Viser la Croky Cup en pensant à l’Europe pour espérer de l’or

La Coupe de Belgique qui voit entrer ce mardi 29 octobre les clubs de la Pro League fête sa 70e édition. On dit généralement que la Croky Cup, du nom de cette marque de chips qui sponsorise cette compétition depuis 2015, est le chemin le plus direct pour accéder aux compétitions européennes, de loin plus lucratives que le championnat ou la Coupe nationale en Belgique.

Les ténors se font tirer l’oreille

Peu attirante en termes pécuniaires, la Coupe de Belgique a souvent été délaissée ces dernières décennies, les ténors de notre compétition préférant se concentrer sur le championnat et ses intenses et particuliers Champions Playoffs, qu’ils soient à quatre ou à six participants. C’est ainsi qu’on a pu croiser Zulte-Waregem, Lokeren, Malines ou le Cercle Bruges en finale. Evidemment, des ténors l’ont remporté aussi ces dernières années (l’Antwerp ayant réussi à signer le doublé championnat et Coupe au terme de la saison 2022-2023) mais le constat saute aux yeux : sportivement, les joueurs se fatiguent beaucoup avec l’enchaînement des matches et financièrement, la Croky Cup n’est pas très lucrative.

Un million d’euros au vainqueur

Dès 2016, la Pro League a voulu changer les choses d’autant que le vainqueur de la Coupe était directement qualifié pour la phase de poules de l’Europa League ; ce qui n’a plus été le cas à partir de 2021. La refonte des Coupes d’Europe a en effet obligé le vainqueur de la Coupe de Belgique de passer par un troisième tour de barrages. Néanmoins, on peut évaluer à environ un million d’euros le butin engrangé par le vainqueur de la Croky Cup, se répartissant entre une prime fixe de 200 000 euros venant de la Pro League, et du solde venant des droits télévisuels et des recettes guichets à se partager entre finalistes.

L’Europe en point de mire

Les clubs de D1A n’entrant en lice qu’en seizièmes de finale, le vainqueur de la Croky Cup ne dispute que six rencontres (seules les demi-finales ont une manche aller et retour) pour s’adjuger le deuxième trophée d’importance du pays. C’est peu, mais ce qui incite finalement les ténors à s’investir à fond, c’est la perspective d’engranger les deniers offerts par l’UEFA dans les différentes compétitions continentales.

Plus lucratif encore

Cette année, la formule de l’Europa League a encore changé. Avec plus d’argent en point de mire et, donc, et un format qui évolue : il n’y a plus de phase à huit poules de quatre équipes, mais un groupe unique à… 36. Plus classiquement, il y a toujours la prime commune aux équipes qui passe de 3,63 millions d’euros en 2023-24 à 4,31 millions d’euros dès cette nouvelle Ligue Europa. Gagner un match en phase de groupe rapporte 450 000 euros (630 000 € précédemment mais avec 6 matchs, pour huit aujourd’hui) et signer un partage vaut 150 000 euros (210 000 €).

Au terme des huit matchs de la première phase, pour chaque place est attribuée une part qui correspond au classement qu’occupent les équipes. Son montant est encore incertain, mais l’on cite une somme de 75 000 euros la place. Soit 75 000 euros au 36e et ce montant multiplié par 36 (soit 2,7 millions d’euros), pour le premier, à l’autre bout du classement.

Les prix augmentent en phase éliminatoire

Accéder aux barrages rapporte encore 300 000 euros et une qualification en huitièmes de finale, 1,75 M€ et 2,5 M€ pour un quart de finale, stade souvent atteint par les clubs belges. On le voit, viser la victoire en, Croky Cup, c’est assurer un matelas financier confortable. Nul doute que l’Union Saint-Gilloise, le tenant du titre, et les quinze autres pensionnaires de Pro League y penseront en jouant leur 16e de finale cette semaine…

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