Pour tout footballeur ambitieux, prendre sa retraire internationale est souvent un déchirement. Un crève-cœur qu’il faut savoir gérer… et assumer. Au-delà des performances que l’on peut réaliser avec un club, l’équipe nationale reste un must. Car elle offre la perspective alléchante de représenter sa nation dans les plus grands compétions. De faire partie de l’élite nationale et (d’essayer) de s’en montrer digne au niveau international. Pronostic Euro 2024 des joueurs qui pourraient faire un beau comeback.
Incompatibilité d’humeurs ou niveau trop faiblard
Forcément, certaines stars dopées à l’adrénaline des grands rendez-vous regrettent parfois une décision prise à la va-vite. Cette mise en retrait, ou en retraite, peut parfois être conditionnée par une incompatibilité d’humeur avec le sélectionneur. Un cas de figure qui est visiblement en train de se produire avec Thibaut Courtois et Domenico Tedesco. D’autres font un pas de côté en raison de frustrations légitimes par rapport au niveau de l’équipe. N’est-ce pas ce qui a poussé Zlatan Ibrahimovic à se concentrer exclusivement sur ses clubs entre 2016 et 2021, par exemple ? Si le come-back du GOAT suédois ne fut pas une réussite absolue, il a tout de même livré de beaux instants de poésie footballistique.
Le Roi Pelé de retour sur son trône
Enfin, les stars vieillissantes du ballon rond sont souvent contraintes d’effectuer ce choix en raison de l’usure de leur corps. De ces blessures à répétition qui les font réfléchir sur le bienfondé de leur ‘implication nationale’. Le 19 juillet 1966, après avoir été matraqué en règle lors du Mondial anglais, le roi Pelé se montra ferme. « Je ne participerai plus jamais à une Coupe du monde, affirma-t-il, alors âgé de 25 ans. C’est la dernière fois que vous me voyez porter le maillot du Brésil. Je refuse que le football devienne une guerre. » Deux ans plus tard, il fait volte-face, attiré par la perspective de retrouver son trône et gagne une 3e Coupe du Monde en 1970.
Maradona et Messi, des come-backs radicalement différents
En Argentine, les cas des dieux que sont Diego Maradona et Lionel Messi ont aussi fait couler beaucoup d’encre. A l’issue du ‘Mondial’ 1990, ‘El Pibe de Oro’ dit ‘stop’. Blessé puis suspendu pour un contrôle positif à la cocaïne, il revint tout de même par la grande porte en 1994, aux Etats-Unis. Mais là encore, il fut rattrapé par ses démons et quitta la compétition après un nouveau contrôle positif, à l’éphédrine cette fois. En 2016, Messi avait également fait un pas de côté mais après avoir déjà aidé l’Argentine à se qualifier pour le Mondial 2018, il la sublima pour la ramener sur le toit du monde en 2022, au Qatar.
Zidane, un second départ sur un – vilain – coup de tête
Sa majesté Zinédine Zidane a lui aussi connu un break de deux ans, entre 2004 et 2006. Sa participation au Mondial 2006, durant lequel il brilla de mille feux, vira finalement au cauchemar en finale, quand il asséna le coup de boule le plus connu de l’histoire à Materazzi. Mais au-delà de ces réussites, les exemples de retours délicats voire ratés foisonnent : de Pirlo à Thuram en passant par Eto’o, Nedved, Prince-Boateng ou… Franky Van Der Elst, nombreuses sont les stars à avoir pris du recul temporairement par rapport à leur sélection. Et à y être revenu sans gloire.
Pronostic Euro 2024 : Un retour tonitruant pour Kroos
Et pour l’Euro 2024 ? Peut-on s’attendre à des come-backs fracassants ? Pas sûr, même si le premier a déjà été confirmé. Il s’agit de l’Allemand Toni Kroos. A 34 ans, le médian du Real est revenu au sein de la Mannschaft après trois ans d’absence. Dès sa 1ère apparition, lors d’un amical en France, il s’est montré décisif après 7 secondes en délivrant un assist.
Witsel et Alderweireld, de vieux réflexes de défense
En Belgique, le retour d’Axel Witsel et/ou de Toby Alderwereireld est toujours espéré. Le premier prouve encore en Liga et en C1 avec l’Atletico Madrid qu’il tenait parfaitement la route. Il fait plus que jamais le bonheur de la défense des ‘Colchoneros’ et fantasmer les supporters des Diables, qui aimeraient le voir revenir prêter main-forte à un secteur défensif en souffrance. Mais le Liégeois a confirmé la fin de son aventure, notamment parce qu’il n’a pas aimé le manque de considération de Tedesco. Après réflexion, Alderweireld a récemment laissé la porte entrouverte à un retour. Une porte que ne semble pas vouloir ouvrir le sélectionneur qui aurait pourtant bien besoin de ses vieux réflexes de défense…
