Alexis Flips, l’erreur de casting

Alexis Flips n’a pas le style de jeu qui correspond à celui prôné par Brian Riemer. Erreur de casting. Le milieu de terrain français devra à nouveau trouver une porte de sortie alors que le cœur du jeu d’Anderlecht est embouteillé. Pour Flips, c’est le moment de montrer qu’il peut également être fort mentalement.

Quel avenir pour Alexis Flips (24 ans) ? Une chose semble certaine : il ne se dessine pas en mauve. Arrivé au parc Astrid il y a un an en provenance du Stade de Reims, le milieu de terrain français n’est jamais parvenu à faire son trou dans la capitale.

Théoriquement, Jesper Fredberg et Brian Riemer croyaient pourtant en lui à l’été 2023, lorsque le RSCA dépensa quand même 3,5 millions pour s’attacher ses services et lui offrir un beau contrat jusqu’en juin 2028. Ce transfert semblait être une excellente affaire pour les Mauves puisque la valeur du natif de Villeneuve-d’Ascq était alors estimée à 6 millions. Soit presque le double du montant déboursé par le club bruxellois.

Douze mois plus tard, on a par contre déchanté du côté de la capitale. On peut parler d’erreur de casting pour un joueur très technique, beau à voir jouer et possédant toutes les qualités que le public anderlechtois apprécie, mais qui ne correspond pas au jeu prôné par Brian Riemer. Le pressing constant, l’intensité et le jeu physique, très peu pour Flips qui semble parfois être un footballeur à l’ancienne par rapport aux exigences danoises.

Une première apparition pleine de promesses contre Westerlo et puis plus rien

Juste avant d’arriver à Neerpede, Alexis Flips sortait pourtant d’une excellente saison avec le Stade de Reims, où il avait pu exprimer tout son talent sous les ordres de Will Still. Certes, ses statistiques en Champagne n’étaient pas celles d’Anders Dreyer l’an passé, mais ses 9 buts et ses 10 passes décisives en 65 rencontres auguraient d’un beau parcours en Pro League.

Sa première apparition en Belgique, contre Westerlo le 20 août 2023, fut d’ailleurs très encourageante, la critique reconnaissant unanimement ses beaux débuts en dépit d’une position décalée sur un flanc alors que c’est dans l’axe qu’il brille le mieux. Les sympathisants bruxellois, de leur côté, s’étaient déjà mis à rêver d’une saison marquée par l’empreinte d’un véritable numéro 10.

Mais ce rôle de meneur de jeu, Brian Riemer ne l’offrit jamais à Flips, barré il est vrai par un Thorgan Hazard indiscutable jusqu’à sa grave blessure contre l’Union en play-offs. Au total, il ne disputa que 12 rencontres et à peine 381 minutes en championnat la saison dernière. Le Français reçut tellement peu de temps de jeu qu’il dut se résoudre à déménager en Süper Lig turque dès le mois de janvier, sous la forme d’un prêt à Ankaragücü. Mais, là-bas non plus, ce ne fut pas la joie pour le numéro 8 anderlechtois. Dix matchs pour à peine un assist : c’était évidemment bien trop peu pour se relancer.

Le sentiment que c’est de toute façon peine perdue

A quinze jours de la fin du mercato, Alexis Flips est plus que jamais dans l’impasse à Anderlecht où le milieu de terrain est embouteillé. Leoni, Stroeykens, Rits et Verschaeren, titularisé même sans convaincre, conservent plusieurs longueurs d’avance sur lui. Et tout cela alors que Jesper Fredberg compte encore transférer un milieu créatif supplémentaire, Christian Eriksen restant l’une de ses cibles privilégiées.

Flips, auquel on reproche un manque d’engagement dans les duels et surtout un mental trop fragile n’aura certainement d’autre choix que d’aller à nouveau voir ailleurs dans les quinze prochains jours. Ce n’est pas dans l’adversité qu’il est le plus fort et on l’a souvent vu découragé ces derniers mois. « A quoi bon, puisque d’autres auront toujours la préférence par rapport à moi, quel que soit mon niveau », résumait en quelque sorte son état d’esprit général. Légitime et compréhensible, dans le chef du Nordiste. Mais celui-ci ne pourra prendre le risque de s’enliser au Sporting.

Lens, où son mentor préféré Will Still est désormais en fonction, suit son dossier de près. Cela se concrétisera-t-il ? Ce pourrait être une belle option, le Français n’étant jamais aussi bon que lorsque le coach croit vraiment en lui. Alexis Flips fonctionne à la confiance et a besoin d’affection pour offrir le meilleur de lui-même.

De très bons stages en janvier et cet été ne lui ont finalement rien rapporté

Actuellement, ses doutes sont trop nombreux pour répondre aux attentes. Il faut dire que plus d’un seraient déboussolés. En janvier dernier, Riemer avait souligné son excellent stage en Tunisie, avouant avoir découvert un autre joueur et laissant penser qu’il l’utiliserait davantage au second tour. On connait la suite. Cet été, rebelote : sous le soleil du Portugal, le Ch’ti signa une très belle préparation estivale. Mais, depuis le début du championnat, il n’a eu droit qu’à soixante secondes, lors du premier match contre Saint-Trond. A l’occasion des deux dernières sorties mauves, contre OHL et à Malines, il ne faisait même plus partie de la sélection. Le message envoyé par Riemer est on ne peut plus clair. Il reste désormais à trouver une solution qui convienne à toutes les parties.

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