Temps compté pour Tedesco, Doku seul danger, Openda revit : les enseignements des Diables Rouges après la Nations League

Un partage et une défaite. Voilà un bilan peu flatteur pour les Diables Rouges à l’issue de la trêve internationale. Bien que l’Italie et la France soient des (plus) grandes nations du football, les Belges ont eu des opportunités. Doku, Tielemenans, Openda et consorts ont néanmoins loupé le coche. Et comme souvent, c’est Domenico Tedesco qui est pointé du doigt par les suiveurs. Tour d’horizon des enseignements de ces deux rencontres.

Jérémy Doku : seul dynamiteur d’une équipe à court d’idées

Le flanc offensif de Manchester City a confirmé plusieurs choses lors de ces deux rencontres. Côté face, une grande capacité à éliminer son opposant. Une qualité qui oblige l’équipe adverse à doubler le marquage au risque de voir l’ailier entrer trop souvent dans la surface. Côté pile, un manque de précision dans le dernier geste. Avec autant de dribbles réussis dans le camp des Italiens et des Bleus, Doku aurait dû amener davantage de danger. Surtout face aux Français. Il n’a néanmoins réussi que 77% de ses passes. Parmi les titulaires belges, seul Timothy Castagne fait moins bien. Difficile néanmoins d’en vouloir à un joueur qui semble bien être le seul à pouvoir amener l’étincelle à un feu qui s’essouffle.

Loïs Openda : des courses et de la présence

Titulaire en l’absence de Romelu Lukaku, Loïs Openda jouait gros lors de ce rassemblement. Pas en réussite face à l’Italie, le joueur de Leipzig a montré un tout autre visage face à la France. Très mobile, il a souvent été présent au bon endroit. Il n’a pas ménagé ses efforts et il a fallu un grand Konaté en face pour aider un Saliba débordé à le museler. Son premier but depuis l’arrivée de Domenico Tedesco va sans doute le libérer. Le tacticien lui donne son entière confiance et ne reprend plus de deuxième (ou troisième) attaquant de pointe. Openda a mis du temps mais est peut-être occupé à lui rendre.

Une défense toujours friable

Ce n’est pas nouveau, c’est certainement le secteur le plus faible de l’équipe belge. Rares sont les matchs ou le quatuor ne commet pas une erreur déterminante. Face à la France, c’est Wout Faes qui s’est laissé aller à une grossière faute de main dans le rectangle. Frustrant quand on sait que l’arrière-garde n’avait quasi rien eu à faire sur les trente premières minutes. En plus de cette fragilité, la défense et surtout la charnière centrale manque de création vers l’avant. Un rôle qui est pleinement confié aux latéraux.

Central de formation, Zeno Debast ne semble pas pleinement à l’aise à droite. Habituellement très précis, l’Anderlechtois a manqué bon nombre de relances. De l’autre côté, Maxim De Cuyper est une des grandes satisfactions. Étonnant donc de le voir relégué sur le banc contre la France. Le Brugeois sortait d’une prestation aboutie ponctuée d’un but face aux Italiens. Enfin, titulaire indéboulonnable depuis de nombreuses saisons, Timothy Castagne traverse une mauvaise période. Compliqué donc de solidifier ce secteur du jeu.

Domenico Tedesco plus que jamais en sursis ?

Si les Diables ont été brillants à certains moments, leur jeu a totalement manqué d’animation à d’autres. Depuis son arrivée, Domenico Tedesco semble avoir du mal à donner de la consistance à son équipe durant un match complet. Et face à de grandes nations, cela se paie évidemment. S’il a déjà lancé plusieurs jeunes, plusieurs parmi eux doivent se poser des questions. Très bon face aux Italiens, De Cuyper se demande sans doute pourquoi il n’a pas été titulaire le match suivant. Comme lors de l’Euro où il avait réalisé une préparation intéressante. Une question qui vaut également pour les flancs offensifs.

Pas repris lors du dernier rassemblement, Leandro Trossard a joué l’entièreté des deux rencontres. Une belle récompense pour un élément qui n’a pas encore réellement convaincu chez les Diables. Derrière lui, des Malick Fofana et Johan Bakayoko espéraient sans doute recevoir davantage de temps de jeu. Traditionnel premier remplaçant, le second nommé n’a pas décollé du banc cette fois-ci. Une incohérence parmi d’autres pour un sélectionneur qui semble toujours chercher la bonne manière de gérer son groupe. À cinq mois du début des qualifications pour le Mondial 2026, le temps lui est vraiment compté.

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