Grand Prix d’Australie : déjà la troisième course de la saison

Et déjà la troisième victoire de Verstappen ? Vainqueur l’an dernier, le Néerlandais est largement favori pour ce Grand Prix d’Australie. Mais pourquoi ne pas imaginer un succès local…

On ne voudrait pas se vanter mais lors du premier Grand Prix de la saison, à Bahreïn, nous avions pronostiqué le top 4 des pilotes. Sans surprise, le champion du monde commençait la saison comme il avait achevé la précédente : par un succès indiscutable. Max Verstappen prenait même le point de bonus du tour le plus rapide. Cela combiné à la deuxième place de Sergio Pérez et l’écurie Red Bull s’envolait déjà. Sainz et Leclerc confirmaient la bonne santé de la Scuderia Ferrari. George Russell sur Mercedes complétait le top 5, en lieu et place de Lewis Hamilton, pas vraiment à l’aise sur le circuit de Sakhir et qui finira 7e devancé par la McLaren de Lando Norris.

Seules cinq écuries rentraient dans les points de ce premier Grand Prix, puisqu’on trouvait encore Aston Martin avec Alonso et Stroll en 9 et 10e position, derrière l’autre McLaren de Piastri. Les autres ? Ils étaient relégués à un tour, au moins, du vainqueur.

Quelle affaire !

Allait-on revivre le même scénario en Arabie saoudite, le samedi soir suivant ? C’est d’abord en coulisses que l’effervescence grimpait, avec le Red Bull Leaks qui laisse supposer des tensions à la tête de l’écurie entre Christian Horner et Helmut Marko, ce dernier étant soupçonné de fuites d’informations dans les médias. Il sera finalement lavé de ces soupçons mais les tensions demeurent.

Pour l’aspect sportif, c’était bis repetita pour les Red Bull, mais sans le point de bonus qui revenait cette fois à Charles Leclerc, troisième. Ce petit point constituait une petite consolation pour Ferrari qui avait vu Carlos Sainz déclaré forfait pour cause d’appendicite. Le pilote espagnol a dû subir une intervention chirurgicale et c’est le jeune pilote réserve britannique Oliver Bearman qui l’a remplacé dans le baquet. À 18 ans, le gamin s’en est plutôt bien sorti avec une septième place à la clef.

C’est donc l’Australien Oscar Piastri et l’Espagnol Fernando Alonso qui complétaient le top 5 de ce deuxième GP de la saison. Russell, 6e, et Hamilton, 9e, confirmaient le début de saison délicat de la Mercedes W15. Le septuple champion du monde qui effectue sa saison d’adieu avec la Flèche d’Argent rêvaient sans doute de meilleurs résultats. L’abandon de l’Aston Martin de Stroll permettait enfin à la Haas de Niko Hulkenberg de prendre son premier point de la saison.

Gouffres

Les leçons à tirer avant ce Grand Prix d’Australie multiples mais se résument à un mot : gouffres. Celui entre Max Verstappen et Sergio Perez relégué à plus de 22 et 13 secondes au drapeau à damier des deux épreuves d’ouverture. Celui entre les Red Bull et les autres écuries, seuls les pilotes expérimentés de Ferrari sont parvenus à suivre leur rythme infernal. Et celui existant entre les cinq grosses écuries et les petites (Haas, Williams, Alpine, Racing Bulls (ex-Alpha Tauri) et Sauber, qui auront une fois de plus bien du mal à exister, ne pouvant quasiment compter que sur un incident de route pour entrer dans les points.

Qu’en sera-t-il sur le circuit semi-urbain de l’Albert Park de Melbourne ce dimanche, départ à 5h (heures belges) ? On peut supposer que Max Verstappen continuera son petit bonhomme de chemin, signant déjà samedi une troisième pole position d’affilée. Le Belgo-Néerlandais, victorieux l’an dernier sur ce circuit qui a connu en 2021 certains aménagements le rendant plus rapide et attractif, se sent à l’aise en Australie. Il est d’ailleurs largement favori pour le GP australien et possède une cote de 1.20.

Véloce sur le tour lancé, Charles Leclerc a jusqu’à présent, accompagné Verstappen sur la première ligne des GP initiaux. Jamais deux sans trois, dit-on. À Bahreïn, Russell et Sainz occupaient la deuxième ligne, Perez et Alonso faisant de même à Djeddah.

En 2023, Piastri se révélait, chez lui

Et l’an dernier, Verstappen s’était élancé en tête, suivi des deux Mercedes de Russell et Hamilton dans l’ordre. À l’arrivée Max, devançait Hamilton et Alonso, Sergio Pérez n’étant « que » cinquième, derrière encore Lance Stroll.

Parti seulement 16e l’an dernier, Oscar Piastri avait signé une belle remontée dans son jardin de Melbourne pour terminer à la 8e place, marquant ainsi ses premiers points en F1. Pour sa deuxième saison comme pilote McLaren, le gaillard de 22 ans a bien progressé et occupe actuellement la 5e place du classement pilote. Dans l’Albert Park, Oscar aura à cœur de se mettre en évidence devant ses supporters. De là à ce qu’il remporte la palme…