Depuis le dernier titre d’Anderlecht, en 2017, le monde a bien changé…

En tête après quatre journées de Champions’ Play-offs, Anderlecht parviendra-t-il à décrocher le titre après sept ans d’attente ? Depuis 2017, le monde a bien changé. Et pas uniquement en Pro League…

Le 18 mai 2017, en s’imposant 1-3 sur la pelouse de Charleroi, Anderlecht était sacré champion de Belgique pour la 34e fois de son histoire. L’entraineur René Weiler était fort critiqué par une grande partie des supporters anderlechtois ainsi que par la majorité des observateurs, mais son approche ultra-réaliste était la bonne. Le coach suisse était parvenu à retirer le maximum du groupe mis à sa disposition. Dans le championnat belge, mais aussi en coupe d’Europe. Cette saison-là, les Mauves n’allaient d’ailleurs être éliminés de la coupe d’Europe par Manchester United qu’en quart de finale. Après la prolongation et avec les félicitations de José Mourinho.

Boeckx, Tielemans, Dendoncker et Hanni attendent toujours leurs successeurs

Cela fait désormais sept ans que les Anderlechtois attendent un nouveau sacre. Pour le clan mauve, habitué durant des années à fêter le titre une fois tous les deux ans, cette attente est une éternité. La génération actuelle parviendra-t-elle à faire aussi bien que Boeckx, Tielemans, Dendoncker, Hanni ou encore Teodorczyk ? Rien n’est moins sûr, quand on voit les difficultés rencontrées par le Sporting en déplacement dans ces PO. Les dernières sorties à Bruges et à Genk n’ont vraiment pas été rassurantes pour les fans bruxellois. Ceux-ci devront-ils encore patienter plusieurs années ? Et, du même coup, voir énormément d’eau couler sous les ponts de leur club favori mais aussi du monde entier ?  

Marc Coucke a racheté le club il y a sept ans, mais il s’est longtemps fourvoyé

Fin décembre 2017, Marc Coucke rachetait le RSCA avec énormément d’ambitions. Mais, durant au moins trois saisons, l’homme d’affaires gantois a multiplié les erreurs. Faisant table rase du passé au sein du club le plus titré de Belgique, Coucke s’est complètement fourvoyé. Les entraineurs se sont succédés mais également les dirigeants. Plus que jamais instable, Anderlecht s’est enfoncé financièrement et sportivement. Même le grand retour de Vincent Kompany, auquel Coucke a donné les clés du club, n’a rien arrangé. Au contraire.

Il aura fallu le fameux plan de relance, proposé fin 2021 par l’actuel président Wouter Vandenhaute et ses associés, pour sauver le Sporting de la faillite. Cela n’a pas empêché le RSCA de terminer à la… onzième place la saison dernière. Mais, un an plus tard, même si cela sera très compliqué, le 35e titre n’est pas exclu. Avec, sous Brian Riemer, un football cynique qui rappelle parfois celui de Weiler.

Le licenciement de Vanhaezebrouck et le mouvement des gilets jaunes

Pendant qu’Anderlecht vivait des périodes troubles, le monde était lui aussi particulièrement chahuté. En 2018, on se souviendra notamment de la rencontre entre Donald Trump et Kim Jong-un, du basculement du Brésil dans l’extrême droite ou encore du fameux mouvement des gilets jaunes à partir d’octobre. Ce mouvement des gilets jaunes prit tellement d’ampleur qu’on en aurait presque oublié la fin de règne d’Angela Merkel et les élections en République Démocratique du Congo fin décembre. Tout cela pendant que Hein Vanhaezebrouck était démis de ses fonctions de T1 à Anderlecht.

Vincent Kompany revient au parc Astrid et Donald Trump est destitué

Au printemps 2019, alors que le Sporting passait à côté des play-offs 1, la direction anderlechtoise réussissait un énorme coup médiatique en faisant revenir Vincent Kompany au parc Astrid. Dans un rôle de joueur-entraineur qui ne tiendra pas la route. Pendant ce temps-là, déferlaient les vagues de manifestations à Hong-Kong, en Irak et en Algérie. Le monde assistait aussi à la destitution de Donald Trump, à l’abandon des Kurdes par les Américains en Syrie, aux feux de forêt dans l’Amazonie brésilienne ou encore aux tensions dans le Golfe persique.

Kompany ne trouve pas la clé et le Covid paralyse le monde

Pendant que Kompany se débat comme il peut à l’ombre de Saint-Guidon durant l’année 2020, le Covid s’invite dans notre quotidien. C’est l’heure de la pandémie. Le monde est paralysé. Et, à côté de cela, le Brexit semble n’être qu’un détail.

L’année suivante, 2021, sera toujours aussi compliquée pour les jeunes Mauves de Vincent Kompany. Mais que représente le football à côté des inondations en province de Liège ou de l’invasion du Capitole, à Washington ? Voire de la cavale de Jürgen Conings ?

Le RSCA perd en finale de la Coupe et l’armée russe entre en Ukraine

Au printemps 2022, tout Anderlecht croit à un premier trophée après des années de disette. Mais, dans un stade roi Baudouin en feu, les Mauves s’inclineront aux tirs au but face à La Gantoise. La même année, on assiste à l’entrée de l’armée russe en Ukraine. Plusieurs villes ukrainiennes sont bombardées, dont Kiev, la capitale.

En France, la campagne présidentielle est marquée par la montée en politique d’Eric Zemmour. Mais c’est bien Emmanuel Macron qui l’emportera devant Marine Le Pen. Quelques mois plus tard, on assistera au revirement historique de la Cour suprême américaine au sujet de l’IVG. Tout cela juste avant la canicule, la sécheresse et les incendies qui frapperont l’été 2022. A l’échelle européenne, celui-ci aura été le plus chaud jamais enregistré. 750 000 hectares de forêt seront partis en fumée cette année-là dans l’ensemble de l’union européenne.

Le décès d’Elizabeth II après 70 ans de règne et la victoire de Messi en coupe du Monde

A la fin de de l’été, ce sera la mort d’Elizabeth II après 70 ans de règne. Elle avait 96 ans. Elizabeth II aura connu 15 Premiers ministres, depuis le tout premier Winston Churchill en 1952. Jusqu’à l’éphémère Liz Truss, qu’elle avait reçu quelques jours avant sa mort.

Quelques jours plus tard, ce sera la révolte du voile en Iran. Et, quelques semaines après, la coupe du Monde de football, entre novembre et décembre. En finale, l’Argentine de Messi battra la France qui pensait pourtant avoir fait le plus dur. Pour les Diables rouges, ce sera le Mondial des désillusions.

Pendant que l’Argentine est sacrée, Jesper Fredberg intronise Brian Riemer à Anderlecht

Anderlecht, de son côté, profitera de ce Mondial pour se refaire une santé en interne. Jesper Fredberg, en tant que nouveau patron sportif, choisit Brian Riemer comme nouvel entraineur principal. Les choses se mettent en place au Sporting mais l’équipe finira quand même… onzième. Il faudra attendre cette saison 2023-24 pour voir le club bruxellois enfin relever la tête.

Entretemps, le monde ne s’est pas arrêté de tourner.  Avec, entre autres faits marquants, la prise d’assaut du palais présidentiel brésilien. Mais aussi les crispations avec la Chine, la réforme des retraites qui embrase la France ou le cauchemar humanitaire au Soudan. Sans parler du couronnement du roi Charles III ou du maintien in extremis au pouvoir d’Erdogan en Turquie. Prigojine, lui, aura payé de sa vie sa rébellion.