FSV Mainz 05, la bonne surprise de la saison en Bundesliga

Soyons honnêtes : qui aurait, en début de saison, placé le FSV Mainz 05 dans le Top 3 après 26 journées de Bundesliga ? Celui-là aurait amassé un gros paquet d’argent s’il avait parié, tant c’est inattendu. Si inattendu que ça ? Peut-être pas finalement car l’entraîneur, le Danois Bo Henriksen, a fait de son groupe une machine à gagner grâce à un discours enthousiaste et positif qui a transcendé ses joueurs. De potentiel relégable l’an dernier, le club mayençais est aujourd’hui aux portes des Coupes d’Europe.

Un intrus dans le trio de tête

Pour rivaliser avec les grosses cylindrées de Bundesliga, les connaisseurs avaient volontiers cité, en début de saison, les Dortmund, RB Leipzig ou Francfort pour accompagner le Bayern Munich et le Bayer Leverkusen dans le trio de tête, mais on y retrouve aujourd’hui, un « intrus » : le FSV Mainz 05 (ou Mayence).

Valeur sûre de Bundesliga mais…

Le FSV Mainz 05 est certes une valeur sûre de Bundesliga, présent sans discontinuer depuis la saison 2009-2010, mais seul l’exercice 20210-2011 renseigne une 5e place finale, les Mayençais étant entraînés par un certain Thomas Tuchel, arrivé en août 2009 au moment de la remontée du club en Bundesliga et qu’il quittera en mai 2014, avec une septième place finale à la clé. Avant l’ancien entraîneur du PSG, l’historique du club renseigne la présence de Jürgen Klopp (février 2001-juin 2008) qui a jonglé entre la 2. Bundesliga (5 saisons) et la Bundesliga (3). On n’oubliera pas de mentionner pour l’anecdote le passage, très éphémère (entre juin et novembre 2000), de René Vandereycken sur le banc mayençais en D2. Pour le reste, c’est pratiquement toujours dans la seconde moitié du classement qu’on retrouve les Mayençais. C’est dire si leur présence en 3e position fait exception à leur règle.

Bo Henriksen, le magicien prolongé

En février 2024, en pleine tourmente de son club, le directeur sportif Christian Heidel décidait de limoger le T1 Jan Siewert qui n’aura pas survécu à une série de 11 rencontres sans victoire. Dans la foulée, le club appelait le Danois Bo Henriksen, arraché au FC Zurich, pour suppléer Jan Siewert. Le scepticisme était de mise à l’égard du Danois, mais par son style particulier, il parvint à maintenir le club en Bundesliga. Sa méthode ? Des qualités de meneur d’hommes alliées à un discours et un style positifs, enthousiastes et dynamiques. Bref, au fil des mois, il a réussi à convaincre beaucoup de monde, à tel point que son contrat a été prolongé jusqu’en juin 2027.

Amiri remercie Heidel

Chaque entraîneur sait que sa philosophie ne peut marcher qu’avec des joueurs réceptifs. Nadiem Amiri en fait partie. L’ancien milieu de terrain de Leverkusen apprécie particulièrement le caractère optimiste de son coach et peut remercier Christian Heidel de l’avoir sorti, fin janvier 2023, du Bayer où il était en train de s’enterrer, en peine avec la concurrence, pour lui offrir un contrat jusqu’en 2026, prolongé, l’été dernier, jusqu’en juin 2028. Depuis, les performances de l’international allemand (6 buts et 3 passes décisives) ont encore attisé les convoitises, mais Amiri se sent bien à Mayence.

Jonathan Burkardt, le target-man

S’appuyant sur Robin Zentner, gardien formé au club, qui n’a encaissé que 28 buts en 26 journées, et auteur de 9 clean-sheets, Bo Henriksen adore les joueurs techniques, à la grande joie de l’attaquant Jonathan Burkardt, promu capitaine et qui se révèle comme le target-man de ses couleurs : 15 buts et 2 passes décisives ! Et pour couronner le tout, la bonne passe actuelle de Mayence profite à Nadiem Amiri et à Jonathan Burkardt, tous deux appelés par le sélectionneur Julian Nagelsmann au sein de la sélection de la Mannschaft en vue de la Ligue des Nations.

Huit journées pour une Coupe d’Europe

Le parcours de Mayence ne passe pas inaperçu. Reste à mettre la cerise sur le gâteau d’ici à la fin du championnat. En huit journées, tout peut encore se passer, mais les derniers résultats face aux concurrents directs au classement gonflent la confiance des joueurs de Mayence, lorgnant une qualification européenne, voire un ticket pour la Ligue des champions. La victoire à Leipzig, début mars (2-1), où les joueurs d’Henriksen ont renversé un score défavorable pour la première fois de la saison, booste tout le monde. Après s’être maintenu de justesse il y a un an, Mayence est-il taillé aujourd’hui pour le costume européen ? Les confrontations contre des clubs de même niveau au classement, comme ce week-end face à Fribourg (2-2), vont pour l’instant dans ce sens. La prochaine journée, à Dortmund, le 30 mars, donnera d’autres indications encore…

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