Le Racing Genk a tout pour être le poil à gratter de ces Champions Playoffs

Qu’on aime ou qu’on exècre le système alambiqué des Champions Playoffs belges, force est de reconnaitre qu’en termes de suspense, on ne fait guère mieux. Alors que les écarts de points étaient conséquents à l’issue de la phase classique, ils ont fondu comme neige au soleil en à peine trois semaines. En raison de leur division par deux, tout d’abord. Mais aussi avec le jeu des confrontations directes. Du coup, le contingent de candidats au titre en Pro League est passé de deux à quatre. L’Union, qui a complètement manqué son départ (0 sur 9), reste évidemment en course. Pourtant, elle a été dépassée ce dimanche par Anderlecht (6 sur 9), qui a repris la tête pour la première fois depuis 2017 en s’adjugeant le derby bruxellois. En embuscade, le FC Bruges et le Racing Genk (tous deux 7 sur 9) ont retrouvé conjointement des couleurs et des ambitions.

Un retard de 23 points qui a fondu comme neige au soleil

Accueillant Anderlecht samedi soir, le Racing Genk va sans doute savoir s’il peut continuer ou non à regarder vers le haut. S’il peut réellement ambitionner de coiffer tout le monde sur le poteau, lui qui avait laissé filer le titre dans les tout derniers instants du tout dernier match face à l’Antwerp, la saison dernière. Pétrie de talent, cette équipe de Genk avait arraché in extremis son ticket pour les champions Playoffs au détriment de Gand et de Malines. Auteurs d’une phase classique compliquée, les Limbourgeois semblent revivre. Pourtant, après 30 journées, ils comptaient pas moins de 23 (!) longueurs de retard sur l’Union Saint-Gilloise et 16 sur Anderlecht. Aujourd’hui, ils n’en ont plus que 7 sur le RSCA et 4 sur l’Union alors qu’il reste 7 matchs à disputer. Et donc 21 points à distribuer.

Genk : « Prouver qu’on mérite d’être là »

A l’issue de la première rencontre de Champions Playoffs remportée face à l’Union (1-0), Joris Kayembe avait parfaitement résumé le sentiment général. « On voulait prouver qu’on a une bonne équipe et qu’on mérite d’être là, expliquait-il. Durant la phase classique, on a déjà montré qu’on pouvait être très bons, individuellement et collectivement. Malheureusement, on a manqué de constance. Ici, on n’a plus rien à perdre. On a moins de pression que les leaders et je pense que c’est plus facile comme cela, au moins dans un premier temps. »

Sans beaucoup marquer (3 buts en 3 matchs) ou encaisser (1 but), les Limbourgeois ont enchainé dans la foulée. Ils sont allés s’imposer à l’Antwerp, le champion en titre. Le week-end passé, ils ont certes laissé filer deux unités face au Cercle alors qu’ils ont joué une mi-temps en supériorité numérique. Mais leur bilan est plus que positif.

Champion’s Playoffs : hargne et confiance au beau fixe

Malgré ce petit contretemps, les hommes de Wouter Vrancken ont tous les atouts pour être le poil à gratter de ces Champions Playoffs, Cette équipe imprévisible et solide compte en ses rangs des joueurs de qualité. Dans tous les secteurs. Elle a retrouvé la hargne et une solide dose de confiance. Techniquement d’abord, on ne peut que se régaler du talent de Bilal El Khanouss. A 19 ans, l’international marocain a déjà tout d’un grand. Technique, vista, sens du sacrifice : il est déjà l’un des moteurs de cette équipe genkoise séduisante… quand elle le veut. A ses côtés, il peut compter sur le calme et l’expérience de Heynen – actuellement blessé – ou Hrosovsky. De retour au premier plan, l’ex Anderlechtois Anouar Ait-El Hadj peut aussi dynamiser une rencontre par ses gestes audacieux. La dynamiter avec son jeu offensif et rapide au même titre qu’El Ouahdi ou Kayembe.

Vandevoordt rassure, la défense assure

Au but, Maarten Vandevoordt perpétue la tradition des grands gardiens du club limbourgeois. A seulement 22 ans, l’international espoir a déjà près de 170 matchs professionnels à son compteur. Il a déjà signé un contrat à Leipzig, club qu’il rejoindra cet été. Même s’il passe parfois au travers de certains matchs, il est globalement rassurant. Et sa défense, costaude et hétéroclite, s’appuie sur des garçons comme Sadick, McKenzie, Cuesta ou Sobol pour former une équipe bien balancée.