Liège-Bastogne-Liège 2025

À l’aune des premières épreuves du triptyque ardennais, la 111e édition de Liège-Bastogne-Liège 2025, Doyenne des classiques, annonce un match ouvert entre Tadej Pogačar et Remco Evenepoel. La Flèche Brabançonne et l’Amstel Gold Race auront servi de vitrine pour évaluer la forme des deux titans avant l’ultime choc du printemps. Quels sont les tenants et aboutissants du quatrième Monument de la saison ? Voici les éléments de réponse que nous vous apportons.

Tadej Pogačar, une fin de cycle inéluctable

Tenant du titre, Tadej Pogačar est sur le front depuis le début de saison. Si le Slovène ne collectionne qu’une quinzaine de jours de course, le rythme de ces dernières aura été effréné. Tant et si bien que lors de l’Amstel Gold Race, le champion du monde semblait comme être sur la pente descendante. Jamais rattrapé jusqu’ici sur une course d’un jour, c’est la première fois de sa carrière qu’il est pris à revers après s’être isolé sur une classique. Doit-on y voir la fin d’un pic de forme, qu’il aura savamment préparé pour la campagne des flandriennes ? Tout portait à le croire jusqu’à une exigeante Flèche Wallonne. Le sociétaire de la UAE Team Emirates – XRG, coureur d’exception à n’en pas douter, a dompté le Mur de Huy comme personne ne l’avait fait, avec une facilité déconcertante.

La fatigue d’une édition éprouvante de Paris-Roubaix aura pu peser sur ses jambes dans le Limbourg, sans contraindre visiblement ses chances de lever à nouveau les bras dans les rues de la Cité Ardente.

Remco Evenepoel, à la croisée des chemins

De retour à la compétition en grande forme, après un hiver compliqué, Remco Evenepoel a marqué les esprits positivement. Acteur majeur de la Flèche Brabançonne, le natif de Schepdaal aura tenu la dragée haute à Wout van Aert. Allant jusqu’à oser se mettre dans une position délicate en jouant, contre son gré, le rôle du poisson pilote du sociétaire de la Visma – Lease a Bike, qu’il aura malgré tout battu au sprint ; signe d’une grande condition dès sa reprise sur route. Du côté de Berg en Terblijt, le jeune loup du Wolfpack a montré les crocs en resserrant l’étreinte autour du Slovène. En chasse de ce dernier qui avait pris la fuite, le champion olympique n’a pas fait preuve que de caractère.

Il a montré qu’il était l’un des seuls qui ne sera jamais résigné, contre l’hégémonie de celui qui compte détrôner Eddy Merckx sur les tablettes d’Histoire du cyclisme. Nul doute que le pensionnaire de la Soudal Quick-Step sera à 100 % au départ de Liège-Bastogne-Liège 2025. De quoi faire monter la température d’un mercure prévu aux alentours de 17 °C pour le Monument ardennais.

Des adversaires contraints d’anticiper à Liège-Bastogne-Liège 2025 ?

Depuis maintenant trois ans, les deux protagonistes majeurs ont rendu ses lettres de noblesse à la côte de la Redoute. Privé de leur rencontre au sommet lors des deux éditions passées, les deux champions voudront se rendre coup pour coup. D’évidence, il apparaît impossible au plateau présent d’être en capacité de suivre, surtout, Tadej Pogačar dès que ce dernier aura choisi son moment. Pour avoir une chance, il faudra donc anticiper. Tout l’art sera de choisir le timing idéal entre la côte de Wanne, celle de Stockeu ou le col du Rosier. La supériorité individuelle du Slovène suscite l’envie de prendre les devants, là où la puissance de son collectif tempère les prises d’initiative désespérées. Si le discours était à l’optimisme dimanche, où tout un chacun se disait que le champion du monde serait prenable. Il est probable qu’une large majorité des concurrents aura pris une douche froide, mercredi.

Reverra-t-on un peloton condamné à courir pour la deuxième place, sans même chercher à lutter contre l’inéluctable ? On peut le craindre.

Une victoire presque assurée, mais le podium reste ouvert pour Liège-Bastogne-Liège 2025

Gageons que les espoirs sont maigres de ne pas voir Pogačar remporter son deuxième Monument de la saison, son neuvième en carrière. Si l’intérêt repose sur les capacités de Remco Evenepoel de contraindre les plans du Slovène, la lutte pour être le troisième homme n’en reste pas moins passionnante. Une myriade de coureurs s’aligne avec la ferme intention d’en découdre et d’être sur le podium avec l’un des meilleurs coureurs de l’Histoire, si ce n’est le meilleur en devenir. Parmi ces privilégiés, évidemment, que Mattias Skjelmose, vainqueur de l’Amstel Gold Race, est une figure incontournable. Tout comme des Ardennais patentés, des noms comme Ben Healy, Thomas Pidcock qui ont affiché leur condition sur les dernières épreuves. Et puis, il y a ces interrogations autour des grimpeurs du Tour des Alpes comme Romain Bardet et Giulio Ciccone, et cetera.

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