La Belgique est qualifiée pour l’Euro 2024 depuis de longs mois maintenant, et connaît même déjà deux de ses adversaires. Mais pour quelques équipes, la route vers l’Allemagne aura été un peu plus longue. Elle aura dû passer par des barrages, impliquant les équipes de Ligue des Nations à travers plusieurs voies.
La Ligue des Nations, porte d’entrée vers l’Euro
Cette Ligue des Nations si décriée pour son manque d’enjeu trouve donc là toute son importance. En tant que « session de rattrapage » pour les éventuelles grandes nations qui se louperaient via les qualifications traditionnelles (une victoire de groupe en Nations League offrant alors une place en barrages), mais aussi et surtout pour les « petites » nations qui ne pouvaient autrefois que rêver de finir dans les deux meilleurs de leur poule qualificative pour l’Euro.
Alors que cette première trêve internationale de 2024 était consacrée, pour la Belgique, à deux amicaux, plusieurs pays jouaient donc leur place à l’Euro. Les demi-finales se sont tenues la semaine passée.
La Pologne et le Pays de Galles se disputent un ticket en finale de la Ligue A. En Ligue B, celle dont le qualifié rejoindra la Belgique dans le groupe E de l’Euro, l’Islande et l’Ukraine s’affronteront. Enfin, en Ligue C, la Géorgie tentera de s’offrir une première qualification en grand tournoi aux dépens de la Grèce, championne il y a 20 ans.
Pologne-Pays de Galles pour l’un des groupes « de la mort »
La Pologne recevra le Pays de Galles ce mardi (20h45) dans le match le plus relevé de ces barrages. Les coéquipiers de Robert Lewandowski n’ont pas fait dans la dentelle contre l’Estonie en demi-finale avec une victoire 5-1. Une participation à l’Euro 2024 serait la cinquième consécutive pour la Pologne, quart-de-finaliste en 2016. Classée 29e mondiale, l’équipe de Michal Probierz n’a depuis plus vraiment impressionné. Trop dépendante des éclairs de Lewandowski, qui compte 82 buts en 147 caps, la Pologne a souvent proposé un jeu sans génie, pragmatique, mais qui peut compter sur quelques cadres talentueux comme Zielinski (Naples), Frankowski (Racing Lens) ou l’Anglo-Polonais Matty Cash (Aston Villa).
Le Pays de Galles, 30e mondial, a de son côté brisé le rêve de la Finlande (4-1) en demi-finale. Depuis la retraite de Gareth Bale, les Gallois se cherchent un nouveau leader technique, mais semblent moins dépendants d’un seul homme. L’attaquant de Tottenham, Brennan Johnson, mais aussi Neco Williams (Nottingham) ou David James (Leeds United) se chargent souvent d’alimenter le marquoir. On s’en rappelle, en 2016, le Pays de Galles atteignait les demi-finales aux dépens de la Belgique ; en 2021, ils sortaient encore des poules.
L’équipe qualifiée rejoindra un groupe relevé : celui de la France, de l’Autriche et des Pays-Bas. L’un des « groupes de la mort », avec celui qui compte Espagne, Croatie et Italie. Mais qui est favori ? Sans surprise, les cotes sont serrées. Le Pays de Galles, qui reçoit, est favorit (2.25 contre 2.90). On peut s’attendre à un match serré, et dans ces situations, c’est souvent un facteur X qui fait la différence. Ce facteur X, ça pourrait être Lewandowski. Notre pari ? Ce serait une courte victoire polonaise… et la cote « Extérieur avec un but d’écart » est de 5.00 sur Ladbrokes !
Ukraine ou Islande pour les Diables Rouges ?
L’Ukraine est la nation la mieux classée au ranking FIFA dans ces barrages (25e mondiale). Elle est pourtant passée par le chas de l’aiguille en demi-finale, inscrivant 2 buts pour renverser la Bosnie-Herzégovine dans les 10 dernières minutes. Quart de finaliste en 2021, l’Ukraine avait fait sensation avec des talents comme Dovbyk (buteur décisif contre la Bosnie), Zinchenko, Yarmolenko et, bien sûr, Roman Yaremchuk.
Depuis, la guerre a tout changé pour les joueurs ukrainiens, mais le football est parvenu à reprendre ses droits pour la plupart. Mykhaylo Mudryk, transféré à Chelsea où il peine à convaincre, s’est même ajouté à la longue liste des talents de la Zbirna. Avec son football chatoyant et imprévisible, l’Ukraine aura les faveurs des pronostics face à une Islande en chute libre depuis ses exploits de 2016 (quart de finale). Seul espoir des Vikings : Albert Gudmunsson, 12 buts en Serie A cette saison, et auteur d’un triplé contre Israël en demi-finale des barrages (1-4).
Sans surprise, l’Ukraine est donc très largement favori (1.42 sur Ladbrokes). L’Islande est à 6 mais ne semble pas en mesure de créer la surprise. L’Ukraine ayant tout de même tendance à encaisser et l’Islande comptant un serial buteur en la personne de Gudmunsson, le but des deux équipes (1.97) est une mise intéressante. Ce barrage concerne bien sûr particulièrement nos Diables Rouges : le qualifié rejoindra la Belgique, la Roumanie et la Slovaquie dans le groupe E de l’Euro 2024 !
La Géorgie, un outsider surprenant !
La Géorgie est aux portes d’un rêve : une première qualification pour une grande compétition. Les coéquipiers de Khvisha Kvaratskhelia ont éliminé le Luxembourg, autre bonne surprise des qualifications. Ils affronteront la Grèce, et pourraient bien créer la surprise. Kvaratskhelia, joueur de la saison passée en Serie A, fera son retour dans l’équipe. Soutenu par l’ancien gantois Giorgi Chakvetadze qui renaît, et accompagné de l’ancienne machine à marquer sérésienne Georges Mikautadze, il peut faire toute la différence. Derrière, Mamardashvili (Valence) est l’un des portiers d’avenir en Europe.
Bref : la Grèce, tombeuse du modeste Kazakhstan (5-0), aura fort à faire, d’autant plus à Tbilissi. Son arme n°1 : Fotis Ioannidis, attaquant du Panathinaïkos et auteur de 20 buts toutes compétitions confondues cette saison. Le reste, c’est de l’expérience, mais peu de génie. Et pourtant, la Géorgie… est outsider, et pas de peu. Les hommes de Willy Sagnol sont cotés à 3.10 contre 2.2 pour la Grèce. Une cote à saisir. Et si vous vous sentez en veine et croyez en un but grec : Domicile/les deux équipes marquent est à 6.80 !
