Une Supercoupe 2025 sous le signe de la revanche
Comme il y a un an, la Supercoupe de Belgique se jouera entre l’Union Saint-Gilloise et le Club Bruges, mais elle se déroulera au stade Marien à Bruxelles, dans l’antre du champion 2024-2025. Les Bruxellois s’étaient imposés en juillet 2024 au stade Jan Breydel (2-1), et les Brugeois sont avides de prendre leur revanche ce dimanche (18 h 30) au Parc Duden.
Premier trophée pour Pocognoli
Il y a un an, le Club Bruges, champion en titre, recevait l’Union Saint-Gilloise, victorieuse de la Coupe de Belgique face à l’Antwerp (1-0), 110 ans après son dernier trophée, au stade Jan Breydel. Entraînés par Sébastien Pocognoli, dont l’arrivée pour remplacer un Alexander Blessin parti pour entraîner en Bundesliga avait suscité beaucoup de scepticisme, les Bruxellois décrochaient la première Supercoupe de leur histoire en s’imposant 2 buts à 1 et lançant, par la même occasion, le jeune coach liégeois qui allait, pourtant, dans la foulée, connaître trois premiers mois de compétition difficiles mais nécessaires pour assimiler ses méthodes. Qui se révéleront payantes quelques mois plus tard…
Supercoupe 2025 : Des retrouvailles
Douze mois plus tard, on prend les mêmes et on recommence, mais cette fois, c’est le champion bruxellois, et son stade Joseph Marien, qui accueille le vainqueur de la Coupe, le Club, aux dépens d’Anderlecht (2-1), ce dimanche 20 juillet. Comme toujours depuis quelques saisons, ce face-à-face qui clôt la saison précédente tout en lançant la nouvelle, est placé sous le signe de l’indécision car les deux clubs sortent d’une préparation d’à peine trois semaines, avec, comme il se doit, son lot de rumeurs, d’absences, de départs et d’arrivées en plein cœur de cette période propice aux transferts. Tant le Club que l’Union ont vu leur effectif muer.
Anthony Moris vers l’Arabie saoudite
Si l’on s’attendait à voir partir Koki Machida (Hoffenheim, 5 M€), le héros de la victoire en Coupe en 2024, qui avait prolongé d’un an au Marien après des rumeurs de départs dès janvier 2024, si l’on n’était pas surpris de voir Noah Sadiki, le jeune Anderlechtois auteur d’une prestation plus que convaincante au milieu du terrain tout au long de la saison et l’un des grands artisans du titre, prendre la direction de Sunderland, 17M€), ainsi que Casper Terho (OH Louvain), Joachim Imbrechts (sans club) et Elton Kabangu, confirmé chez les Écossais de Hearts, la semaine débuta par une grosse surprise : Anthony Moris, l’emblématique gardien depuis 5 saisons, capitaine depuis deux saisons, est en partance pour l’Arabie saoudite et le club d’Al-Khaleej – il s’est envolé ce mercredi 16 juillet pour régler les derniers détails –, pour ce qui sera, à 35 ans, sa première escapade à l’étranger.
C’est évidemment très surprenant pour celui qui incarnait idéalement l’esprit unioniste et que l’on pensait lié à vie aux Jaune et Bleu. En coulisses, il se dit que l’international luxembourgeois et les dirigeants bruxellois n’ont pas trouvé d’accord financier pour une augmentation alors qu’il entamait sa dernière année de contrat, malgré une option pour une autre supplémentaire. Ce dimanche, Vic Chambaere sera dans les buts face au Club, mais les dirigeants saint-gillois cherchent un remplaçant expérimenté à Anthony Moris comme l’exige la saison européenne en Ligue des Champions qui attend les Unionistes.
Quatre départs au Club
Parti en stage à Glasgow puis à Londres, le Club Bruges est aussi dans une période de changements. Maxim De Cuyper a été officialisé du côté de Brighton (20M€), tandis que Chemsdine Talbi est en route pour Sunderland (20M€), où il retrouve l’Unioniste Noah Sadiki. Ferran Jutgla est retourné en Espagne (Vigo, 5M€), alors que Casper Nielsen a pris la direction du Standard (700 000 €). Quant à Ardon Jashari, son transfert au Milan AC prend plus de temps que prévu car les Brugeois veulent plus que la somme proposée par les Italiens. Le Suisse est donc revenu à Bruges, et ignore de quoi son avenir proche sera fait.
Plus de confiance à l’Union qu’en 2024 avant la Supercoupe
Novice l’an dernier dans cette compétition, l’Union aborde la Supercoupe 2025 avec plus de confiance : « Nous sommes à un autre niveau », acquiesce Sébastien Pocognoli, « même si je n’aime pas les comparaisons. Nous sommes sortis d’une excellente semaine d’entraînement à Tubize, ayant permis renforcer les bases et forger un vrai collectif. Nous avons perdu 1-0 au PSV et fait match nul (1-1) contre Feyenoord, mais nous nous sommes à chaque fois forgé beaucoup d’occasions. »
Nicky Hayen, qui espère prendre sa revanche, est prévenu…