En gagnant le Tour de Hongrie, Thibau Nys a rappelé à tout le monde qu’il était un des grands talents du cyclisme. Le coureur de chez Lidl-Trek est prometteur et pourrait rapidement briller sur des épreuves d’envergure comme un Grand Tour.
Sprinteur, puncheur ou rouleur. Difficile de caser Thibau Nys dans une case en particulier. La pépite de chez Lidl-Trek sait tout faire. Capable de gagner sur de nombreux terrains, le fils de Sven Nys semble pouvoir s’illustrer sur les courses à étapes. À l’image d’un Tour de Hongrie parfaitement maîtrisé début du mois de mai.
Tour de Hongrie : premier succès révélateur sur une course à étapes
Devancer un ancien quatrième du Tour de France et le vainqueur de Liège-Bastogne-Liège en 2016 est assez révélateur. Thibau Nys gardera certainement longtemps la photo souvenir de son podium devant Emmanuel Buchmann et Wout Poels. Débarqué en Hongrie dans un rôle assez libre, l’Anversois a pris les choses en main lors de la troisième étape. Il a accompagné les meilleurs sur un col final de douze kilomètres. Sans trembler, il a ensuite fait parler sa pointe de vitesse pour régler Diego Ulissi et Buchmann sur la ligne. Un beau succès qui lui a également offert le maillot de leader.
Comment réagir le jour suivant avec une telle pancarte dans le dos ? En gagnant tout simplement. La physionomie de la quatrième étape était pourtant bien différente. Le Belge a réglé sur la ligne un peloton d’une quarantaine de coureurs. Le dernier jour, le Belge a bien répondu aux attaques de ses adversaires pour passer la ligne avec ses principaux concurrents et ainsi s’offrir un premier succès sur une course à étapes.
Un profil à la Wout van Aert dans le cyclisme ?
Cette capacité à s’illustrer sur plusieurs terrains n’est pas sans rappeler celle d’un autre Belge. Comme Wout van Aert, Thibau Nys vient également des labourés. Et comme le coureur de chez Visma-Lease a bike, il semble capable d’accrocher les meilleurs sur tous les registres. Un peu plus petit et plus léger que son aîné, il est sans doute meilleur grimpeur. En revanche, le plus jeune aura plus de mal à remporter un réel sprint massif ou un effort chronométré.
Quoi qu’il en soit, les deux ont des similitudes et leurs objectifs pourraient être similaires dans les années à venir. À l’heure actuelle, ils ne se sont jamais croisés en dehors du championnat de Belgique. Mais cela ne saurait tarder. Dès cette semaine, les deux protagonistes partageront la même route sur le Tour de Norvège. Une épreuve sur laquelle Nys avait levé les bras l’année dernière et où il tentera d’affirmer son territoire. Deux arrivées au sommet, une étape pour sprinteurs et un ultime tracé en circuit, chacun y trouver l’occasion de tester l’autre. Si une tendance venait à se dégager entre les deux, rappelons néanmoins que c’est la course de reprise de WVA depuis sa terrible chute.
Le Grand Tour comme objectif du coureur Lidl-Trek ?
À l’heure actuelle, difficile de clairement établir les objectifs de celui qui est sous contrat jusque 2026. La facilité serait de le définir puncheur aux nombreuses armes. Priorité aux classiques donc ? Peut-être pas. À l’aise dans la répétition des efforts, il pourrait viser d’autres courses à étapes d’une semaine. Avant de potentiellement viser des Grand Tours. Pourquoi pas l’imaginer au service d’un Tao Geoghegan Hart l’année prochaine avant de devenir à son tour protégé dans le futur ? Le jeune coureur a en tout cas toutes les armes en main pour réussir dans ce domaine. A contrario, il devra peut-être renier certaines courses. Suffisant pour le détourner des épreuves de trois semaines ? Réponse dans les prochains mois et prochaines années.
