Vincent Kompany peut-il réussir au Bayern de Munich ?

La nomination de Vincent Kompany au Bayern a suscité pas mal de réactions. L’ancien international belge a-t-il les épaules assez solides pour s’imposer dans le club bavarois où il a signé un contrat de trois ans ? La question est posée et on tente d’y répondre…

Depuis que le Bayern Munich a fait signer Vincent Kompany comme entraîneur de son équipe première, plusieurs personnalités du monde footballistique ont émis pas mal de réserves. Après une fin de carrière à Manchester City, sa première expérience d’entraîneur à Anderlecht s’est soldée par un échec. Il a ensuite vite rebondi en Angleterre pour aussi rapidement déchanter. Le bilan de ses quatre premières années en tant que coach peut être considéré comme mitigé. Après un départ par la petite porte en 2008 suite à son conflit avec Hambourg, il est attendu comme le véritable sauveur du Bayern.

Un retour à moitié réussi à Anderlecht

Vincent Kompany est revenu à Anderlecht en 2019 pour terminer sa carrière comme joueur-entraîneur. La saison suivante, il devenait coach de l’équipe anderlechtoise. La saison suivante allait être la dernière après avoir mal commencé par une élimination précoce en Conference League face à Vitesse Arnhem. La défaite en finale de la Coupe de Belgique contre La Gantoise a fait mal. Le club a communiqué sur sa séparation avec Kompany en mai 2022. On ne sait pas trop s’il est parti par la grande ou la petite porte à Burnley.

Rebondir après un échec en Premier League

En Angleterre, il a fait une première saison fracassante avec Burnley. L’objectif était de conduire l’équipe en Premier League. Et au terme d’une première saison 2022-2023 réussie en Championship, Vincent Kompany a mené Burnley au titre et à l’accession au prestigieux championnat de l’élite du foot anglais. Malgré une campagne de transferts de 110 millions d’euros, l’équipe de Burnley n’a visiblement pas été renforcée comme il le fallait. Avec seulement cinq victoires sur la saison, le promu est tout aussi vite relégué. En deux saisons, le coach belge a donc connu le pire après avoir vécu le meilleur.

Un disciple de Pep Guardiola

Quand on parle de Vincent Kompany coach du Bayern Munich, une expression est sur toutes les lèvres : « C’est un disciple de Guardiola ». Et c’est vrai que le stratège espagnol en a fait son capitaine à Manchester City. Et comme Enzo Maresca qui a été son adjoint et qui vient de signer à Chelsea après avoir été sacré en Championship avec Leicester, on a envie de dire que l’histoire se répète. Ce n’est pas par hasard que Kompany est arrivé dans un club qui cherche à retrouver sa stabilité depuis 2016 et le départ d’un certain Pep Guardiola.

Une grosse pression en débarquant au Bayern

Le président d’honneur du Bayern Uli Hoeness aurait sans doute voulu faire revenir Hansi Flick. Le directeur sportif du club Max Eberl a quant à lui estimé que Kompany avait le profil idéal pour le Bayern : « Il a été le relais dans les vestiaires d’un des plus grands coachs du monde. Sa façon de vouloir développer le jeu et sa manière de faire avancer ses idées correspondent au Bayern. »

Le club bavarois compte sur son nouveau coach pour partir en reconquête d’un titre que le Bayern a laissé filer cette saison. Et quand on sait que la finale de la prochaine Ligue des Champions se jouera à Munich, le nouveau coach va avoir la pression également sur la scène européenne.

Vincent Kompany plutôt confiant

Selon ses dires lors de la conférence de presse, le nouvel entraîneur est confiant et sait ce qui l’attend : « Le défi est très excitant et l’erreur serait d’écouter tous les bruits de l’extérieur. L’erreur serait d’agir d’une manière différente de ce que j’ai toujours fait parce que j’arrive dans un club aussi prestigieux. Je sais que l’équipe est talentueuse et je ferai de mon mieux pour tirer le meilleur de chacun. Je veux que les joueurs puissent avoir le courage de prendre les bonnes décisions dans les bons moments. Et je veux aussi transmettre cette agressivité positive tellement importante pour réussir dans le football moderne. »