Maxim van Gils, la nouvelle pépite de l’équipe Lotto Dstny

A la conquête du World Tour, la Lotto Dstny compte bien retrouver le plus haut rang mondial du monde du cyclisme professionnel. Pour se faire Stéphane Heulot a mis les petits plats dans les grands en annonçant, en grande pompe, la prolongation de ses têtes d’affiche. Arnaud de Lie, Lennert van Eetvelt et Maxim van Gils ont renouvelé leur contrat et leur confiance envers la maison mère, qui les a formés, depuis les rangs amateurs, grâce à l’équipe de développement. Courtisé par les plus grandes équipes, van Gils est l’une des pépites belges vers laquelle il convient de se tourner.

Maxim van Gils, un produit 100% maison

Certaines institutions savent fidéliser leurs coureurs et ne pas se faire spoiler leurs talents présents et futurs. La Lotto Dstny est de ces équipes dont l’amour du maillot est un des vecteurs d’une base solide. Maxim van Gils est présent, au sein de l’entité de développement U23, depuis 2018. Passé professionnel en 2021, dans la structure World Tour, le puncheur de 24 ans a renouvelé l’aventure avec son équipe, désormais en ProTeam. Avec la volonté claire d’être un acteur de la remontée au plus haut rang du cyclisme professionnel au cours des deux prochaines années. « Je vais continuer d’élever mon niveau au cours des deux prochaines années et aider l’équipe Lotto Dstny a retourné en World Tour », confiait le coureur flamand à l’occasion de sa prolongation. Une équipe qu’il considère comme sa « seconde maison ».

2024, l’année de la consécration

Malchanceux sur la Volta Ciclista a Catalunya, Maxim van Gils a été contraint à l’abandon au cours de la troisième étape. Pourtant le coureur natif de Braaschat surfait sur une spirale positive. Vainqueur de la Ruta del Sol à l’occasion d’une épreuve chronométrée remportée avec autorité. Il s’est ensuite illustré en France, en prenant la 5e et la 3e place des Boucles de la Drôme-Ardèche. Avant d’apparaître comme l’homme le plus fort derrière Tadej Pogacar sur les Strade Bianche. Ce qui lui a permis d’aller chercher une nouvelle place sur le podium depuis sa reprise et de faire partie des outsiders de Milan-Sanremo. Un premier Monument où il aura pris une 7e place plus que satisfaisante. Stoppé dans sa bonne dynamique en Catalogne, le Belge reprendra très rapidement le cours de la compétition, à l’occasion du Grand Prix Indurain.

Les objectifs de Maxim van Gils

« LES ARDENNAISES ARRIVENT BIENTÔT ET JE VAIS Y PERFORMER »

Si l’élan d’Arnaud de Lie a été stoppé net sur les Flandriennes, la Lotto Dstny a de nombreuses aspirations pour les Ardennaises à venir. Maxim van Gils ne cache pas son appétence pour les classiques non pavés du printemps. Il faut dire que ces dernières siéent parfaitement à son profil typé puncheur. Tant et si bien que les résultats 2023 ne demandent qu’à être amélioré. Ses 7e places sur l’Amstel Gold Race, 8e de la Flèche Wallonne et 11e de Liège-Bastogne-Liège ont fini de convaincre son manager. Stephane Heulot déclarait qu’il « [croit] fermement en Maxim et ses chances de continuer à briller dans ces courses ». Le recrutement 2024 a été en ce sens axé sur l’aide qui lui serait apporté. Jenno Berckmoes sera l’un de ses piliers. Une assistance bienvenue et qui nécessairement sera au rendez-vous vu la forme affichée.

Les hautes attentes des suiveurs envers Maxim van Gils

Dans un article pour la RTBF, Gérard Bulens louait le talent de l’anversois. « C’est un des dix coureurs belges à suivre dans les trois années à venir. C’est indiscutable », concluait-il. Jérôme Helguers et Rodrigo Beenkens, eux estiment qu’il y a des axes d’amélioration à faire. Pour le premier, Maxim doit travailler si ce n’est son explosivité, sa pointe de vitesse inférieure aux meilleurs puncheurs du gratin mondial. Pour le second, c’est surtout une affaire autour de l’aide apportée. Le placement est l’un des talons d’Achille de l’équipe belge dans bien des secteurs. Sa 7e place à Sanremo a probablement démontré que la Lotto Dstny est en bonne voie pour placer son leader dans les secteurs décisifs des ardennaises.

Maxim van Gils, un coureur au tempérament offensif

Si les résultats les plus probants sur les courses à étapes ont eu lieu au cours du Saudi Tour, Maxim van Gils a su se porter à l’avant sur le Tour de France. Echappé à Laruns, au Grand Colombier et au Markstein, il a su prendre la deuxième place au sommet du massif du Jura. Preuve que le coureur aux mèches blondes radieuses sait créer sa propre chance et cherchait chaque opportunité. Une qualité qu’il faudra nécessairement avoir face aux Fantastiques (Mathieu van der Poel, Tadej Pogacar, Remco Evenepoel et Primoz Roglic). Une qualité qu’il est primordiale de maitriser pour contrer les effectifs sur-représentés (Visma-Lease a Bike, UAE émirates, Alpecin-Deceuninck).

Les mésaventures derrière Maxim van Gils

Jusqu’ici, Maxim van Gils avait une épée Damoclès au-dessus de sa tête. En 2022, le belge a souffert d’une rupture du scaphoïde au cours d’une chute sur le Tour de Wallonie. L’an passé, le chemin de croix a eu lieu au cours du Tour de France. Renversé par un camion pendant la seconde journée de repos, la dernière semaine du sociétaire de la Lotto Dstny a été une lutte pour rallier Paris. 2024 voulait tourner un trait sur ce passé d’homme malchanceux quand la forme est présente. Mais la chute sur le Tour de Catalogne a rappelé le belge à l’ordre. Plus de peur que de mal, selon toute vraisemblance le poignet touché n’est plus douloureux. De quoi ne pas s’inquiéter pour la période charnière d’avril, avant de reprendre la casquette de baroudeurs sur les Grands Tours.