Des idées mais rien de concret : le visage du Standard sous Ivan Leko 

Arrivé pour redresser la situation au Standard, Ivan Leko a tenté de changer la tactique et le jeu des Rouches. Force est de constater que les siens peinent néanmoins à afficher un niveau digne de Pro League. 

Une petite victoire en sept matchs. Pour des débuts comme entraîneur dans un club il y a (beaucoup) mieux. Pourtant, c’est le bilan d’Ivan Leko depuis son arrivée en bord de Meuse. Débarqué cet hiver pour remplacer Carl Hoefkens, le Croate n’a rien changé à la situation comptable des Rouches. Pire encore, leur position au classement s’est empirée. Neuvièmes pour boucler l’année 2023, Bodart et consorts occupent actuellement la onzième position. Étonnant quand on sait que Leko avait tenté de rapidement changer certaines choses du côté de Sclessin. 

Des trouvailles dans le jeu parfois oubliées 

Pour sa première sur le banc face à la lanterne rouge courtraisienne, Leko étonne directement. Obligé de composer avec plusieurs absences, il lance Hakim Sahabo dans le grand bain. Du haut de ses 18 ans, le Rwandais impressionne. Lui qui n’avait connu que le banc à deux reprises cette saison donne l’impression d’avoir toujours joué à ce niveau. Parmi les meilleurs liégeois pendant plusieurs matchs, le jeune joueur va finalement retourné sur le banc face à l’OHL. Le week-end dernier, il n’était pas dans la sélection présente à l’Union. 

Autre joueur à avoir cru à un retour aux affaires, William Balikwisha ronge aussi son frein. Titulaire et pas sorti sur les quatre premiers matchs de Leko, le médian s’est contenté de 18 minutes. Frustrant pour celui qui pensait enfin lancer sa saison. 

Enfin, parmi les chouchous de Leko, Isaac Price est sans doute étonné d’être baladé de la sorte. Décentré à certains moments, le milieu formé à Everton doit amener sa qualité de centre. Compliqué à mettre en place pour un Standard loin d’être dominateur. Aussi talentueux soit-il, le Nord-Irlandais semble le plus souvent perdu sur l’échiquier de son coach. 

Une tactique sans réelle animation offensive 

Cette saison, les problèmes du Standard de Liège sont davantage offensifs que négatifs. L’arrivée de l’ancien joueur était donc attendue pour tenter de changer l’animation. Il n’en est finalement rien. Le jeu des Mosans reste tout autant stéréotypé que par le passé. Esseulé sur le front de l’attaque, Wilfried Kanga fait ce qu’il peut avec les ballons donnés par ses coéquipiers. Le jeu est long et rarement construit par derrière. Certains semblent même se cacher pour éviter de participer à la transition vers l’avant. 

Le Standard de Leko en manque de confiance 

Ce dernier constat va de pair avec la situation actuelle du Standard. Enlisés dans une lutte à laquelle ils ne pensaient pas être mêlés, plusieurs éléments plafonnent. Les jambes sont bien présentes. La tête et le cœur, un peu moins. Des Alzate, Djenepo et autres Kawabe n’y arrivent pas (ou plus). Ces supposés moteurs du groupe laissent d’autres joueurs, moins forts, à leur sort. Compliqué donc d’espérer une évolution positive tant que le déclic n’aura pas eu lieu. Surtout à domicile. Poussés par leurs supporters, les Liégeois semblent pourtant parfois timorés. La défaite inaugurale de Leko face à Courtrai pour les 125 ans du club fait d’ailleurs tâche. 

Ce manque de confiance est encore plus criant au regard des « expected goals ». Sur les sept matchs disputés depuis l’arrivée de Leko, le Standard aurait dû marquer davantage que son adversaire à cinq reprises. Au lieu de ça, ils ne sont imposés qu’à une seule reprise et ont partagé l’enjeu deux fois. Le visage a donc peut-être changé plus qu’espéré. Reste maintenant à faire tomber le masque de la fébrilité.