UFC : les combattants à suivre en 2025
Samedi prochain, le dernier événement UFC (Covington vs Buckley) de l’année se tient en Floride, avant un mois de pause pour les fêtes. L’heure de faire les bilans mais surtout de regarder vers 2025 : l’année passée, Ladbrokes vous avait proposé une liste de combattants prometteurs voire potentiels champions. Quatre d’entre eux ont grimpé au classement ; Shavkat Rakhmonov devait combattre pour le titre le week-end dernier, n’eut été une blessure du champion Belal Muhammad.
Cette fois encore, Ladbrokes vous présente donc cinq combattants à suivre de très près l’année prochaine à l’UFC : grands talents prêts à exploser, combattants confirmés tout proches d’un combat pour le titre ou noms moins connus sur lesquels on mettrait volontiers une petite pièce…
Raul Rosas Jr
Commençons par énoncer une évidence : Raul Rosas Jr ne sera pas champion UFC fin 2025. « El Niño Problema » a tout le temps devant lui puisqu’il n’a fêté ses 20 ans qu’en octobre dernier. À titre de comparaison : le plus jeune champion de l’histoire de l’UFC, Jon Jones, était sacré à l’âge de 23 ans. Rosas Jr est en course pour aller chercher ce record s’il continue son évolution fulgurante.Car Raul Rosas Jr détient d’ores et déjà un record : il n’a que 17 ans quand il décroche un ticket pour l’UFC via les Dana White Contender’s Series, en septembre 2022.
Quelques mois plus tard, fraîchement majeur, il devient le plus jeune combattant de l’histoire de l’UFC – et le plus jeune vainqueur lorsqu’il soumet Jay Perrin dans le premier round. L’ascension est stoppée dès son deuxième combat : Raul Rosas Jr subit sa première défaite en 2023. Mais depuis, il a enchaîné trois nouvelles victoires, dont 2 en 2024 face à des adversaires bien établis : Ricky Turcios, vainqueur de The Ultimate Fighter en 2019, et Aoriqileng, 25-12 en carrière. En 2025, Rosas Jr, particulièrement populaire au sein de la communauté mexicaine (il a combattu lors de la « Noche UFC » à la Sphère de Las Vegas), pourrait continuer son ascension et intégrer le top 15 de la catégorie bantamweight.
Kayla Harrison
En 2024, un petit événement a eu lieu dans le monde du MMA : Kayla Harrison, la figure de proue de l’organisation concurrente (le PFL), a débarqué à l’UFC. Après des années de domination dans la division lightweight du PFL (une division qui n’existe pas à l’UFC), Harrison a finalement décidé de faire le grand saut. Beaucoup s’attendaient à ce qu’elle combatte très vite pour la ceinture bantamweight féminine de l’UFC, mais Harrison a dû prendre son mal en patience.
Son premier combat a eu lieu lors du prestigieux UFC 300, sur une carte que beaucoup considèrent comme la plus spectaculaire de l’histoire de l’organisation. Elle y affrontait Holly Holm, ancienne championne rentrée dans la légende quand elle a mis K.O Ronda Rousey en 2015. À 42 ans, Holm n’était plus à niveau et a rapidement été soumise. Mais Kayla Harrison n’a pourtant pas combattu pour le titre dans la foulée : elle a dû se contenter de Ketlen Vieira, n°2 de la catégorie, battue à la décision unanime.
Mais en UFC 2025, fini de gamberger : la double médaillée d’or de judo aux Jeux Olympiques de 2012 et 2016 compte bien ajouter un trophée à son armoire bien chargée. Kayla Harrison devrait affronter la championne Julianna Peña dès que possible l’année prochaine. Et si elle gagne, on sait déjà qui elle réclamera ensuite : la « GOAT » du MMA féminin, Amanda Nunes, retraitée en 2023 mais qui a déjà laissé sous-entendre qu’elle pourrait revenir en cas de défi à la hauteur…
Paddy Pimblett
Il y a deux ans de cela, nous n’aurions pas parié grand chose sur une présence de Paddy Pimblett dans le top 15 de la division lightweight. Malgré la « hype » qui l’entourait, « Paddy the Baddy » avait des défauts bien trop évidents – notamment une défense très perfectible – pour survivre dans une catégorie aussi relevée. Sa victoire contestée contre Jared Gordon (il avait, de l’avis quasi-général, perdu ce combat) n’avait pas aidé et avait fait tomber Pimblett de son piédestal.
