La Belgique peut s’estimer chanceuse d’avoir Romelu Lukaku. Mais derrière lui, difficile de se faire une place au sein des Diables Rouges. Michy Batshuayi hier et Loïs Openda aujourd’hui n’ont que les miettes. Et c’est un cas qui existe dans d’autres sélections.
Avec ses 79 buts en 112 sélections, Romelu Lukaku est assurément le fer de lance de l’attaque des Diables Rouges. A 30 ans, l’attaquant de la Roma a encore de belles années devant lui et devrait donc occuper le front de l’attaque de la Belgique quelques temps. De quoi laisser peu de place aux autres buteurs du pays, aussi performants soient-ils.
Depuis pas mal d’années, Michy Batshuayi doit se contenter d’un rôle de joker de luxe dans la sélection belge et c’est maintenant également ce qui risque d’arriver à Loïs Openda. Révélé au Vitesse Arnhem puis au Racing Club de Lens, l’attaquant liégeois a rejoint cet été la Bundesliga et le RB Leipzig. De quoi se donner encore plus de crédits aux yeux du sélectionneur Domenico Tedesco. D’autant qu’avec 9 buts et 2 assists en 11 matchs, Openda prouve qu’il a largement sa place au haut niveau. Mais malgré ces excellentes statistiques, Romelu Lukaku devrait rester le choix numéro 1 avec la Belgique.
Etre performant en club et n’être qu’un second choix en équipe nationale, c’est une réalité pour pas mal de joueurs en Europe et ailleurs. Au niveau belge, on pourrait largement parler du cas de Hugo Cuypers. Très efficace avec La Gantoise, son nom était cité avant chaque rassemblent des Diables Rouges mais il n’a encore jamais été appelé. La faute, justement, à Lukaku, Batshuayi et Openda.
Marcus Thuram et l’armada française
Pas besoin d’aller chercher très loin un premier nom victime de la concurrence nationale. En France, on peut rapidement citer le cas de Marcus Thuram. Le fils de l’ancien défenseur, Lilian Thuram, s’est vite imposé cette année en Serie A avec l’Inter (5 buts et 8 assists en 16 matchs). Après l’avoir fait en Bundesliga. Avec le Borussia Mönchengladbach, il a inscrit 44 buts et délivré 29 assists en 134 matchs. Pourtant, difficile de voir en lui un potentiel titulaire avec les Bleus.
Car Didier Deschamps dispose d’un réservoir absolument monstrueux en attaque. Olivier Giroud, Randall Kolo Muani, Kingsley Coman, Ousmane Dembélé et évidemment Kylian Mbappé. Antoine Griezmann chouchou du sélectionneur et actif au milieu en sélection, reste devant Thuram dans la hiérarchie.
Le Brésil et son immense réservoir
Quand on traverse l’Atlantique en direction du Brésil, les cas sont, là-aussi, nombreux. Dans le passé, la quantité de Brésiliens de talent qui n’ont pas eu leur chance en équipe nationale malgré des grosses prestations en club sont légion. Et aujourd’hui encore tant le réservoir du pays d’Amérique du Sud est impressionnant comparé à celui de la Belgique.
Au poste de gardien de but, la concurrence est rude. Si Ederson occupe depuis la fin de la Coupe du Monde le poste de titulaire, derrière lui, les joueurs ont de sacrés états de service. Alisson Becker, avec Liverpool, était le numéro 1 avant que le portier de Manchester City ne lui ravisse la place. Et on peut également citer Lucas Perri, le gardien de Botafogo dont la saison est de très haut niveau. Des joueurs qui ont un peu de chance en ce mois de novembre puisqu’Ederson, blessé, n’a pas été repris, de quoi relancer le débat pour le poste de titulaire.
Toujours chez les Auriverde, on peut aussi parler de Bremer, le défenseur de la Juventus dont les occasions de briller avec sa sélection nationale se comptent sur les doigts d’une main depuis sa première cap en septembre 2022. Depuis peu, ce sont Marquinhos (PSG) et Gabriel (Arsenal) qui forment la charnière centrale de la défense brésilienne, obligeant les autres défenseurs centraux à regarder leur équipe jouer depuis le banc. Mais les mauvais résultats brésiliens lors des derniers matchs pousseront-ils Fernando Diniz à changer son fusil d’épaule ?
On le voit à travers ces exemples, être performant en club n’est pas une assurance pour devenir incontournable en équipe nationale.
