Les Buffalos ont été stoppés en plein galop, durant le mercato hivernal. Ils ne joueront pas les premiers rôles en fin de saison. Mais la santé financière retrouvée permettra à La Gantoise de réaliser un mercato estival à nouveau ambitieux.
Meilleure équipe du premier tour avec l’Union en termes de qualité de jeu, à quoi joue La Gantoise ces derniers mois ? A se refaire au plus vite une santé financière. C’est classique lorsqu’il y a une passation de pouvoir au sein d’un club. L’arrivée du nouveau propriétaire Sam Baro, en juillet 2023, explique en grande partie la situation actuelle.
Les transferts de Fofana, Orban et Cuypers ont rapporté 40 millions
Depuis l’accession de l’homme d’affaires flamand à la tête du club, l’argent est clairement passé au premier plan chez les Buffalos. Baro est un entrepreneur moderne, bien décidé à gérer sainement le club gantois. Pas question, pour lui, de travailler avec des pertes. Du coup, alors que son investissement de départ d’environ 21 millions a servi à boucher les trous, il en a rapidement conclu qu’il lui fallait d’autres rentrées rapides.
Certes, il aurait lui aussi voulu jouer les premiers rôles jusqu’en fin de saison, mais il entendait repartir sur des bases solides. Le mercato de janvier tombait à point nommé. C’est ainsi qu’il n’a pas hésité à vendre Malick Fofana (Lyon), Gift Orban (Lyon) et Hugo Cuypers (Chicago). Les trois cadors ont rapporté respectivement 17, 12 et 11 millions pour un total de quelques 40 millions. Un fameux paquet d’argent. C’est… peu quand on sait que Tottenham n’était pas loin de débourser 30 millions rien que pour Orban il y a quelques mois, mais cela reste énorme. Voire inespéré compte tenu des finances gantoises.
Hein Vanhaezebrouck restera-t-il ? Il n’a pas encore prolongé son contrat
Sacrifices sportifs pour équilibre financier. Alors qu’il disposait de toutes les qualités pour jouer les trouble-fêtes en tête du classement, Gand est retombé les pieds sur terre. Parviendra-t-il à se qualifier pour les Champions Play-Offs ? Ce n’est même plus certain. Mais Sam Baro et Michel Louwagie sont formels : la nouvelle situation financière du club – les fonds propres sont passés de moins 4 millions à plus 40 millions – débouchera sur un mercato estival à nouveau ambitieux. Avec ou sans Hein Vanhaezebrouck comme coach principal ? Les rumeurs vont bon train à ce sujet. Il a même été question de voir HVH endosser le costume de directeur sportif, à charge pour un nouveau T1 de prendre son relais. Mais quel entraineur accepterait de travailler avec Vanhaezebrouck au-dessus de lui ?
Le mentor gantois n’a pas (encore ?) renouvelé son contrat chez les Buffalos. Toutefois, même s’il se plaint volontiers de la faiblesse de son noyau, il ne critique pas publiquement Baro. Il parait même que les deux hommes s’entendent bien. Assez pour rester au-delà de juin prochain ? Ce n’est pas exclu. En fait, il n’y a vraiment que le président Ivan De Witte qui se sent désormais à l’écart au sein de la nouvelle direction. Officiellement, rappelons-le, De Witte et Louwagie vivent leur dernière saison comme dirigeants.
Sonko est arrivé pour 8 millions mais la fin de saison va rimer avec période de transition
La direction gantoise n’a pas fait que déplumer le noyau cet hiver. Elle a aussi engagé Lamin Sonko pour 8 millions. Tout le monde décrit l’ailier suédois comme un prodige. Mais il aura besoin d’un temps d’adaptation. Et, surtout, il n’aurait coûté que la moitié du prix il y a six mois. Le vétéran Stefan Mitrovic (33 ans) est rentré au bercail. Et le gardien Daniel Schmidt est arrivé de Saint-Trond pour remplacer Paul Nardi gravement blessé. Gambor, Yokota ou encore Surdez constitueront-ils de bonnes pioches ? Tissoudali et Hong doivent l’espérer mais rien n’est moins sûr.
Qu’elle se passe en PO1 ou en PO2, cette fin de campagne 2023-24 apparait plus que jamais comme une période de transition pour les Gantois. « C’était un passage obligé pour assainir les finances mais le club reviendra plus fort », estime Rudy Nuyens, ex-journaliste de référence au « Laatste Nieuws » et suiveur attentif de la formation gantoise.
L’Europe et de gros morceaux pour clôturer la phase classique
En quelques semaines à peine, Gand est passé d’un statut de candidat au titre à une position précaire en queue du Top 6. « Les play-offs 1 sont en danger », insiste Hein Vanhaezebrouck depuis un moment. On ne peut lui donner tort. Alors qu’ils devront gérer la Conférence League – contre le Maccabi Haifa-, la fin de la phase classique s’annonce corsée pour les Buffalos. Avec, au programme : l’Antwerp, le Standard, l’Union et Charleroi.
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