Les Anglais n’ont pas toujours brillé en JPL

Dans l’histoire de la Pro League, rares sont les joueurs anglais ayant brillé sur nos pelouses. Et parmi eux, plus rares encore sont ceux qui, avant ou après leur passage en Belgique, ont connu une grande carrière dans des championnats plus huppés. Jusqu’à présent, aucun d’entre eux n’a terminé Soulier d’Or. Pourtant, trois d’entre eux ont été sacrés meilleur buteur de D1. Le premier, Herbert Potts, a été couronné meilleur artificier avec le Beerschot à deux reprises consécutives, en… 1901 et 1902 ! Les deuxième, Maurice Bunyan, l’a été lui aussi par deux fois, en 1912 ainsi qu’en 1914 avec le Racing Bruxelles. Club qui a également permis au 3e, Charles Atkinson, d’être honoré de la sorte en 1900. Alors que la Belgique s’en ira défier l’Angleterre à Wembley, ce mardi soir (20h45), nous nous sommes penchés sur les exceptions qui confirment la règle.

Chadwick et Higginbotham, la connexion anversoise

Globalement, la majorité des joueurs anglais en D1 belge y ont évolué au début du XXe siècle. Mais, par la suite, on note aussi la présence des Brugeois Brian Hill (1967-68), Ray Clarke (1979) et Roger Davies (1976-77). Mais aussi le Genkois Mark Farrington (1988-89) ou l’Anversois Peter Anderson (1975-78) A l’Antwerp, l’accord de partenariat Manchester United amena son lot de joueurs anglais en prêt. Parmi ceux-ci, le plus célèbre fut Luke Chadwick (36 matchs en 2000), qui fit ensuite une carrière honorable en D1 mais surtout en D2 anglaise. Il disputa notamment 38 rencontres pour le compte de ‘ManU’. Danny Higginbotham (36 matchs en D2 en 1998-99) ou Fraizer Campbell (34 matchs en D2 en 2006-07) ont également connu de belles carrières en Angleterre.

Paul Taylor, le Jovanovic fantôme de Montegnée

Enfin, comment ne pas se souvenir de l’épiphénomène Paul Taylor ? Formé dans de bons clubs anglais et recruté par Anderlecht, en… P1, celui qui était surnommé le Jovanovic de Montegnée fut un échec cuisant. Un fantôme un peu fou qui ne joua jamais pour le RSCA et qui fut ensuite prêté à Charleroi sans y rencontrer le succès escompté (178’ en 3 matchs).

Le grand huit des Anglais de la Pro League

A l’heure actuelle, ils sont encore huit à fouler les pelouses de la Pro League. Huit grands gaillards vaillants qui n’hésitent jamais à mettre la tête là où d’autres refuseraient de mettre le pied. Ce qui en fait seulement la 8e nation la plus représentée en JPL. Il y en a deux à l’Union (Burgess et Sykes), deux à Courtrai (Alebiosu et Ojo), un à Bruges (Bursik), un au RWDM (Ebiowei), un à Gand (Brown) et un au Standard (Panzo). Sans oublier qu’Isaac Hayden (10 matchs, 0 but) a débuté la saison au Standard avant de repartir cet hiver, à destination de QPR. En Challenger Pro League, ils sont 5 de plus : Mendel-Idowu (RSCA Futures), Lawrence (SL16), Medley (Ostende), Wright-Phillips (Beerschot) et Rowell (Dender).

Burgess et Sykes, les tours de contrôle unionistes

Plus connu d’entre tous, Burgess est l’un des éléments-clés de l’Union saint-gilloise. Rugueux et roublard à la fois, il s’impose autant qu’il en impose en tant que patron de la défense bruxelloise. Surnommé « Air Burgess », il peut compter, à ses côtés, sur Ross Sykes. Par la taille (1m96, comme Burgess !) mais aussi via les buts importants qu’il inscrit régulièrement, il en impose. Davantage considéré comme un remplaçant de luxe, ce joueur venu d’Accrington Stanley (D3) déçoit rarement.

Brown, le plus prometteur

Parmi les cinq autres Anglais de Pro League, un seul fait l’unanimité. Titulaire régulier, Archie Brown a laissé entrevoir de belles choses sur le flanc gauche de Gand. A 21 ans, il vaudrait déjà, selon Transfermarkt, 5 millions d’euros. Le Courtraisien Sheyi Ojo (21 matchs) joue souvent mais est encore trop irrégulier. Par contre, les trois autres ont très peu pu montrer leur talent. Le gardien Josef Bursik s’est déchiré les ligaments du genou à son arrivée à Bruges en juillet. Il n’a pu disputer que 5 matchs en D2. Au Standard, Jonathan Panzo, est resté dans les starting-blocks. Prêté en janvier par Nottingham Forest, il n’a, au total, disputé que 5 bouts de matchs (217 minutes). Enfin, Malcom Ebiowei (4m. depuis son arrivée de Crystal Palace) et Ryan Alebiosu (11 bouts de matchs) sont difficiles à juger…