Combien gagne un pilote de Formule 1 ?

Sans surprise, le champion du monde Max Verstappen est aussi en tête des revenus. Pourtant les dix pilotes les mieux payés en 2023 ont vu leurs revenus avant impôts diminuer par rapport à 2022.

Ne craignez rien pour les principaux pilotes de Formule 1 ; les fins de mois difficiles, ce n’est pas encore pour eux. Avec le golf, le football, le foot américain, la NBA et le base-ball, cette discipline reste l’une des mieux payées au monde, pour les meilleurs de leurs représentants. Pourtant, selon Forbes, la masse salariale avant impôts des dix meilleurs pilotes a accusé une légère baisse en 2023 par rapport à 2022, passant ainsi de 264 à 258 millions de dollars.

Sans surprise, au sommet du classement financier, le Belgo-Néerlandais Max Verstappen est en tête. Le pilote de l’écurie Red Bull, qui n’a laissé que les miettes sportives à ses adversaires (19 victoires en 22 courses) a vu son compte en banque s’alourdir de 70 millions de dollars, salaires et primes compris. À 26 ans, il domine ce classement particulier pour la deuxième année consécutive, après avoir détrôné Lewis Hamilton. Le champion Mercedes a quand même gagné 55 millions de dollars en 2023. En calculant rapidement, on se rend donc compte que le champion du monde et son prédécesseur gagnent à deux quasiment autant que les huit suivants.

Classement spécifique

Un classement qui ne tient compte que des salaires et primes sportives, pas les sponsors personnels. Pour établir son classement pour la F1, et contrairement à d’autres sports, Forbes ne tient compte que des salaires et des primes liées au sport, pas des revenus provenant d’activités commerciales (sponsors…).

Ces revenus publicitaires personnels rapportent dix millions de dollars supplémentaires à Lewis Hamilton et 4 millions à Max Verstappen. Ce qui est relativement peu par rapport à d’autres sportifs. On estime que très peu de pilotes tirent plus d’un million de dollars annuels de sponsors personnels. Les pilotes sont en général soutenus par les marques et les sponsors qui y sont liés. Ils ne font donc pas trop d’efforts pour trouver des revenus publicitaires qui leur sont propres.

En revanche, le chiffre d’affaires des écuries a littéralement explosé en cinq ans, notamment par le net regain d’intérêt que connaît la Formule 1 outre-Atlantique. La série Netflix Formule 1 : Pilotes de leur destin a permis l’afflux de nouveaux sponsors, d’où un chiffre d’affaires passé de 220 millions de dollars en 2018 à 380 millions de dollars en 2023.

Un plafond de dépenses

En 2021, cependant, un plafond des dépenses fixé à 140 millions de dollars a été mis en place pour éviter que l’écart entre grosses écuries (Mercedes, Ferrari ou Red Bull) et plus modestes ne se creuse. Mais ce plafond ne concerne pas les salaires des pilotes et leurs primes. L’idée d’un tel plafond salarial a un temps été évoqué, comme l’a expliqué Toto Wolff, directeur de l’écurie Mercedes à Forbes en marge du dernier GP des États-Unis.

Mais revenons aux pilotes ! Les 70 millions de dollars gagnés par Verstappen en 2023 se ventilent en 45 millions de salaire et 25 millions de primes. On peut penser que la saison canon qui l’a vu battre de nombreux records a pesé sur l’augmentation de cachet pour les cinq années à venir, durée du contrat qu’il vient de signer avec Red Bull.

Deuxième en terme de rémunération (et troisième du classement pilotes), le septuple champion du monde Lewis Hamilton a donc remporté 55 millions de dollars en 2023, exclusivement en salaire.

Le vétéran du circuit, Fernando Alonso (Aston Martin) est troisième en termes de rémunération avec 34 millions de dollars, ventilés en 24 millions de salaire et 10 millions de primes. En 2013, l’Espagnol dominait ce classement salarial avec 30 millions de dollars.

Avec 26 millions de dollars de gains en 2023 (10 en salaire, 16 en primes) le Mexicain Sergio Perez, équipier de Verstappen et deuxième du classement pilotes, n’est que quatrième en termes de rémunération.

Les revenus du bas de classement

Cinquième du championnat du monde pilotes, le Monégasque Charles Leclerc l’est aussi en termes de salaire et primes – 14 et 5 millions, soit 19 millions de dollars en 2023 pour le leader Ferrari.

Le Top 10 est complété par Lando Norris (McLaren) avec 15 millions de dollars (salaire : 5M$ ; primes 10M$) ; Carlos Sainz (Ferrari) 14M$ (S : 8M$ ; P : 6M$) ; George Russell (Mercedes) 9M$ (S : 4M$ ; P : 5M$) ; Pierre Gasly (Alpine) 8M$ (S : 5M$ ; P : 3M$) et Oscar Piastri (McLaren) 8M$ (S : 3M$ ; P : 5M$). À l’autre bout de ce classement, on retrouve Logan Sargeant (Williams) et Yuki Tsunoda (AlphaTauri), avec des revenus estimés à un million de dollars.

On notera enfin que les primes concernent les victoires en Grand Prix, les pole positions, les points glanés. Elles sont différentes d’une écurie à l’autre et sont fixées avec le pilote, à la signature du contrat.