opposé à Casper Ruud.

Fils, le futur du tennis français ?

Face à lui, l’adversaire surprise s’appelait Arthur Fils à l’European Open. Le moins que l’on puisse écrire, c’est que le jeune Français a tapé dans l’œil de son adversaire : « Je ne le connaissais pas personnellement avant ce tournoi. Non seulement c’est un futur très grand joueur, mais en plus c’est un gars très sympa avec qui nous pouvons avoir de belles discussions. »

Des compliments de la part du champion de 26 ans qui sont allés droit au cœur du finaliste malheureux. « Cela fait évidemment plaisir et je vais essayer de faire ce qu’il m’a dit. »

Dans une finale où la puissance sur les premières balles, et parfois sur les secondes, du serveur kazakh a fait la différence, le joueur français, titré cette saison pour la première fois de sa carrière, c’était à Lyon, a de quoi être satisfait de sa semaine et de sa saison, lui qui occupe désormais la 38e place du classement ATP.

Les Tsitsipas regardent vers Paris 2024

En s’imposant contre Tsitsipas, n°7 mondial, en demi-finale, le joueur natif de l’Essonne, dans la région parisienne, signait sa deuxième victoire contre un membre du top 10, après son succès en quart de finale à Lyon contre Casper Ruud. Ces succès à répétition lui ont en tout cas ouvert les porte de l’ATP Next Gen (28/11-03/12), tournoi organisé à Jeddah en Arabie saoudite et réunissant les huit meilleurs joueurs de moins de 21 ans de la saison régulière.

Sans doute la France a-t-elle trop souvent vu des joueurs prometteurs sombrer par la suite ces dernières années, mais avec Arthur Fils, elle semble tenir une vraie pépite.

Quant à Stefanos Tsitsipas, 25 ans, il ne sera pas reparti bredouille de la Métropole. Il y a même réalisé une performance inédite pour lui : s’imposer dans le tournoi de double d’un tournoi ATP en compagnie de son frère Petros, 23 ans au termes de demi-finale et finale adjugées au super-tie break. Désormais, pour la fratrie athénienne, l’objectif sera d’obtenir le meilleur résultat possible aux jeux Olympiques de Paris.

La bonne surprise venue de l’Anversois Alexander Blockx

Lors de cette semaine anversoise, le public local, qui attendait David Goffin dans le clan belge, a découvert le voisin de la Lotto Arena, Alexander Blockx, 18 ans et 646e mondial, qui est parvenu à se hisser dans le tableau final où son parcours a cependant pris fin au terme du premier tour, éliminer par l’Allemand Yannick Hanfmann, non sans une très belle résistance. Pour l’Allemand, l’aventure continuera ensuite, avec un succès contre l’Autrichien David Thiem, ancien n°3 mondial qui revient dans le parcours après trois années compliquées par les blessures à répétition. En quart, l’Allemand s’inclinera contre Stefanos Tsitsipas.

David Goffin, lui, a passé au deuxième tour du tournoi anversois. Le Liégeois y a subi la loi du Français Giovanni Mpetshi Perricard, le Parisien de 20 ans pouvant lui aussi être crédité d’un excellent tournoi, puisqu’il atteindra les quarts de finale contre le futur vainqueur de cet European Open qui avait vu trois des huit têtes de série être sorties au premier tour.