Max Verstappen et Red Bull n’auront laissé que les miettes à leurs adversaires durant cette saison 2023-2024 de Formule 1.
La Formule 1 est décidément un sport à part, avec des champions et des voitures d’exception qui drainent un public d’inconditionnels, quand bien même tout est joué depuis belle lurette. Mais parier sur la F1 ne se résume pas à désigner le vainqueur de Grand Prix ou celui du championnat.
Lors des derniers grands prix de la saison, le public se pressait encore, que ce soit à Mexico, à Sao Paulo, à Las Vegas ou, encore ce dimanche, à Abou Dhabi. Il est vrai que le show est autant sur la piste qu’à ses abords. Dimanche, ce fut le somptueux feu d’artifice marquant la fin de saison qui aura marqué les esprits, plus que le semblant de lutte entre Charles Leclerc et Verstappen qui aura duré… moins d’un tour.
Car de suspense intense, il n’en était plus question. En revanche, Max Verstappen, sacré champion du monde à cinq GP de la fin, n’a pas levé le pied, ce qui lui a permis dimanche de dépasser les 1000 tours de piste en tête cette saison. Il s’est donc adjugé le 19e succès depuis Bahreïn en mars dernier, le 54e sur l’ensemble de sa carrière. Ajoutez les deux succès de Sergio Perez et vous comprendrez que les Red Bull Racing n’ont laissé échapper qu’une seule victoire sur l’ensemble de la saison, celle-ci revenant à Carlos Sainz Jr. Ce dernier n’aura vraiment pas été à la fête lors de ce dernier Grand Prix aux Emirats, crashant sa voitures aux essais vendredi, alors que Leclerc signait la pole. L’Espagnol abandonnait en toute fin de course dimanche, étant cependant classé.
Une RB20 encore plus performante
Quant au Belgo-Néerlandais et à son équipier mexicain, ils formeront toujours les deux ailes de Red Bull en 2024. Victorieux à Abou Dhabi pour la quatrième fois d’affilée, Max est déjà occupé avec ses ferrailleurs à travailler sur la RB20, la voiture de 2024, pour la rendre encore plus performante que la RB19, car, dit-il, « nos adversaires se rapprochent ». Ah ? bon !
Un Max Verstappen qui, malgré trois titres de champion du monde, celui-ci ne souffrant pas la moindre contestation, a encore pu constater sur le podium qu’il n’était pas le pilote le plus apprécié, puisqu’il a encore été hué par une partie du public. Cette étiquette de méchant lui colle au nez comme le sparadrap du Capitaine Haddock alors qu’il n’y a vraiment aucune raison. Ce dernier Grand Prix marquait pour lui la fin de la collaboration avec son entraîneur de performance Bradley Scanes, un partenariat qui a donné lieu à 46 victoires de Verstappen.
Mercedes et Ferrari sur le podium constructeurs
Derrière les Red Bull, c’est finalement Mercedes (avec George Russell signant une troisième place à Abou Dhabi, Hamilton terminant seulement 9e) qui accroche la deuxième place finale du championnat, synonyme d’un joli chèque de 25 millions de dollars. Malgré tous les efforts de Charles Leclerc, Ferrari se classe troisième des constructeurs. Le Monégasque avait en effet laissé passer Sergio Pérez mais le Mexicain avait écopé d’une pénalité de cinq secondes et se retrouvait finalement quatrième de la course, et non deuxième. Le top 5 des constructeurs est complété par McLaren et Aston Martin, toutes deux avec des moteurs Mercedes.
Du côté des pilotes, si le tiercé de tête était déjà connu, avec Verstappen – Pérez – Hamilton, le suspense concernant le top 5 était l’un des derniers enjeux de ces derniers tours de piste de la saison. Et finalement, on a une belle égalité entre Fernando Alonso et Charles Leclerc.
Derrière, la fin de saison aura permis de révéler une peut-être future pépite : Yuki Tsunoda. À bord de la modeste Alpha Tauri-Red Bull, le pilote japonais aura bien tiré son épingle du jeu lors des derniers Grands Prix, signant encore une belle 8e place dimanche, devançant ainsi Hamilton. Honda avait vu juste en le soutenant à partir de 2016, alors qu’il n’était encore âgé que de 16 ans. Red Bull a elle aussi vu le potentiel du jeune pilote dès 2021. Et cette confiance s’est traduite par ces bons résultats qui éclipsent l’équipier de Yuki, l’Australien Daniel Ricciardo, de onze ans son aîné.
