L’Afrique du Sud sort grandie de la Coupe du monde de rugby

La Coupe du Monde de Rugby 2023 a apporté son lot de surprises et de satisfactions. Ce n’est pas forcément le cas de l’arbitrage, de certains soi-disant « supporters », ni des Nations de l’hémisphère Nord.

Il aura donc fallu un mois et demi depuis le coup d’envoi de la Coupe du monde au Stade de France voyant la France prendre le dessus sur la Nouvelle-Zélande, pour qu’au même endroit, les mêmes All Blacks subissent leur deuxième défaite du tournoi, cette fois face aux Springboks sud-africains pour un minuscule petit point (11-12). L’Afrique du Sud est la deuxième équipe, dans l’histoire de la Coupe du monde entamée en 1987, à réussir à conserver le Trophée Webb Ellis. La première à y parvenir fut la Nouvelle-Zélande, victorieuse des éditions 2011 et 2015.

Lors de cette édition-ci, l’Angleterre a sauvé la mise de l’hémisphère Nord en montant sur la troisième marche du podium final suite à son succès 26-23 contre l’Argentine dans la petite finale.

Pour les Springboks, il s’agit de la 4e étoile à apporter à leur maillot, un record que seule détient désormais l’équipe arc-en-ciel. S’ils sont victorieux, c’est au terme d’un parcours particulièrement ardu qui les aura vu être défaits en poule de premier tour contre les Irlandais puis passer par le chas de l’aiguille contre la France (29-28) en quart de finale et contre l’Angleterre (16-15) en demi-finale, autant de scores qui démontrent une solidité défensive incroyable mais pas une domination nette.

Révélations, surprises et déceptions

Ils sont la preuve que le rugby, c’est encore trop dix équipes et le reste du monde (on sauvera l’Australie et l’Écosse, tombée dans le groupe de la mort avec l’Afrique du Sud et l’Irlande). Seules les Fidji ont fait la fierté des nations moins connues de l’Ovalie, mais leur présence en quart de finale ne constitue pas forcément une surprise. Mais c’est certainement dans le groupe dont les Fidjiens sont sortis qu’on a trouvé les révélations du tournoi, faisant du groupe C le plus serré, avec la Géorgie et le Portugal loin d’être ridicules face encore à l’Australie et au pays de Galles.

Parmi les déceptions, on pointera évidemment l’Irlande qui, jamais, n’avait parue aussi forte sur le papier. Mais voilà, un tirage au sort absurde réalisé trois ans avant la compétition a placé le XV du Trèfle dans une situation quasiment impossible : groupe de la mort puis quart de finale contre l’un des ogres de la compétition.

La malédiction des quarts se poursuit pour les Irlandais, mais elle n’est pas la seule de l’hémisphère Nord à avoir failli : France et pays de Galles n’ont pas été plus loin que ce stade non plus. L’ambiance et la passion pour cette Coupe du monde s’en sont quelque peu ressentis.

Arbitres contestés et menacés

Au centre des conversations à l’issue du tournoi, la qualité de l’arbitrage fut évoquée, ou plutôt les erreurs à répétition que les arbitres du quart de finale entre la France et l’Afrique du Sud et de la finale sont supposés avoir commises. On a déjà évoqué celles reprochées par le XV français au Néo-Zélandais Ben O’Keeffe, l’Anglais Wayne Barnes, au sifflet de la finale, n’a pas non plus été épargné par les critiques virulentes.

Le fait qu’il n’ait pas accordé une pénalité aux Blacks à quelques instants de la fin de la rencontre, sur un grattage de Kwagga Smith, a littéralement mis le feu aux poudres, avec menaces de mort à la clef. Au point que c’est son épouse, Polly qui a volé à son secours, rappelant sur Instagram que le rugby « ne reste qu’un jeu, bordel (sic) ! » À noter que pour cet arbitre, c’est la troisième fois qu’il est victime de ce genre de débordement ignoble en France, chaque fois après des rencontres du XV de France face à la Nouvelle-Zélande en 2007 et face à l’Afrique du Sud en 2022.

À huit mois des JO

On espère désormais que les esprits se seront calmés et que la France pourra tirer des enseignements positifs de l’organisation de ce troisième événements le plus médiatisé au monde après la Coupe du monde de football et les jeux Olympiques qui débarqueront à Paris l’été prochain. De l’avis des observateurs, l’accueil des visiteurs étrangers fut particulièrement chaleureux et l’organisation, relativement bonne quoique les contrôles souvent beaucoup trop pointilleux, gâchant l’ambiance bon enfant qui règne généralement dans les enceintes du rugby.

Concernant la question de la mobilité, de gros efforts sont encore nécessaires. Ils étaient 600.000 visiteurs cette fois-ci, ils seront encore bien plus nombreux l’été prochain dans l’Hexagone.