Cercle Bruges : Sans Denkey et Muslic encore un avenir en JPL ?
Depuis quelques mois, le Cercle Bruges ne tourne plus vraiment rond. Certes, le jeu de mots est facile mais il reflète la réalité actuelle d’une équipe ou association – on ne peut pas dire club ! – qui est actuellement dans le dur. Au-dessus de laquelle les nuages noirs s’amoncellent dangereusement, certainement en championnat. Même si rien n’est perdu, bien sûr, le ‘petit Poucet’ brugeois ne parvient plus à faire mal avec ses adversaires avec ce style de jeu direct et efficace qui en avait fait l’une des révélations de la saison dernière.
Cinquièmes de la phase classique et même quatrièmes au terme des Champions Playoffs, les ‘Vert et Noir’ avaient épaté la Belgique au point de décrocher au forceps un ticket européen pour la première fois depuis 2010-11. Et tout cela grâce – notamment – à deux hommes : le coach, Miron Muslic, et le buteur, Kevin Denkey.
La Conference League pour sauver les apparences
Aujourd’hui, tout cela semble tellement lointain. Même si Cercle Bruges se traine dans les tréfonds du classement, il sauve heureusement les apparences sur la scène européenne. Après avoir écarté Kilmarnock puis buté sur Molde lors des préliminaires de l’Europa League, ses joueurs avaient été reversés aux barrages de la Conference League. A ce stade, ils s’étaient qualifiés au terme de deux rencontres spectaculaires face aux Polonais du Wisla Cracovie. Après avoir remporté le premier set à l’extérieur (victoire 1-6), ils s’étaient fait peur au retour (défaite 1-4). Mais l’essentiel était acquis et on pensait le Cercle reparti sur de bonnes bases. Seulement voilà : seuls les résultats européens offrent encore une bouffée d’air frais aux Brugeois. A l’heure actuelle, alors qu’ils vont se rendre ce jeudi à l’Olimpija Ljubljana, ils occupent une 18e place qualificative pour le tour suivant. Mais vont-ils pouvoir la conserver jusqu’au bout ?
Seulement 4 succès et 18 buts, dont 9 pour Denkey
En Jupiler Pro League, par contre, c’est la soupe à la grimace. Bien qu’ils aient réussi à accrocher l’Union dimanche dernier (0-0), les Brugeois pointent à une décevante 15e place. En 17 matchs, ils n’ont obtenu que 4 succès. Contre le Beerschot, Gand et Charleroi à domicile et à l’Union en déplacement. Ils ont également arraché quatre partages (OHL, Saint-Trond, Dender et Union) pour un total de 16 unités. Seul le Beerschot, avec 10 points, a fait pire. Au niveau des buts, Cercle Bruges n’en a inscrit que 18, dont pas moins de 9 sont venus des pieds ou de la tête de Kevin Denkey. Le hic, c’est que le buteur togolais vient de signer un contrat lucratif en MLS américaine.
Un transfert record à 16,2 millions de dollars
S’il jouera encore ce jeudi et dimanche à Gand avant de s’envoler pour Cincinnati, Kevin Denkey va manquer à ses partenaires. « On a eu énormément de chance de l’avoir encore une demi-saison de plus avec nous, expliquait dimanche son équipier Abu Francis. Mais avec son talent, il était logique qu’il s’en aille. On va devoir essayer de le remplacer collectivement. » Transféré contre 15,3 millions d’euros (16,2 m de dollars), Denkey a battu deux records. Celui du transfert sortant le plus cher des l’histoire du Cercle Bruges, d’abord. De ce fait, l’équipe brugeoise bénéficie désormais d’une belle manne d’argent frais pour lui recruter un successeur intéressant cet hiver. Conjointement, Denkey est devenu le transfert entrant le plus onéreux en MLS, dépassant de justesse le montant dépensé en février 2022 par Atlanta United pour acquérir l’Argentin Thiago Almada (16 M $).
Qui pour succéder à Miron Muslic ?
Un peu plus tôt dans la semaine, Cercle Bruges avait fait savoir qu’il se séparait de Miron Muslic. Plus ancien entraîneur en poste en D1 belge, l’entraîneur autrichien y était arrivé en septembre 2022. Franc et direct, l’entraîneur autrichien avait pourtant ramené de la vie et des couleurs au stade Jan Breydel, mais il a fait les frais du début de saison manqué de son équipe. Qui lui succédera une fois l’intérim de Jimmy Dewulf terminé ? Même s’il y a du talent dans cette équipe, l’heureux élu peut s’attendre à devoir relever un challenge compliqué. Le spectre d’un retour en D2, division que l’équipe avait quittée en 2017-18, est plus que jamais d’actualité.