Comment Yannick Ferrera a transformé le RWDM

Depuis l’arrivée de Yannick Ferrera à la tête du RWDM le 24 mars, l’équipe est transfigurée. Enterré pour le maintien avant sa signature, le RWDM est désormais bien placé pour se sauver.

En football, un homme peut tout changer et Yannick Ferrera le montre du côté du RWDM. Dernier au terme de la phase classique sous les ordres de Bruno Irles, le club bruxellois est désormais bien engagé pour se maintenir. Un retournement de situation qui doit beaucoup au remplaçant du Français. Le pessimisme a laissé place à l’optimisme même si tout n’est pas encore parfait. Le maintien est désormais une réalité palpable, à condition de ne pas se louper.

On peut le dire, le RWDM partait de loin. Car avec Irles, tout s’était déstructuré. Les rencontres de Pro League était une pénitence et les résultats ne suivaient pas. La crise de confiance était profonde, insurmontable pour beaucoup. A l’image d’un Makhtar Gueye, muet depuis le 16 décembre, date symbolique de la dernière victoire… jusqu’à l’arrivée de Ferrera, donc.

Car entre le RWDM qui était allé s’incliner sans saveur au Cercle lors de la 30e journée et celui qui est aujourd’hui potentiel barragiste, il y a un monde de différence. Et dans ce cas-ci, Yannick Ferrera en est le grand artisan. Le Bruxellois a métamorphosé le RWDM.

Redonner confiance

Le travail de Yannick Ferrera à Molenbeek a débuté autour de l’état d’esprit. Défaillant lors des précédentes semaines, il s’agissait en effet d’un gros point noir que le Bruxellois a corrigé durant un mini-stage avant les playdowns. Avec l’aide d’un préparateur mental, Ferrera a redonné de la confiance aux joueurs. Avec certains, il leur a fait prendre conscience de leurs qualités. Lors de sa présentation fin mars, le coach avait insisté sur le fait qu’il fallait donner de l’amour aux joueurs.

Un discours qui peut paraitre convenu voire bateau mais qui a rapidement porté ses fruits. Contre Charleroi, le RWDM a retrouvé de la consistance dans le jeu grâce à un engagement constant. Les joueurs ont montré de la solidarité et ont mieux exploité leurs qualités avec plus de sérénité. Après le 0-0 contre les Zèbres, Ferrera était satisfait. Un premier jalon venait d’être posé.

Des joueurs retrouvés

L’un des symboles de ce revirement de situation, c’est Makhtar Gueye. Le Sénégalais, on l’a dit, était muet depuis 4 mois. Mais face à Eupen, il a enfin redébloqué son compteur. Un soulagement qui illustrait le jeu différent proposé par le RWDM : plus offensif, plus compact, l’équipe pouvait évoluer un cran plus haut. Et Gueye de retrouver un vrai positionnement d’attaquant, devant le but.

Autre joueur qui a redonné vie à cette équipe de Molenbeek, c’est le Japonais Shuto Abe. Alternant entre une place de titulaire et de remplaçant, il a profité de la blessure de Dwomoh pour s’installer comme titulaire contre Eupen. A la clef, deux buts (et un autre de Gueye) pour composter la première victoire depuis le 16 décembre. La hargne du joueur fait du bien au groupe, dans le jeu mais aussi dans les têtes.

La défense rassure

Gros point noir, la défense du RWDM a bien changé. Pire arrière-garde de Pro League au terme de la phase classique, la ligne défensive de Molenbeek était son point faible. Désormais, elle en est un point fort avec Sambu, Makosso et Sousa qui se montrent intraitables. C’est encore un peu plus compliqué pour Adaramola en revanche. Comment ? Simplement en redonnant confiance aux joueurs et en insistant sur leurs qualités avant leurs défauts.

Charleroi au bon moment ?

Le week-end dernier, le RWDM aurait pu assurer sa place de barragiste en cas de succès contre Courtrai. Raté, les Kerels ont relancé la course au maintien en s’imposant 0-1 au Machtens. Mais Molenbeek garde une petite avance sur les Courtraisiens. Et ce samedi, c’est Charleroi qui viendra à Bruxelles. Les Carolos sont sauvés, de quoi permettre au RWDM de vivre un match plus simple ? Pas mal d’ingrédients semblent en tout cas réunis pour que ce soit le cas. Mais il faudra avant tout jouer ce match à fond et ne compter que sur soi-même du côté bruxellois. Une victoire, combinée à une perte de points du KVK contre Eupen, pourrait permettre d’enfin valider ce billet.