Real Betis vs Fiorentina: le réveil d’Antony sous le soleil andalou
Depuis son arrivée au Real Betis, fin janvier, le Brésilien Antony revit. En trois mois, le joueur prêté par Manchester United a pris une nouvelle dimension. Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné à Old Trafford ?
Recruté de l’Ajax pour la somme folle de 95 millions d’euros en août 2022, Antony devait devenir le fer de lance du renouveau de Manchester United. Pourtant, dès le départ, le Brésilien n’a jamais semblé parvenir à s’adapter pleinement à ses nouvelles couleurs. Ce qui ne l’a pas empêché de signer une première saison encourageante, à défaut d’être satisfaisante. Il a inscrit 8 buts et délivré 3 assists lors de sa première saison à Manchester United. Mais Antony a sombré ensuite, ne facturant plus que 3 buts et 2 assists toutes compétitions confondues la saison suivante. Cette année, il n’a marqué qu’un seul but, face à Barnsley, une modeste équipe de troisième division.
L’arrivée de Ruben Amorim n’a pas arrangé le cas de l’ailier, le Portugais lui faisait vite comprendre qu’il n’entrait pas dans ses plans. Sur une voie de garage, Antony a trouvé refuge au Betis où, depuis, il brille à nouveau. Auteur de 5 buts et 4 assists en 18 matchs, le joueur est l’un des artisans du parcours des Andalous en Conference League. Face à la Fiorentina, ce jeudi, Antony pourrait être l’un des éléments clefs de la rencontre.
Antony n’étais pas heureux à Manchester United
Le contraste est saisissant. En l’espace de quelques semaines seulement, l’international brésilien de 24 ans est redevenu celui qu’il était à l’Ajax. Comment expliquer ce changement ? Le joueur lui-même a donné un début d’explication dans une interview. « Quand on est heureux, quand on travaille avec bonheur, les choses arrivent naturellement », a-t-il expliqué au média du Betis, estimant même s’être un peu perdu sur le plan personnel à Manchester. « Mais ici, quand je dis que je me suis retrouvé, je parle du bonheur, des gens ici aussi. C’est comme au Brésil. Le soleil aide aussi beaucoup, la ville, qui est meilleure ici, et bien, je suis très heureux ici, comme je le dis. Chaque jour, je me lève en souriant et je m’endors en souriant, et c’est la chose la plus importante pour moi. »
Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’Antony n’a jamais vraiment su s’acclimater à l’Angleterre et à la ville de Manchester. Pas bien dans sa tête, les pieds n’ont pas suivi. Pour autant, l’ailier nuance ses propos et ne tombe pas dans le ManU bashing primaire. « J’ai très peu joué à Manchester, mais je suis très reconnaissant pour tout, envers l’entraîneur aussi, qui m’a parlé (…) Il y a eu des moments difficiles, mais aussi de très bons. Avec United, j’ai remporté deux titres (la League Cup en 2023 et la FA Cup en 2024), et cela me rend très heureux. »
On est donc assez loin des critiques de Ruben Amorim qui jugeait le physique du joueur insuffisant pour Manchester United. La santé mentale est importante et a peut-être été négligée par les responsables sportifs de United.
Retour à Manchester ?
Prêté sans option d’achat, Antony devrait retourner à Manchester United en fin saison. Encore sous contrat jusqu’en 2027, pourrait-il écrire une nouvelle page de son histoire avec les Red Devils ? Amorim a laissé la porte ouverte, comme pour Marcus Rashford. « Tous les joueurs prêtés reviendront, et le club décidera de la suite à donner à la saison. Lorsqu’on prête des joueurs, l’objectif est qu’ils progressent et atteignent un haut niveau. Cela nous convient parfaitement », a-t-il déclaré.
Reste à voir si le joueur aura vraiment envie de retenter l’expérience dans une ville où il ne s’est pas plu. D’autant que le Betis aimerait conserver l’ailier. Cela sera-t-il possible ? Sans option d’achat, le club sévillan devra négocier avec Manchester United. Et si le joueur avait vu sa cote tomber à 20 millions d’euros, elle est aujourd’hui remontée et les Anglais en aimeraient 45 millions. Beaucoup trop pour le Real Betis. « On devrait faire un financement participatif pour qu’il puisse rester au moins un an de plus », a même lancé Isco, son équipier, en conférence de presse après la victoire des Verdiblancos dans le derby andalou face au Séville FC (2-1).