La solidité avant la créativité : comment Ivan Leko a métamorphosé le Standard

Si en coulisses tout semble instable au Standard, ce n’est pas le cas sur le terrain. Depuis le début de saison, les Rouches impressionnent par leur solidité et leur solidarité. Une tactique qui porte un nom : celui d’Ivan Leko. L’entraîneur semble parvenir à tirer le meilleur d’un effectif qui n’a pourtant pas gagné en qualité.

Un but marqué, un but encaissé. La plus mauvaise attaque mais aussi la meilleure défense du Royaume. C’est un Standard de Liège quelque peu ambivalent qui affronte ses adversaires depuis maintenant quatre journées de championnat. Sans encaisser, on ne saurait pas perdre. Et ça, Ivan Leko semble l’avoir bien compris. Le mentor croate s’efforce d’amener de la solidité à une équipe qui en a souvent manqué ces derniers temps. Une véritable prouesse au regard d’un mercato pourtant loin d’être flamboyant à une ou l’autre exception près.

David Bates : symbole de la solidité

Sans Kostas Laifis, Merveille Bokadi ou Zinho Vanheusden, les Liégeois n’avaient d’autre choix que d’attirer de nouveaux défenseurs. Le budget étant limité, pas le droit à l’erreur. Du haut de son mètre 93, David Bates est arrivé en provenance de Malines. Le solide arrière a rapidement convaincu les plus sceptiques. Solide sur l’homme et conquérant, l’Écossais s’impose comme un incontournable dans la ligne arrière d’Ivan Leko.

Pour l’accompagner, là aussi Leko innove. Peu utilisé la saison dernière, Ibe Hautekiet semble enfin confirmer le talent qui lui octroyait le brassard chez les jeunes à Bruges. Enfin, autre transfuge, Bosko Sutalo s’est immédiatement imposé.

Évidemment, ces choix font des déçus. Pourtant prometteurs, Lucas Noubi et Nathan Ngoy paient leurs blessures et absences de l’an dernier. Dans un Standard qui coulait, les deux Belges n’ont pas toujours paru impliqués. Et ça, Ivan Leko n’apprécie pas.

De la confiance à des joueurs qui en ont besoin

Ivan Leko est parvenu à insuffler une certaine confiance à plusieurs éléments. Le brassard autour du bras d’Aiden O’Neill en est un exemple. Relativement discret et pas toujours en jambes l’an dernier, le Néo-Zélandais assume désormais un tout autre rôle devant la défense.

Autre champ de bataille, le poste de gardien. Longtemps sur le départ, Arnaud Bodart est toujours en bord de Meuse. La tentation de titulariser un gardien qui a déjà fait ses preuves est grande mais Ivan Leko n’y a pas cédé. Il a fait le choix de la jeunesse avec Mathieu Epolo. Si le jeune portier n’impressionne pas spécialement dans son jeu au pied, il se révèle être très fort sur sa ligne. Il a réalisé plusieurs arrêts importants et n’a connu aucune absence. Pour un dernier rempart, passer de la pire défense de Challenger Pro League à la meilleure de l’échelon supérieur est grisant. Et Epolo le prouve match après match.

Une tactique orientée solidarité

Impressionnants à l’arrière, les Mosans le sont nettement moins à l’avant. Difficile néanmoins de blâmer des éléments offensifs qui sont d’abord investis d’une mission défensive. Même en reconversion, les solutions sont rares pour le porteur du ballon. Et si Marlon Fossey et consorts parviennent toujours à amener quelques centres intéressants, les finisseurs se font plus rares dans la surface. Reste à espérer qu’Ivan Leko a un plan bien précis en tête. Celui de tout reconstruire. Comme souvent, c’est par la base que les architectes commencent. Et si le Croate parvient à maintenir le même niveau au fur et à mesure des étages, le Standard pourrait se montrer ambitieux. Du moins, bien plus que ce que sa situation extra-sportive le laissait penser il y a encore quelques semaines.

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