Stef Wils est sous pression à l’Antwerp

Contraint par un budget raboté depuis deux saisons, l’Antwerp est sous pression suite à cinq matchs sans victoire et une position au classement bien loin des espoirs de Top 6 fixés par la direction. L’inexpérimenté Stef Wils est sur la sellette au moment d’aborder la trêve internationale. Va-t-il être le prochain T1 limogé ? Réponse dans les prochaines semaines…

Cinq matchs sans victoire pour Stef Wils

Une victoire face au Cercle aurait sans doute permis à Stef Wils de moins ressentir la pression sur ses épaules de T1 en danger à l’Antwerp. Malheureusement, le partage (1-1) prolonge la série de matchs sans victoire (5) en cours au moment de la trêve internationale qui est souvent la période choisie par les directions pour licencier leur coach pour insuffisance de résultats. Et le bilan mathématique de Stef Wils sur cette tranche des cinq dernières rencontres en date est de 2 points sur 15. Si décrocher un nul blanc à Anderlecht est une bonne performance en soi, concéder le partage à domicile face à un Cercle qui ne tourne pas plus rond que le Great Old fragilise encore davantage la position du T1 anversois.

Top 6 : objectif réaliste pour Stef Wils ?

Pourtant, les débuts de coach principal de Stef Wils avaient laissé augurer de lendemains enchanteurs puisque les Anversois avaient engrangé neuf points sur quinze dont des partages contre le champion de Belgique en titre, l’Union, et au Racing Genk. Ce parcours de cinq matchs sans défaite correspondait aux espoirs de la direction qui a demandé à Stef Wils d’intégrer une fois encore le Top 6 en fin de phase classique et ce, malgré un effectif moins qualitatif que les saisons précédentes. Un objectif qui, actuellement, clairement est impossible à rencontrer. À moins de changer d’entraîneur ? La colère gronde des supporters dans les gradins en tout cas, chaque semaine davantage.

Perte de qualités du noyau et inexpérience

Ce n’est un secret pour personne : la situation financière de l’Antwerp est délicate et depuis cette fameuse année 2023 qui a vu les Rouge et Blanc de Deurne signer le doublé championnat et Coupe en mai et remporter la Supercoupe deux mois plus tard, avant d’accéder pour la première fois de son histoire à la phase de groupes de la Ligue des Champions. À ce moment-là, tout souriait au Great Old. L’argent coulait à flot, les salaires étaient mirobolants, mais cette période est révolue et depuis deux saisons, la perte de qualité du noyau anversois est indéniable, au vu des économies réalisées.

Et si Stef Wils est à ce poste, c’est un peu par la force des choses dans la mesure où la direction s’est résolue à lui confier le poste de par le fait qu’il était l’adjoint de Mark van Bommel, notamment, et vu sa présence dans le club depuis 2019 et la fin de sa carrière de joueur, mais son inexpérience ne peut l’aider dans ces circonstances difficiles où on lui demande de faire aussi bien qu’avant avec beaucoup moins de moyens.

Il avait aussi décroché le poste parce que le Néerlandais Andries Ulderink, qui avait succédé à Jonas De Roeck, licencié durant la saison dernière, avait choisi de s’en aller et parce que, les tentatives de rapprochement avec Ivan Leko, parti finalement à La Gantoise, et avec Rik De Mil, qui fait du bon boulot à Charleroi et qui a tenu à poursuivre son travail chez les Zèbres, avaient échoué.

Trois mois plus tard, il se dit que le pari était peut-être osé, reconnaissant à Stef Wils des qualités indéniables de formateur, mais son incapacité à gérer un groupe professionnel, malgré son inexpérience, est pointé de plus en plus du doigt au fil des mauvais résultats.

Calendrier délicat après la trêve

La mode de la Pro League ces derniers temps avait tendance à faire confiance à de jeunes coachs. On pense d’emblée à Sébastien Pocognoli à l’Union, après déjà une expérience convaincante avec Karel Geraerts, et au Club Bruges, avec Nicky Hayen, soit les T1 des équipes à succès du moment. Mais tous n’ont pas cette chance, à l’image de Danijel Milicevic (La Gantoise) ou David Hubert (Anderlecht).

Stef Wils va-t-il être le suivant sur la liste ? La trêve internationale va peut-être venir au secours du coach anversois qui, cependant, demeure sur la sellette au vu du calendrier des prochaines échéances : un déplacement au Standard, la réception du Club Bruges et un seizième de finale de Coupe de Belgique contre Eupen, puis un voyage à Saint-Trond, toujours délicat.

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