Enzo Sternal, un prodige français au RSC Anderlecht
Olivier Renard, à son arrivée en tant que directeur sportif au Sporting d’Anderlecht, avait fait une promesse : en plus du noyau A, il allait également renforcer de manière significative celui du RSCA Futures. L’arrivée d’Enzo Sternal, un jeune talent français, s’inscrit parfaitement dans cette ambition. Les U23 d’Anderlecht étaient en effet à la peine en Challenger Pro League, au point de devoir regarder vers le bas du classement.
Un an après la relégation du SL 16 (les U23 du Standard) en D1 ACFF, imaginer une telle relégation pour un club comme Anderlecht était impensable. Neerpede fait la fierté du Sporting depuis de longues années, et fournit encore cette saison des talents à intervalles réguliers au groupe de David Hubert. Renard a tenu parole : deux renforts ont déjà débarqué cet hiver. Ibrahima Kanaté, jeune ailier malien dont on a vu toutes les qualités dès sa première titularisation contre la RAAL ; mais surtout Enzo Sternal, débarqué en provenance de l’Olympique de Marseille.
Enzo Sternal, un talent que Marseille… ne veut pas regretter
Un talent prometteur lors de la Coupe Gambardella
Le nom d’Enzo Sternal n’était pas inconnu des suiveurs du football de jeunes en France. En 2024, ce jeune milieu offensif a en effet été l’un des grands hommes de l’OM lors de la fameuse Coupe Gambardella, une compétition réservée aux équipes de jeunes et qui a déjà vu se révéler des talents comme Kylian Mbappé, Marcus Thuram ou Layvin Kurzawa. Avec 4 buts en 6 matchs, Sternal s’était signalé comme l’un des futurs grands talents de la Cité Phocéenne. La signature de son premier contrat professionnel quelques mois plus tard, en août 2024, confirmait ces attentes.
Impasse au sein de l’équipe première de Marseille
En U19, Sternal mettait le feu avec 19 buts en 40 matchs ; mais en équipe A, le jeune franco-algérien (il est international français U18) n’a pas reçu sa chance cette saison. Et Enzo Sternal, malgré toutes ses qualités, a bien l’un des défauts de sa génération : l’impatience. Six mois sans jouer ou presque, et le voilà déjà prêt à aller voir si l’herbe est plus verte à côté. Une occasion qu’Anderlecht n’a pas laissé passer.
Une opportunité financière et sportive pour Anderlecht
Occasion sportive, mais aussi occasion financière : selon les détails du deal qui ont filtré dans le Nieuwsblad, le RSC Anderlecht n’aurait payé que 500.000 euros pour Enzo Sternal, soit un tiers de la valeur marchande estimée par Transfermarkt. À une époque où on paie bien souvent un jeune pour le double voire le triple de ce qu’il vaut en anticipant une revente future, c’est significatif. On en est conscient à Marseille où on tente de couvrir ses arrières avec des clauses : l’OM garderait jusqu’à 50% d’une revente future, valeur dégressive selon la plus-value réalisée par le RSC Anderlecht.
Critiques et réactions mitigées à Marseille
Il faut dire que les supporters phocéens ne sont pas ravis de voir partir un tel talent, qu’on a parfois comparé à Samir Nasri sur la Canebière. Mais Roberto De Zerbi n’allait pas se laisser forcer la main. « S’il n’a pas joué, c’est qu’il ne méritait pas de jouer » : voilà, en substance, ce qu’avait déclaré l’entraîneur italien au moment d’évoquer la situation de Sternal, en instance de départ.
Les Futures pendant 6 mois seulement ?
Avec un tel pedigree, on se doute qu’Enzo Sternal n’a pas rejoint Anderlecht pour s’éterniser en Challenger Pro League. Il finira cependant la saison 2024-2025 avec le RSCA Futures, c’est plus ou moins acquis : la « D2 » belge est plus intéressante pour lui que l’équivalent de la D5 française (le National 3) où il évoluait jusqu’ici avec l’équipe B de l’OM. Surtout, la Challenger Pro League est un championnat professionnel, qui lui permettra de s’acclimater en douceur au football belge.
Et puis ? L’objectif sera pour Enzo Sternal de confirmer les superbes choses entrevues à Marseille… et donc d’intégrer le noyau A du RSCA au plus vite. Les ascensions vers l’équipe A, ces derniers mois, de garçons comme Tristan Degreef, Ali Maamar ou Anas Tajaouart l’auront certainement conforté dans son choix : sous David Hubert, la porosité entre Futures et équipe A est réelle. Intégrer le groupe qui se rendra en stage l’été prochain et préparera la saison 2025-2026 n’est pas un objectif irréaliste pour le prodige français…