Mais l’Anglais, dont la cote de popularité reste très haute grâce surtout à sa personnalité en-dehors des cages, s’est bien repris. Bien aidé, il est vrai, par l’UFC qui sait qu’elle tient en lui une tête d’affiche potentielle de ses cartes de Londres ou Manchester : Paddy Pimblett a reçu en pâture le fantôme de Tony Ferguson, qu’il bat facilement en décembre 2023. En juillet dernier, autre vétéran autrement plus dangereux : Bobby Green. Et devant son public, à Manchester, « The Baddy » tient sa performance référence, soumettant dès le premier round le meilleur adversaire qu’il ait affronté jusqu’ici. Désormais 13e mondial, Pimblett espère affronter Renato Moicano assez tôt en 2025, puis décrocher une tête d’affiche face à un grand nom comme Dustin Poirier ou Justin Gaethje ; c’est optimiste, mais s’il y parvient, le natif de Liverpool aura déjà été bien plus loin que nos pronostics !
Carlos Prates
Les « Fighting Nerds » : retenez-bien le nom de cette équipe et de ce gym de MMA dont les combattants s’apprêtent à exploser en 2025. Basés à Sao Paulo, les Fighting Nerds ont remporté des victoires spectaculaires en 2024 et se sont faits connaître pour leur « gimmick » assez amusant, à savoir mettre des lunettes d’intello dans la cage lors de leurs interviews d’après-combat. Des « nerds » au style loin d’être ennuyeux : Jean Silva a remporté 3 victoires par K.O au premier round, Mauricio Ruffy deux victoires de très haut niveau dont une par K.O, et Caio Borralho est n°6 de la catégorie middleweight après ses deux victoires dont une face à l’ancien challenger à la ceinture Jared Cannonnier.
Mais c’est surtout Carlos Prates qui a réussi une année époustouflante pour ses débuts à l’UFC. Quatre combats, quatre victoires, quatre K.O : sa dernière victime est Neil Magny, considéré comme un « gatekeeper » – à savoir : le genre d’adversaire que vous devez pouvoir battre afin d’accéder aux sommets. Magny compte 22 victoires à l’UFC, un record pour la division welter, et n’a pourtant pas existé contre Prates. Désormais 13e chez les welterweight, Prates va rapidement se voir offrir un adversaire dans le top 10, voire 5, et s’il continue comme ça, la ceinture ne sera pas bien loin…
Diego Lopes
Autre phénomène brésilien, Diego Lopes a traversé l’une des divisions les plus relevées de l’UFC comme un couteau dans du beurre. En 2023, déjà, Lopes surprenait tout le monde pour ses grands débuts à l’UFC : acceptant d’affronter l’invaincu Movsar Evloev en dernière minute, il poussait le Russe dans ses derniers retranchements, ne s’inclinant qu’à la décision.
Depuis, Diego Lopes a confirmé qu’il n’était pas un feu de paille. D’abord en enchaînant trois victoires par finish au premier round pour intégrer le top 15 featherweight en avril dernier. Puis en dominant deux cadres, Dan Ige et Brian Ortega, en juin et septembre, pour se retrouver n°3 de la catégorie. En octobre, un mois plus tard seulement, il faisait office de réserve pour le combat entre Max Holloway et Ilia Topuria, preuve que l’UFC voit en lui le prochain challenger à la ceinture. Peut-il faire tomber le champion ?
Conclusion
Des étoiles montantes comme Raul Rosas Jr. aux noms confirmés comme Kayla Harrison, en passant par des surprises telles que Carlos Prates, l’année 2025 promet d’être passionnante dans l’UFC. Qu’il s’agisse de combats pour le titre ou de performances révélatrices, ces cinq combattants valent assurément la peine d’être suivis.