RAAL La Louvière : le Loup peut-il se maintenir en JPL ?

La RAAL La Louvière est de retour en Jupiler Pro League. Après deux décennies d’absence à ce niveau, les Vert et Blanc se préparent à retrouver l’élite. Promus sur le fil à l’issue de la saison écoulée, les Centraux démarrent ce championnat dans la peau du petit poucet. Avec le plus petit budget de l’élite, les Loups peuvent-ils sauver leur peau en JPL ?

À La Louvière et dans la région du Centre, la date du 26 juillet prochain est entourée dans tous les agendas. Non seulement la RAAL disputera sa première rencontre officielle en Jupiler Pro League, mais en plus elle accueillera le Standard de Liège dans le cadre d’un chaud derby wallon.

Depuis l’officialisation de leur promotion en Jupiler Pro League, les Louviérois sont sur un nuage : leur nouveau stade a été inauguré en grandes pompes le 28 juin dernier, le mercato a débuté par le surprenant recrutement d’Alexis Beka Beka, et le nombre d’abonnés grimpe de jour en jour. Pourtant, dans les chiffres, la préparation a démarré en mode mineur : un succès face à l’équipe U23 (7-0), un partage contre les Luxembourgeois de Differdange lors de l’inauguration de l’Easi Arena (0-0), un match nul face à La Gantoise (1-1) et deux revers. L’un contre Tubize (2-4), l’autre face à Malines (1-0).

Défaites sans panique pour la RAAL La Louvière

Ces performances ne préoccupent pas Frédéric Taquin. « On fait beaucoup tourner, donc on n’a pas toujours le meilleur onze, on crée des interactions », a confié le mentor à Sudinfo après le revers malinois. « C’est toujours intéressant de gagner car cela donne de la confiance, mais je connais les qualités du groupe et je ne suis pas inquiet. »

Toujours est-il qu’en scrutant les équipes alignées lors de ces confrontations amicales, plusieurs joueurs brillent par leur absence. Alexis Beka Beka et Lucas Bretelle, par exemple, n’ont grapillé que peu de temps de jeu au cours de ces premiers duels. De l’aveu du staff sportif, tous deux manquent encore de rythme. Le hic, c’est que le coup d’envoi de la saison sera déjà donné dans… une dizaine de jours.

Des départs à gérer : la RAAL La Louvière doit trouver l’équilibre

Le groupe actuel va d’ailleurs être amené à changer. En effet, afin d’équilibrer les comptes, la direction louviéroise espère vendre pour l’équivalent de deux millions d’euros. Des joueurs clés de la saison écoulée, comme Mouhamed Belkheir, Mohamed Guindo, Djibril Lamego, Maxence Maisonneuve ou encore Marcos Peano, sont sollicités.

D’éventuels départs devront être compensés par l’arrivée de profils au moins aussi performants… mais pas à n’importe quel prix. « Nous n’avons pas de budget transfert », confirme le directeur sportif David Verwilghen. « Notre marché se focalise sur les joueurs libres, les prêts ou les prêts avec option d’achat. » Le tout avec une enveloppe salariale minime. Le budget alloué à l’équipe première est chiffré à 3,5 millions d’euros. (5 millions, si l’on y ajoute le staff sportif). La marge de manœuvre est réduite. Cela dit, les têtes pensantes de la RAAL ne tremblent pas. « On a le plus petit budget de la Jupiler Pro League… mais on est habitués à faire des miracles », assure Toni Turi, CEO de la meute.

Pour se maintenir, les Loups devront rééditer un exploit similaire à celui de la saison écoulée en Challenger Pro League. Ils devront performer, voire surperformer. Cela, dans une division où l’effectif actuel n’a que peu d’expérience. « Dans une division comme celle-là, le moindre détail compte, chaque geste a son importance », martèle le coach.

Jupiler Pro League : une réforme salvatrice ?

La chance de la RAAL, pour son retour en Jupiler Pro League, c’est sans doute de débarquer dans une année de transition pour le football belge. En effet, la réforme en vigueur dès l’exercice 2026-2027 entraînera un passage de 16 à 18 équipes en première division. Autant dire que, même en finissant la saison à la dernière place, La Louvière aurait une chance de sauver sa peau au sein de l’élite.

Objectif : « Entre la 10e et la 13e place »

Toutefois, cette éventualité a été balayée par Nicolas Frutos, directeur du football dans la Cité des Loups. « L’objectif est de terminer entre la dixième et la treizième place. On veut éviter les Play-Downs et tenter de se rapprocher des Europe Play-Offs », a-t-il indiqué en conférence de presse. « Ce qu’on veut, c’est vivre de fortes émotions dans notre nouveau stade et essayer de performer le plus possible. Ce sera sans doute fort différent des années précédentes, car on parle de la Jupiler Pro League. L’écart avec la Challenger Pro League est énorme. Nous aurons besoin de temps. »

Une chose est sûre : il ne faudra pas vendre la peau du Loup avant de l’avoir tué. D’autant que La Louvière n’a pas attendu longtemps avant d’évoquer un futur en Coupe d’Europe. Mais rien ne presse. Pour l’heure, la priorité est ailleurs.

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