Knokke FC veut forcer les portes de son paradis
Quand on parle de Knokke et de sport, difficile d’évoquer en premier lieu le football. Dans cette cité balnéaire huppée, c’est plutôt le golf qui y a la cote. Voire les sports nautiques en été. Et pourtant, sans faire de bruit, l’équipe locale est en train de réaliser de belles choses. Du moins en Croky Cup. Evoluant de Nationale 1, le 3e échelon du football belge, elle y occupe une modeste 10e place au classement. Après avoir concédé 3 défaites de rang, le Royal Knokke FC a retrouvé un peu de couleurs. En effet, il a renoué avec le succès, face à Dessel Sport (2-0), samedi.
Un petit Poucet aux dents longues
Mais en Croky Cup, cette équipe livre une campagne surprenante. Elle est désormais le petit Poucet des huitièmes de finale, qui se tiennent toute la semaine. Mercredi, dans son petit stade situé à un kilomètre à vol de mouette de la mer du Nord, tous les espoirs seront permis. Ceux qui animent les ‘petites’ équipes de cette épreuve à élimination directe. De cette compétition à part qui, chez nous, n’attire généralement pas la grande foule. Il y a trois semaines, la modeste équipe de Meux est passée tout près d’un exploit à l’Union.
Jamais deux sans trois ?
L’équipe de Knokke FC peut-elle créer la surprise ? Ou plutôt : est-elle capable de déjouer les pronostics pour la troisième fois de suite ? Après un tour de chauffe rondement mené face à Merelbeke (3-0), cette belle aventure avait réellement débuté face à Seraing. Fraîchement relégués en D1B, les Métallos avaient mordu la poussière à la Côte, le 10 septembre (3-1), en 32es de finale. Le 31 octobre, Knokke FC avait fait plus fort encore en écartant Malines aux tirs au but (1-1, tab : 5-4), toujours à domicile. Ce revers avait d’ailleurs précipité le limogeage de Steven Defour. Dépité, le désormais ex-entraîneur malinois avait expliqué avoir vécu ce soir-là « la plus grosse déception de ma (sa) carrière ».
En 2018, Knokke avait éliminé le Standard
Face à OHL, mercredi, Knokke FC ne partira pas avec les faveurs des pronostics. Leur cote est de 6.40 sur Ladbrokes.be contre 1.43 pour OHL. Sur papier, les Louvanistes ont de meilleurs atouts. Malgré un début de championnat raté, ils rêvent de poursuivre l’aventure en Croky Cup le plus longtemps possible. Mais les plus anciens au sein du club côtier se rappelleront que l’équipe flandrienne aime briller en Coupe. En 2018, elle était allée s’imposer 1-2 à Sclessin, face au Standard. Elle avait ensuite été battue de justesse par l’Union (3-2), alors toujours pensionnaire de D1B.
De cette équipe, il reste encore trois joueurs dans le noyau actuel : les défenseurs Ruben Vanraefelghem et Jarric Buysse ainsi que le milieu de terrain Nils Pierre. « A part les buts je ne me souviens pas de grand-chose, rappelait récemment ce dernier. Mais nous avions reçu les applaudissements des supporters liégeois à l’issue de la rencontre. Dans ce genre de match, nous n’avons strictement rien à perdre. » Dans le noyau, on recense aussi d’anciens de D1A comme le gardien Merveille Goblet (ex Beveren) ou l’attaquant Jens Naessens (Ex Zulte Waregem, Malines ou Westerlo).
Un stade plein, une équipe qui ne sera plus sous-estimée
Mercredi, l’équipe entraînée par Jannes Tant devra donc savourer ce moment privilégié face à une équipe de D1A qui n’est certainement pas imbattable. Fait étonnant, avant de battre Dessel, la dernière victoire en date en championnat de N1 remontait au 5 novembre, face à l’équipe… B d’OHL. De quoi lui donner des idées pour tenter de s’ouvrir les portes d’un quart de finale historique ? « Nous aurons la chance de jouer devant un stade plein, ce qui, pour des amateurs comme nous, peut constituer un adjuvant moral intéressant, précisait ce week-end Nils Pierre dans les colonnes du Nieuwsblad.
« En même temps, jouer trois matchs par semaine n’est pas évident même si notre dernière rencontre de Coupe date déjà d’il y a un mois. Je m’attends aussi à un autre match que face à Malines. OHL a certes perdu ses cinq derniers matchs de championnat mais ils ont énormément de qualités et ne vont certainement pas nous sous-estimer. » Ce serait, en effet, une grosse erreur…
