Playdowns JPL : qui est le mieux armé pour se sauver ?

Début avril, les playdowns débuteront avec Charleroi, Eupen, Courtrai et le RWDM. Quatre équipes qui se disputeront une voire deux places en Jupiler Pro League. Mais qui est le mieux armé pour s’en sortir ? Et à l’inverse, quelle équipe semble la moins équipée pour s’en sortir ?

Unscripted drama. Le slogan de la Pro League pour cette saison 2023-2024 n’aura jamais aussi bien été trouvé, surtout quand on regarde dans le bas du classement. Si le RWDM, Courtrai et Eupen étaient condamnés aux playdowns avant la dernière journée, ce n’était pas le cas de Charleroi. Les Zèbres étaient même hors de ceux-ci. Mais un but à la dernière seconde d’OHL contre Malines a envoyé les Carolos dans le quatuor de la mort.

Pour cette première édition des playdowns, ce sont donc Charleroi, Eupen, Courtrai et le RWDM qui tenteront de se sauver. Rien n’est écrit d’avance car les écarts entre les quatre formations sont très faibles. Charleroi débute avec 29 points, Eupen et Courtrai avec 24 tandis que le RWDM ferme la marche avec 23 unités. On pourrait se dire que les Carolos ont une bonne marge d’avance mais en devant jouer exclusivement contre des concurrents directs, celle-ci pourrait vite fondre.

Rik De Mil, l’arme ultime de Charleroi ?

Du côté du Mambourg, on n’avait pas vraiment prévu de voir OHL battre Malines. Résultat, la présence en playdowns a coûté sa tête à Felice Mazzu. Le Carolorégien a été incapable, cette saison, de donner du souffle à son équipe. A sa décharge, le matériel humain à disposition ne mérite probablement pas mieux que cette 13e place.

Le board hennuyer a misé sur Rik De Mil, viré par Westerlo quelques jours avant. Le Flandrien avait brillamment réussi à redresser les Campinois en cours de saison et Mehdi Bayat espère qu’il pourra en faire de même avec le Sporting. Il est probablement l’atout majeur de Charleroi dans ces playdowns. Mais la grande question avec les Zèbres, c’est de savoir s’il parviendra à redonner des couleurs à la ligne d’attaque, l’une des plus faibles du championnat.

Charleroi possède une petite avance sur ses poursuivants, ce qui place l’équipe dans une position avantageuse mais attention car tout pourrait aller très vite. Les Zèbres auront-ils digéré cette présence en playdowns ? L’aspect mental est la grande inconnue et l’un des points faibles majeurs de l’équipe.

Courtrai dans une bonne dynamique

Derrière eux, c’est Courtrai qui semble le mieux armé pour s’en sortir. Certes, les Kerels possèdent la pire attaque du championnat (22 buts inscrits). Certes, ils ont l’une des pires défenses (57 buts encaissés). Mais sur le plan mental, ils ne sont pas dans le trou, que du contraire.

On a longtemps totalement enterré Courtrai mais l’équipe coachée par Freyr Alexandersson a regagné en confiance ces dernières semaines. La victoire contre Anderlecht a d’ailleurs montré que le KVK était loin d’être mort, que du contraire. Et avec un entraîneur en place depuis quelques mois maintenant, leur jeu est bien huilé.

Eupen, l’inconnue

Au Kehrweg, difficile de dire si Eupen pourra s’en sortir ou non. Les Pandas ont vu Florian Köhfeldt quitter le navire au soir de la phase classique et ils ont misé sur l’un de ses adjoints pour reprendre le flambeau. Pas vraiment de rupture majeure ce qui pourrait être un avantage pour ne pas demander un trop gros travail tactico-mental aux joueurs dans cette phase décisive. Capable du meilleur comme du pire, Eupen amène un peu de flou dans la compétition.

Le RWDM au fond du trou

Enfin, reste Molenbeek. Incapable de gagner depuis le 16 décembre, le RWDM a lentement mais sûrement glissé à la dernière place. Les Bruxellois ont changé de coach pour les playdowns en virant Bruno Irles (après 5 matchs) pour le remplacer par Yannick Ferrera.

La force de l’équipe, c’est son attaque (la meilleure des quatre) mais sa défense est la pire de toute (67 buts). Ferrera devra surtout travailler le mental pour relancer ses hommes. Car il y a de la qualité dans le noyau. Mais la confiance est au plus bas. Ce sera dur. Très dur.