Et si l’Angleterre était favorite de l’Euro 2024 ?

A l’image de Bellingham, qui pourrait exploser s’il poursuit sur sa lancée du Real, l’Angleterre a tous les atouts en main pour remporter l’Euro 2024. Si elle parvient à gérer la pression liée à son statut et à faire fi du passé, il sera difficile de la bousculer. D’autant qu’elle possède en Harry Kane un ‘serial goalgetter’ de format mondial.

Demi et quart de finaliste des derniers Mondiaux, l’Angleterre est redevenue un ténor du football mondial. Il y a quatre ans, l’équipe entraînée par Gareth Southgate avait même échoué de peu face à l’Italie en finale de l’Euro. A trois mois de l’Euro 2024 en Allemagne, elle se profile comme un outsider sérieux à la succession de son bourreau italien. Mais ne serait-elle pas tout simplement la favorite de cette compétition qui, historiquement, ne lui a jamais souri ? Sur le site de Ladbrokes, sa cote pour un succès final est de 4,5 contre 1, soit la même que celle de la France, l’autre nation jugée comme la plus à même de triompher en finale à Berlin, le 14 juillet. Pour info, la Belgique ‘new-look’, qu’elle va défier le 26 mars à Wembley, n’y pointe qu’à la 6e place, à égalité avec l’Italie, avec une cote de 15 contre 1.

De nouveaux joueurs facilement intégrés

En Angleterre, en tout cas, on y croit dur comme fer. Parce que l’équipe a vécu une campagne qualificative dénuée de tout stress (20 sur 24). Parce que ses éléments majeurs commencent à se connaitre sur le bout des doigts, aussi. Ce qui devrait faciliter l’intégration des nouveaux éléments prometteurs. Et pas forcément le plus jeunes ! On pense par exemple aux surprenants attaquants Jarrod Bouwen (27 ans, 14 buts avec West Ham) ou Ollie Watkins (28 ans, 16 buts avec Aston Villa), qui commencent à pointer le bout de leur nez. En outre, l’Angleterre peut compter en toutes circonstances sur des talents incroyables. Dans tous les secteurs du jeu.

Saka-Kane, une machine de guerre offensive

En zone offensive, surtout, l’Angleterre ressemble à une machine de guerre. Avec Bukayo Saka (Arsenal) et surtout Harry Kane (Bayern), elle dispose de deux ‘serial goalgetters’. A 22 ans, le premier a déjà inscrit 11 buts en 32 sélections tandis que le second, 30 ans et déjà 36 buts cette saison avec le Bayern, en a réussi 62 en 89 sélections. Même s’il n’en est qu’à 2 buts en 27 apparitions, Jude Bellingham, 20 ans, espère quant à lui poursuivre sur la lancée de sa saison de feu au Real. Il a déjà inscrit 20 buts en 31 matchs en Espagne, toutes compétitions confondues. Et ce n’est pas tout, évidemment. Le vivier de talents ‘made in England’ semble inépuisable. Comment ne pas citer, parmi les autres jeunes pousses anglaises à suivre, Rico Lewis (19 ans, Manchester City), Cole Palmer (21 ans, Chelsea) ou Marc Guéhi (23 ans, Crystal Palace) ?

Euro : un palmarès qui attend d’être dépoussiéré depuis 1966

Depuis 1966, lorsqu’elle avait remporté le Mondial sur ses terres, l’équipe à la rose n’a pourtant jamais plus su percer ce fameux plafond de verre qui fait entrer une nation dans la légende. Ni dépoussiérer son palmarès. Parce qu’elle a souvent été absente lors des grands rendez-vous. Parce que si son championnat est le plus puissant d’Europe, c’est surtout grâce à l’apport massif de main-d’œuvre étrangère grassement rémunérée. Et parce qu’il lui a souvent manqué d’un gardien fiable, ce que semble être Jordan Pickford, le dernier rempart d’Everton. Heureusement, la donne est en train de changer depuis quelques années, avec l’apparition d’une ‘génération dorée’ à la sauce anglaise.

Merson : « Un échec si nous ne remportons pas l’Euro »

Talentueuse et ambitieuse, l’Angleterre ne semble douter de rien, certainement avec l’apport de ce vieux renard et roublard des surfaces qu’est Harry Kane. Mais aussi d’éléments clés tels que Kyle Walker, Kyrian Trippier, Jordan Henderson, Phil Foden, Jack Grealish voire le toujours controversé Harry Maguire. Récemment l’ancien international Paul Merson a affiché sur Sky Sports une confiance inébranlable par rapport au groupe anglais. « Je ne vois pas comment nous (l’Angleterre) ne remporterions pas cet Euro, a-t-il déclaré. Dans le cas contraire, je serais choqué. Je ne veux pas mettre la pression sur Southgate mais je pense que ce serait un échec si nous ne l’emportons pas. Honnêtement, je ne vois pas qui pourrait nous concurrencer. La France a sans doute maximum deux joueurs qui mériteraient leur place dans notre équipe. »  Et si, finalement, le principal danger, pour l’Angleterre, n’était autre que… l’abus de confiance ?