L’Union continue de s’affirmer grâce à son système de data

Fraîchement sacrée championne de Belgique, l’Union continue de s’installer durablement dans les hautes sphères du football belge. La recette de ses succès ? Le système des data qui lui permet d’acheter des joueurs quasi inconnus, les mettre en valeur et les revendre à prix d’or. Dans ce domaine, les Bruxellois rivalisent avec le Club Bruges qui, lui peut s’appuyer sur une présence annuelle en Ligue des Champions. Ce qui sera le cas des Bruxellois aussi cette saison…

De D2 au titre de Pro League en quatre ans

Quand il céda l’Union Saint-Gilloise, en mai 2018, à l’Anglais Tony Bloom, propriétaire de Brighton, en Angleterre, l’Allemand Jürgen Baatzsch ne pensait certainement pas qu’il l’avait laissé en d’aussi bonnes mains. Sept ans plus tard, le matricule 10 a renoué avec son glorieux passé en s’adjugeant d’abord la Coupe de Belgique 110 ans après son dernier succès, confirmée par une première Supercoupe de Belgique, avant, récompense suprême, le titre de champion, 90 ans après le 11e de son histoire en mai dernier.

L’Union quatre fois sur le podium depuis sa montée en D1A

En remontant de deuxième division, les Jaune et Bleu ont failli réussir un exploit jamais réalisé dans l’histoire du football jusqu’ici : fêter le titre en D1 un an après avoir enlevé celui de D2. Il s’en est fallu de pas grand-chose en 2021-2022 pour que le Club Bruges perde son sacre ! L’année suivante, le titre fut à portée de doigt puisqu’il ne restait plus qu’une minute à jouer pour conserver cette avance d’un but contre le Club Bruges, mais tout s’écroula ensuite avec l’égalisation. La défaite qui sanctionna finalement le match fit passer les Bruxellois de la première à la troisième place finale, laissant l’Antwerp coiffer Genk sur le fil aussi dans l’autre duel des Champions Playoffs.

Lors de la troisième saison (2023-2024), Alexander Blessin ramena la Coupe de Belgique dans l’armoire à trophées du matricule 10, mais ne put empêcher ses joueurs d’entamer les Champions Playoffs de la pire des façons (4 défaites consécutives !) pour effacer l’avantage acquis au long d’une phase classique menée de mains de maître, terminant cependant à la deuxième place. Ce que l’Allemand, parti retourner dans son pays pour entraîneur un club de Bundesliga, rata, c’est le néophyte Sébastien Pocognoli qui l’a réussi. Derrière tout cette réussite, il y a un homme et, surtout, un système : Tony Bloom et ses data.

Felice Mazzù, le premier à les découvrir

En rencontrant les dirigeants de l’Union en avril 2021, Felice Mazzù a d’emblée été confronté aux data anglaises. « Lors de notre première entrevue, le président Alex Muzio me montra qu’avec le noyau mis à ma disposition, je ne pouvais pas faire mieux que cette 7e place qui était la nôtre quand les dirigeants de Genk ont décidé de me licencier », racontait, il y a quelques années, le Carolo qui répondit ensuite aux sirènes anderlechtoises. « C’était assez impressionnant de voir toutes ces données sur tous les joueurs. Tout en me rassurant sur mon travail, elles me firent comprendre que les dirigeants anglais de l’Union avaient une longueur d’avance sur les autres clubs en Belgique. C’est une des raisons qui m’ont poussé à accepter le challenge bruxellois. J’étais intrigué par ces data, tout en me disant qu’on ne peut pas ne faire confiance qu’aux data pour diriger un groupe. »

Les data offrent un avantage sur la concurrence

Néanmoins, il faut bien admettre que l’Union en Pro League n’est plus du tout un effet de mode mais un club qui fait sa place dans les hautes sphères du classement. Grâce à une utilisation intensive des data – la création et la gestion de modèles analytiques de pointe offerts par la société Starlizard, fondée par Tony Bloom –, les dirigeants bruxellois sont en mesure d’obtenir un avantage indéniable sur leurs adversaires, qui trouve sa pleine expression sur le marché des transferts, même si c’est appliqué à plusieurs fonctions du club.

Il est indéniable que l’équipe de Bloom est capable de dénicher des talents cachés dans les ligues mineures ou inférieures. Elle leur offre les conditions idéales pour s’épanouir. Elle les met en valeur sur une scène plus importante et, finalement, les revend avec profit. De plus, cette capacité à dénicher des talents cachés permet également à l’USG de fonctionner avec un budget salarial modeste. Ce budget est beaucoup plus réduit que celui des autres clubs.

Les exemples sont nombreux

Les concurrents de l’Union sont autant admiratifs que jaloux devant la capacité des Jaune et Bleu à remplacer les joueurs par d’autres sans que cela n’ait un impact sur les résultats.

Liste des transferts de l’Union SG : des achats malins aux reventes à millions

JoueurPrix d’achatPrix de venteClub de destination
Deniz UndavTransfert libre7.000.000 €Brighton
Victor Boniface6.000.000 €22.000.000 €Bayer Leverkusen
Mohammed Amoura4.000.000 €17.750.000 €Wolfsburg
Teddy Teuma350.000 €5.450.000 €Stade Reims
Cameron Puertas1.160.000 €15.300.000 €Al-Qadsiah
Noah Sadiki900.000 €17.000.000 €Sunderland
Koki Machida1.000.000 €4.750.000 €Hoffenheim
Franjo Ivanovic4.000.000 €25.000.000 €Benfica

Il n’y a pas lieu de croire que la source devrait se tarir, mais aujourd’hui, les préoccupations des dirigeants se concentrent sur l’avancement du dossier du nouveau stade du côté de Forest et du Bempt…

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