On peut affirmer sans hésitation que l’Union Saint-Gilloise, à la trêve hivernale, était la révélation de la Pro League 2023-2024. Étonnant sachant que le matricule 10 avait terminé à la 2e place puis à la 3e ces deux dernières saisons ? Étonnant, oui, car les nombreux changements intervenus durant l’intersaison auraient pu faire craindre aux dirigeants bruxellois une baisse de régime, mais il n’en a finalement rien été. Au contraire. Alors que, comme la plupart de leurs rivaux, les Bruxellois sont en stage à l’étranger avant la reprise, ils savent qu’ils seront attendus dès ce 17 janvier à l’occasion du quart de finale de Coupe de Belgique face au voisin d’Anderlecht, qui sonnera le retour à la compétition. Projection…
Meilleur bilan encore qu’en 2021-2022
Comme en 2021-2022, la trêve hivernale est intervenue au terme de la 20e journée de la JPL. Et comme en 2021-2022, c’est l’Union qui a abordé les fêtes de fin d’année dans la peau du leader. Voici deux ans, les Jaune et Bleu avaient un appréciable viatique de 46 points. Ce sont deux unités de moins qu’en décembre 2023. L’Union fait par conséquent encore mieux, alors qu’elle a disputé les poules de l’Europa League, ce qui n’était pas le cas en 2021-2022 sous Felice Mazzù. Tout cela avec un nouvel entraîneur, Alexander Blessin, et sans tous ses moteurs qu’étaient Teddy Teuma, Victor Boniface, Senne Lynen, Ismaël Kandouss, Siebe Van der Heyden, Bart Nieuwkoop, Simon Adingra, Oussama El Azzouzi, pour ne citer que les plus importants.
Le même écart, mais un autre poursuivant
En 2021-2022, alors qu’elle impressionnait tout le monde pour son retour en D1A après 48 ans d’absence, l’équipe de l’Union avait le Club Bruges, l’équipe phare du moment, à ses trousses à six longueurs Cette saison, le plus proche poursuivant est encore et toujours à six points, mais c’est le souffle d’Anderlecht que le matricule 10 sent dans son cou.
La reprise en Coupe contre les Mauve et Blanc
C’est précisément face à son dauphin en Pro League que l’Union renouera avec la compétition en ce mois de janvier polaire. Le mercredi 17 janvier est en effet la date prévue pour les quarts de finale de la Coupe de Belgique. Le tirage au sort ne pouvait pas mieux tomber pour attiser le suspense et la rivalité entre les deux clubs bruxellois. Depuis le retour de l’Union Saint-Gilloise en D1A, les Anderlechtois ont toujours perdu contre leur rival de la chaussée de Bruxelles en championnat : sept matchs et autant de défaites. Le dernier succès en date remonte au 11 février 2021 en huitièmes de finale de Coupe de Belgique, alors que la RUSG écrasait tout sur son passage en D1B. La Coupe était loin d’être une priorité pour Felice Mazzù et cela avait permis à l’équipe drivée par Vincent Kompany de signer un cinglant 5-0 au Parc Duden ce soir-là.
Cinq matchs du 17 janvier au 3 février
Ce match de Coupe ouvrira une série de cinq matchs entre le 17 janvier et le 3 février. Une série qui verra Alexander Blessin et ses boys vivre trois derbys bruxellois pendant ce laps de temps puisqu’après la Coupe, ils iront à… Anderlecht en Pro League 11 jours après la Coupe et recevront le RWDM le mercredi 31 janvier, rendez-vous entrecoupés par la réception de Saint-Trond, pour finir cette série par un petit déplacement à Genk.
Sans trois titulaires, partis en équipe nationale
Après la trêve hivernale, souvent, les données peuvent changer. L’Union Saint-Gilloise sait qu’elle sera scrutée par tous ses rivaux dans la mesure où elle sera affaiblie par l’absence de trois titulaires, partis défendre, respectivement, les chances de l’Algérie et de la Côte d’Ivoire à la Can pour Mohammed Amoura et Lazare Amani et celles du Japon à la Coupe d’Asie pour Koki Machida. Voilà qui peut évidemment changer la donne. Mais nul doute qu’Alexander Blessin aura travaillé, durant le stage hivernal en Espagne à Algorfa du 9 au 13 janvier, toutes les possibilités pour passer au mieux cette période sans ses pions importants. Surtout dans le chef de Mohammed Amoura, la machine à marquer des buts.
Pas de départs ou d’arrivées
Même si Koki Machida fait l’objet de convoitises de la part de Tottenham, aucun Unioniste n’est censé partir d’ici à fin janvier, tout comme aucun renfort n’est pressenti pour grossir les rangs, même en vue de la Conference League où se dressera le redoutable club de l’Eintracht Francfort en seizièmes de finale, prouvant cette volonté de conserver l’osmose construite tout au long des mois précédents. Jusqu’ici, l’Union semble maîtriser tous les éléments. Sera-ce encore le cas dès le 17 janvier ?
