Arsenal et Manchester United, symboles d’un foot anglais qui évolue

On a parfois l’impression que les années se suivent et se ressemblent avec le foot anglais. Pourtant, rien qu’en Premier League, les destins croisés d’Arsenal et Manchester United montrent que les choses bougent.

Est-ce enfin la bonne année ? Cette question, les supporters d’Arsenal se la pose très certainement. Actuellement en tête de la Premier League, les Gunners peuvent en effet rêver de décrocher les lauriers en fin de saison. Voilà 20 ans que les Londoniens n’ont plus été champions, une éternité. A l’époque, Arsène Wenger avait amené l’équipe à un 13e titre sans imaginer que les années suivantes seraient un très long chemin de croix.

A Manchester United, la même question a déjà trouvé une réponse : non. Avec déjà 9 points de retard sur Arsenal, sans être encore à mi-championnat, il y a en effet peu d’espoir de voir les Mancuniens terminer en tête. D’ailleurs, en début de saison, les attentes n’étaient guère énormes alors que le club attend un titre depuis 2013. Cela contraste fortement avec les 13 sacres décrochés entre 1993 et 2013 sous la houlette de Sir Alex Ferguson.

Stabilité londonienne

Ce qui frappe avec cet Arsenal, c’est le calme que dégage l’équipe quand elle joue. Les Gunners sont sûrs d’eux et avancent, semaine après semaine, avec confiance dans cette Premier League. Manchester City a beau gardé une forte pression sur eux, les joueurs de Mikel Arteta continuent leur petit bonhomme de chemin avec une conviction forte en tête : devenir les maîtres du foot anglais.

C’est un sacré changement pour le club londonien qu’on a surtout connu les précédentes saisons en train de lutter dans le ventre mou de Premier League en essayant d’accrocher une place européenne sous les cadors. City, Chelsea, Liverpool et même Tottenham ont souvent terminé loin devant les Gunners. Entre 2017 et 2022, Arsenal a toujours terminé hors de l’historique top 4. Pire, en 2020 et 2021, ils ont même terminé 8e, leur pire classement des 25 dernières années.

Mais alors, qu’est-ce qui a changé avec Arsenal pour qu’il titille à nouveau les sommets ? L’an dernier, déjà, les Gunners avaient repris du poil de la bête et beaucoup les voyaient champions. Mais deux défaites dans le sprint final ont condamné Arteta et ses hommes à voir City émerger sur le fil. La version 2023-2023 d’Arsenal – après avoir fait des transferts à hauteur de leurs ambitions – semble avoir évolué dans le bon sens pour ne plus commettre les mêmes erreurs.

A la tête de l’équipe depuis 2019, Mikel Arteta semble avoir trouvé la bonne formule. L’Espagnol n’est pas passé loin plus d’une fois de recevoir son C4 mais les dirigeants ont continué à lui maintenir leur confiance. Et cela paye avec un Arsenal conquérant et cohérent.

Chaos mancunien

C’est tout le contraire de Manchester United. Habitués aux titres et aux trophées, les Mancuniens sont plus que rentrés dans le rang ces dernières années, n’ayant eu « que » 1 FA Cup, 2 League Cup, 2 Communty Shield et 1 Europa League à se mettre sous la dent depuis le dernier sacre en 2013.

Le départ d’Alex Ferguson, à l’issue de la saison 2012-2013, a profondément marqué le club. L’Ecossais représentait la stabilité, la gestion et le flair qui ont fait la force de ManU durant les 27 ans de son règne à Old Trafford. Ferguson a fait de Manchester United le plus grand club du foot anglais. 10 ans plus tard, tout cela semble être un lointain souvenir.

Tant Moyes que Van Gaal, Mourinho, Solskjaer ou Rangnick n’ont pas su devenir les nouveaux Ferguson au niveau des résultats et ces différents changements de coachs au fil des saisons contrastent avec la durabilité de Ferguson.

Aujourd’hui, Manchester United est plutôt synonyme de chaos. Et pas que sur le petit banc. Car en coulisses, aussi, le bordel est inimaginable et les dirigeants américains ne semblent pas capables d’imprimer une ligne de conduite claire pour leurs investissements. On ne peut pas dire que Manchester United se serre la ceinture mais les transferts sont souvent payés trop chers et avec une logique plutôt discutable. En résulte des effectifs qui manquent souvent d’équilibre et qui sont dès lors incapables de pouvoir jouer la gagne sur le long terme.

Paris sportifs Ladbrokes :

5/12 : Luton Town – Arsenal

6/12 : Manchester United – Chelsea